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Politisation et participation

Responsable(s) scientifique(s) :  Charlotte Dolez  - 

Présentation

L’intégration de nouveaux membres au sein du pôle et le fait qu’une partie d’entre eux travaillent sur des terrains étrangers, sur des comparaisons et/ou sur des enjeux de circulations transnationales ont nourri la volonté de reconfigurer les axes du pôle et de consacrer l’un de ces axes à des échanges, à la fois méthodologiques et épistémologiques, sur la façon de réaliser des terrains « étrangers », d’exploiter les données recueillies et de s’inscrire dans des débats scientifiques élargis. De même, l’intérêt porté dans de nombreuses recherches individuelles et collectives aux interactions entre groupes organisés (associations, partis, syndicats, groupements professionnels, etc.) et institutions nous conduisent à valoriser davantage cette entrée.

Axe 1 : Groupes sociaux, dynamiques de participation et rapports aux institutions

Présentation

Coordination : Ivan Bruneau, Nancy Venel

Espace de discussion qui rassemble des recherches portant sur des objets et des terrains différents, l’axe permet d’interroger la manière dont des individus et des groupes font face, s’adaptent ou adhèrent aux situations qu’ils rencontrent et/ou qui leur sont imposées. Si les questionnements relatifs aux processus qui favorisent ou freinent ces appropriations sont largement empruntés à la sociologie des institutions, il s’agira aussi de faire dialoguer des travaux en cours sur différentes formes d’engagement dans des organisations ou collectifs moins institutionnalisés, et sur les logiques favorisant la valorisation d’autres appartenances (lieux de résidence, sociabilités amicales et professionnelles etc.).

L’axe est structuré autour du séminaire « S’approprier le monde ». Comme lui, il participe d’une réflexion sur la stabilité de ce que l’on peut entendre comme relevant d’un ordre social en général : comment les individus et les collectifs s’y ajustent, « travaillent » leurs positions et pratiques, ou s’y opposent et selon quelles modalités ? Quelles sont les stratégies discursives mises en œuvre dans la construction des groupes ? Ce sont ces multiples arrangements, leur prégnance, leurs effets sur les dispositions individuelles, et leurs contributions à l’homogénéisation des groupes et au maintien des institutions, qui seront discutés.

Axe 2 : Enquêter en terrain étranger : enjeux méthodologiques de la comparaison et de l’étude des circulations internationales

Présentation

Coordination  : Montserrat Emperador Badimon, David Garibay

Cet axe rassemble les chercheurs/ses qui travaillent sur des terrains étrangers, soit qu’ils/elles mènent des comparaisons internationales à proprement parler, soit que leur enquête soit conduite à l’étranger sans terrain français de comparaison directe. Il est centré sur la discussion des questions méthodologiques que posent ces types de terrain, notamment autour de :

Axe 3 : Travail de représentation politique

Présentation de l’axe

Coordination : Clément Desrumaux, Willy Beauvallet

Cet axe propose d’interroger la représentation dans une double perspective :

  • Sociologie des acteurs politiques
    La première renvoie aux travaux sur la sociologie des acteurs politiques (élus et collaborateurs), attentifs aux structures dans lesquelles ils évoluent (institutions, partis politiques) ainsi qu’aux processus de professionnalisation qui les caractérisent, aux niveaux local, national et européen. Les enquêtes menées autour de cette dimension s’intéressent aux propriétés des élu.e.s et aux transformations de la sociographie des groupes et de ses divisions sociale, genrée ou ethnicisée. Les enquêtes portent aussi sur les conditions concrètes d’exercice des mandats, notamment les dimensions financières (ANR Eluar).
  • Représentation des intérêts
    La seconde perspective invite à déplacer le regard vers la manière dont les intérêts sont représentés, auprès des agents politiques et plus largement dans l’espace social. Les travaux portent alors sur les rôles des acteurs et organisations politiques (groupes d’intérêt, syndicats, associations, mouvements sociaux...) dans la production de l’ordre politique et social, mais aussi sur les registres d’action qu’ils mobilisent (mobilisation, scandalisation, expertise, etc.). Ce faisant, il s’agit aussi de questionner les dynamiques de construction des groupes sociaux, de mise en forme de leurs intérêts et d’inscription dans un espace de représentation plus large. La comparaison entre les différentes logiques de représentation des groupes sociaux doit également permettre de souligner les spécificités éventuelles dans l’usage des critères de représentativité (par exemple dans le cas des syndicats de salariés et d’employeurs), dans les processus de professionnalisation, dans le recours à l’expertise et dans la circulation entre différents espaces sociaux.
    L’étude des séquences électorales pourra constituer une opportunité de croisement de ces perspectives. Les scrutins électoraux permettent, en effet, d’analyser les pratiques de définition et de mobilisation des intérêts, ainsi que les mécanismes de confrontation d’une offre à des demandes. A ce titre, l’échéance des élections municipales de 2020 fournira un premier observatoire investi par une équipe de chercheurs s’intéressant aux logiques territorialisées des logiques électorales.

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