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Colloque international « Alternances critiques et dominations ordinaires en Amérique latine : crises, résistances et continuités »

24 octobre 2019 - 25 octobre 2019, à l’Université Lumière Lyon 2, campus Berges du Rhône (Grand Amphithéâtre)

Présentation

Aujourd’hui, nombreuses sont les analyses qui tentent de donner un sens aux transformations vécues à la tête des gouvernements latino-américains depuis quelques années, entre bilans plus ou moins définitifs du « virage à gauche » des années 2000, et interprétations plus ou moins alarmistes du « virage à droite » en cours. Dans ce contexte, la recherche en sciences sociales semble suivre deux tendances fortes, avec chacune des avantages et écueils qui leur sont propres. Une première dynamique analytique donne une place centrale à la caractérisation des régimes politiques latino-américains afin d’en saisir le fonctionnement interne. Une deuxième perspective de recherches explore les différentes évolutions politiques, économiques et sociales des sociétés latino-américaines à partir de l’observation d’acteurs non-institutionnels au moyen d’une approche « par le bas ».

Les sociétés latino-américaines font régulièrement l’expérience d’alternances gouvernementales critiques, qui sont interprétés au travers de forme telles que les « refondations », « durcissements » de « régime » (ou d’État), voire les « révolutions » ou de « contre-révolutions ». Or force est de constater que ces alternances critiques n’ont que (très) marginalement affecté les logiques ordinaires d’exploitation et de domination dans la région. De diverses façons, il est possible de constater la reproduction de structures économiques et sociales profondément inégalitaires, où l’accumulation de richesses des uns produit l’exclusion (par l’appartenance de classe, de race, de genre) des autres.

Partant de ces constats, l’objet de ce colloque est de saisir comment les alternances critiques s’articulent à la reproduction des dominations ordinaires en Amérique latine. Plus précisément, nous nous questionnons sur la manière dont ces alternances s’accommodent, se nourrissent, invisibilisent et redéploient sous d’autres formes, des structures sociales inégalitaires et excluantes, bien que leurs partisans et adversaires les envisagent généralement comme synonymes de changement social.

Colloque organisé avec le soutien financier de l’Institut des Amériques (IDA), l’Université de Lyon- IDEX (Collège des Sciences sociales), l’Université Lumière Lyon 2, du laboratoire Triangle et de Sciences Po Lyon.

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Programme

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JEUDI 24 OCTOBRE 2019


Matinée :

08h30 – 09h00 : Accueil des participant.es.

09h00 – 10h00 : Introduction par Fabrice ANDREANI, Yoletty BRACHO, Lucie LAPLACE, doctorant.e.s en Science politique, Université Lumière Lyon 2 (Triangle) ; Thomas POSADO, docteur en Science politique, Université Paris 8 (CRESPPA).

10h00 – 12h00 :
Table ronde I : L’État et la violence (il)légitime : les mutations du contrat social.
Discutante : Maya COLLOMBON, maîtresse de conférences en Science politique, Institut d’Études Politiques de Lyon (Triangle).

  • Pauline VANDENBOSSCHE (Lyon 2- Triangle). Colombie. L’ouverture des négociations pour la paix avec les FARC en 2012, nouveau souffle pour la mobilisation des victimes de violences et crimes d’Etat ?
  • María Fernanda BARRERA RODRÍGUEZ (Univ. Autónoma de Barcelona- GEDIME/ CER). El inmigrante como “enemigo interno” : Análisis de la securitización de las migraciones internacionales en Chile.
  • Keymer ÁVILA (U. Central de Venezuela - ICP). Estado de excepción y necropolítica como marco de los operativos policiales en Venezuela.

12h00 – 13h30 Pause repas.

Après-midi :

13h30 – 15h30 :
Table ronde II : Mobilisations critiques de l’État : revendiquer depuis les marges ? (I).
Discutante : Camille GOIRAND, professeure de Science politique, Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine (CREDA).

  • Julie MASSAL (Institut Français d’Études Andines). Répression non institutionnelle et formes de mobilisations sociales : réflexions autour du cas colombien.
  • Pablo BARNIER-KHAWAM (Sciences Po- CERI). L’internationalisation d’un peuple autochtone : les Mapuche et la revendication d’une nation.
  • Marjolaine BEDIAT (Lyon 2- LADEC). Dominations et résistances politiques à San Sebastián Tutla (Mexique).

15h30 – 16h : Pause-café

16h – 18h :
Table ronde III : Mobilisations critiques de l’État : modifier le cadre par la contestation ? (II).
Discutante : Marie-Laure GEOFFRAY, maîtresse de conférences, Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine (CREDA).

  • Kyra GRIECO (EHESS- CERMA/ IFEA). Rationalité et rébellion. Mobilisations sociales, ruptures et continuités dans la politique péruvienne contemporain.
  • Franck GAUDICHAUD (Toulouse 2- FRAMESPA). Dominations ordinaires, revitalisation syndicale et politisation de travail dans le Cône Sud aujourd’hui. Retour(s) de terrain sur la construction de l’Union Portuaire du Chili.
  • Sebastián PÉREZ SEPÚLVEDA (EHESS- CESPRA). Continuités et résistances au travail néolibéral au Chili : asynchronie d’une évolution à trois échelles.

18h15 – 19h30 : Discussion autour du livre Fin de partie de Franck Gaudichaud, Massimo Modonesi et Jeff R. Weber (Syllepse, 2019).


VENDREDI 25 OCTOBRE 2019


Matinée :

08h30 – 09h00 : Accueil des participant.es.

09h00 – 11h00 :
Table ronde IV : Rapports de force au sein des bureaucraties : la participation comme source de transformation ?
Discutante : Marie-Hélène SA VILAS BOAS, maîtresse de conférences, Université Nice-Sophia Antipolis (ERMES).

  • Carla TOMAZINI (UVSQ- Printemps). Entre résistances et accommodements : la bureaucratie du Ministère du Développement social face à la crise politico-institutionnelle au Brésil (2016-2018).
  • Simon LEVY (Lyon 2- Triangle/ CEMCA). Alternance critique au Mexique : entre annonce de transformations radicales et redéploiement des structures de domination.
  • Claudia GONZÁLEZ MARRERO (U. Giessen- GCSC) et Armando CHAGUACEDA NORIEGA (U. Guanajuato). Burocracias deficientes, resistencias cotidianas y ciudadanías acotadas dentro del régimen de la Revolución cubana.

11h00 – 13h00 :
Table ronde V : Le quartier comme lieu de reconfigurations du politique : se construire sous les contraintes.
Discutant : Alejandro VELASCO, associate professor, New York University (Gallatin).

  • Veronica ZUBILLAGA (U. Simón Bolívar) et Rebecca HANSON (U. Florida). Shoutings, Scoldings, Talkings and Whispers : Mother´s responses to armed actors and militarization in two Caracas barrios.
  • Eliana BETANCOURT (Paris 8- CRESPPA). Le contrôle citoyen et les enjeux de la démocratie interculturelle en Bolivie.
  • Yaneira WILSON WETTER (Paris 10- CRH). De la proposition d’un État communal à la transformation territoriale. Représentation de la ville et parole des habitants dans le socialisme du XXIe siècle au Venezuela.

13h00 – 14h30 Pause repas.

Après-midi :

14h30 – 16h30 :
Table ronde VI : La question indigène : jeux d’échelles et résistances.
Discutante : Mathilde ALLAIN, docteure en Science politique, Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine (CREDA).

  • Ophélie PARENT (EHESS- CESOR). L’Autonomie selon les femmes du Congrès National Indigène au Mexique : Conception du politique et pratique de résistance face au modèle de développement global
  • Laura CAHIER (Aix-Marseille U. / Georgetown U. / IDA). Résistances locales et discours contre-hégémoniques au Guatemala : Les revendications contre les violences intersectionnelles portées par les femmes mayas kaqchikels et leurs implications normatives.
  • Marie-Dominik LANGLOIS (U. Ottawa/ EHESS). La consultation en contexte extractif : outil de contrôle ou d’émancipation ? Réflexions sur l’expérience actuelle du Parlement xinka quant à la mine Escobal dans le Sud-Est du Guatemala.

16h30 – 17h : Pause-café

17h – 18h : Conclusion par David GARIBAY, professeur de science politique, Université Lumière Lyon 2 (Triangle).

Comité d’organisation

  • Fabrice ANDREANI - Doctorant en Science Politique. Université Lumière Lyon 2 (Triangle).
  • Yoletty BRACHO - Doctorante en Science Politique. Université Lumière Lyon 2 (Triangle).
  • Lucie LAPLACE - Doctorante en Science Politique. Université Lumière Lyon 2 (Triangle).
  • Thomas POSADO - Docteur en Science Politique. Université Paris 8 (CRESPPA-CNRS).

Comité scientifique

  • Mélanie ALBARET – Maîtresse de Conférences. Université d’Auvergne. Centre Michel de l’Hôpital.
  • Mathilde ALLAIN – Docteure en science politique. Post-doctorante au Centro de Estudios de Conflicto y Cohesión Social (COES).
  • Gilles BATAILLON – Directeur d’études de l’École de Hauts Études en Sciences Sociales (EHESS – CESPRA).
  • Maya COLLOMBON – Maîtresse de Conférences. Sciences Po Lyon (Triangle).
  • Hélène COMBES – Chargée de recherche au CNRS. Sciences Po (CERI).
  • Olivier DABENE – Professeur des Universités. Sciences Po Paris (CERI).
  • Antoine FAURE – Associate professor. Universidad de Finis Terrae (CIDOC).
  • Franck GAUDICHAUD – Maître de conférences. Université Grenoble Alpes (CERHIS).
  • David GARIBAY - Professeur des Universités. Université Lumière Lyon 2. (Triangle)
  • Jacobo GRAJALES – Maître de Conférences. Université de Lille (CERAPS).
  • Marie-Laure GEOFFRAY – Maîtresse de Conférences, Institut des Hautes Etudes de l’Amérique Latine (IHEAL) – Université Sorbonne-Nouvelle Paris 3 (CREDA).
  • Serge OLLIVIER – Docteur en histoire. Post-doctorant à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne.
  • Enrique REY TORRES – Enseignant de l’École de Sociologie. Universidad Central de Venezuela.
  • Marie-Hélène SA VILAS BOAS – Maîtresse de Conférences. Université de Nice-Sophia Antipolis (ERMES).
  • Adriana URRUTIA – Directrice de l’Ecole Professionnelle de Science Politique. Universidad Antonio Ruiz de Montoya (Instituto de Estudios Peruanos).
  • Alejandro VELASCO – Associate professor. New York University
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