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Colloque "Ecrire le mariage des lendemains de la Révolution à la Belle Epoque : discours, idéologies, représentations"

30 janvier 2014 - et 31 janvier 2014 (2ème partie) ; 3 et 4 octobre 2013 (1ère partie), à Saint-Etienne et à Lyon (à l’ISH, 2ème partie)

Pratique

  • Les 3 et 4 octobre 2013 :
    salle du Conseil, bâtiment G., université Jean Monnet, site Tréfilerie, 35 rue du 11 novembre, Saint Etienne.
  • Les 30 et 31 janvier 2014 :
    Espace Marc Bloch, à l’ISH, rue Bertelot, Lyon 7
    et à l’ENS de Lyon (Site Descartes), Lyon 7
    En savoir +

Contacts :

  • Stéphane Gougelmann
  • François Kerlouégan
  • Anne Verjus

Programme

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Première partie (Saint-Étienne, 3 et 4 octobre 2013)

JEUDI 3 OCTOBRE

  • 9h00 : Accueil des participants
  • 9h30 : Mot de bienvenue d’Yves Clavaron, Doyen de la faculté Arts, Lettres et Langues de l’Université de Saint-Étienne (sous réserve)
  • 9h45 : Introduction par Anne Verjus, Stéphane Gougelmann et François Kerlouégan (organisateurs)

Comment l’idée du mariage vient aux jeunes filles

  • 10h30 : Caroline Muller (ENS-Lyon) : À quoi rêvent les jeunes filles ? Le mariage et l’amour dans les journaux personnels de jeunes femmes du second XIXe siècle
  • 11h00 : François Kerlouégan (Lyon 2) : Codes et manuels conjugaux
  • 11h30 : débats
  • 12h00 : déjeuner

L’avant-mariage : négociations et arrangements

  • 13h30 : Anne Verjus (ENS Lyon-CNRS) : « Combien les demoiselles sont difficiles à marier ! » Le choix du conjoint dans les mariages arrangés au temps du Code civil
  • 14h00 : Violaine Heyraud (Paris 3) : La préparation du mariage dans le théâtre de Labiche et de Feydeau
  • 14h30 : débats

Mariage et condition féminine

  • 15h00 : Claudine Giacchetti (University of Houston) : Le récit matrimonial dans les mémoires féminins de l’aristocratie française
  • 15h30 : Paul Kompanietz (Université de Saint-Étienne) : Écriture et mise en débat du divorce dans le roman du tournant des Lumières
  • 1600 : débats et pause

Penser le mariage, penser le genre

  • 17h00 : Véronique Bui (Université du Havre) : De Physiologie du mariage à L’Interdiction : la redéfinition des genres au sein du couple matrimonial chez Balzac
  • 17h30 : Marion Mas (Paris Est Créteil) : « Madame porte les culottes ». Figure(s) de l’épouse bourgeoise au tournant du siècle : de la maîtresse femme à la femme au foyer
  • 18h00 : débats
  • 20h30 : dîner du colloque

VENDREDI 4 OCTOBRE

Le mariage en régime bourgeois

  • 9h00 : Maurizio Melai (Paris 4) : Les réécritures au XIXe siècle d’Inès de Castro : du mariage aristocratique au mariage bourgeois
  • 9h30 : Scott Sprenger (Brigham Young University) : Le mariage sacré et la « loi athée » chez Balzac
  • 10h00 : Émilie Pezard (Paris 4) : Éloge, profanation et subversion d’un idéal bourgeois : rôles et valeurs du mariage dans le roman noir et frénétique
  • 10h30 : débats et pause

L’idéal écorné

  • 11h30 : Karine Bénac-Giroux (Université Antilles-Guyane) : La comédie, de la fin du XVIIIe au début du XIXe siècle : un lieu d’exploration des atouts et des contraintes du mariage
  • 12h00 : Philippe Berthier : Du mariage stendhalien
  • 12h30 : débats
  • 13h00 : déjeuner

Les caricatures du mariage

  • 14h15 : Catherine Nesci (University of California, Santa Barbara) : Article 213. Daumier, Grandville et le mariage
  • 14h45 : Patricia Mainardi (City University of New York) : Le mariage dans la caricature
  • 15h15 : débats et pause

Mésalliances

  • 16h00 : Sophie Ménard (Université de Lorraine) : Les (més)alliances rituelles du récit naturaliste
  • 16h30 : Éléonore Reverzy (Université de Strasbourg) : La mésalliance dans le roman
  • 17h00 : débats

Seconde partie (Lyon, 30 et 31 janvier 2014)

JEUDI 30 JANVIER

  • 9h00 : Accueil des participants
  • 9h15 : Introduction par Anne Verjus, Stéphane Gougelmann et François Kerlouégan

Normes et institutions

  • 10h00 : Gabrielle Melison (Université de Lorraine) : En mariage trompe qui peut : les maux/mots du mariage dans le roman du XIXe siècle
  • 10h30 : Sarga Moussa (LIRE-CNRS) : Le mariage musulman vu par une voyageuse chrétienne, la comtesse de Gasparin
  • 11h00 : débats et pause

Splendeurs et misères de la vie conjugale (1)

  • 11h45 : Fabienne Bercegol (Toulouse 2) : Valérie de Mme de Krüdener, un étrange roman du bonheur conjugal
  • 12h15 : Brigitte Diaz (Université de Caen) : À rebours et à vau-l’eau : le roman de la femme mariée au XIXe siècle
  • 13h15 : Déjeuner

Splendeurs et misères de la vie conjugale (2)

  • 14h30 : Claudie Bernard (New York University) : Mariage et malheur dans Le Malheur d’Henriette Gérard de Duranty
  • 15h00 : Pascale Auraix-Jonchière (Clermont-Ferrand) : Le mariage dans le conte : du conte de fées au « conte de faits »
  • 15h30 : débats et pause

Infidélités et divorce

  • 16h30 : Valentina Ponzetto ( Université de Genève) : Gants verts, bourses rouges, miroirs magiques : théâtralisation des (in)fidélités conjugales dans les Comédies et proverbes de Musset
  • 17h00 : Nicholas White (Université de Cambridge) : La loi Naquet de 1884 et le roman du divorce

Conférence

  • 18h15 : Alban Ramaut (Saint-Étienne) : Mariage à l’italienne. Le mariage dans l’opéra italien sous la monarchie de Juillet
  • 20h30 : Dîner du colloque

VENDREDI 31 JANVIER

Réinventer le mariage (1)

  • 8h45 : Philippe Régnier (LIRE-CNRS) : Le mariage chez les saint-simoniens
  • 9h15 : Claudine Grossir (Paris 4) : Le mariage et la question sociale chez George Sand
  • 9h45 : Paule Petitier (Paris 7) : Michelet et le mariage

Réinventer le mariage (2)

  • 11h00 : Claire Barel-Moisan (LIRE-CNRS) : Romans d’anticipation, utopies, dystopies : refonder le mariage
  • 11h30 : Sarah Al-Matary (Lyon 2-Collège de France) : Le coït libre entrave-t-il la lutte sociale ? Débat autour du communisme sexuel dans l’hebdomadaire L’anarchie (1905-1914)
  • 12h45 : Déjeuner

 Le mariage au masculin

  • 13h30 : Nigel Harkness (Queen’s University, Belfast) : Bon citoyen et bon époux : masculinité et mariage au XIXe siècle
  • 14h00 : Owen Heathcote (University of Bradford) : Le mariage, la masculinité et la Restauration chez Balzac : l’exemple des frères Vandenesse
  • 14h30 : Stéphane Gougelmann (Université de Saint-Étienne) : « Plaignez-vous, ô maris ! ô garçons, réjouissez-vous ! » : la critique du mariage est-elle misogyne ?

 Marginalités conjugales 

  • 16h00 : Christine Planté (Lyon 2) : Les mariages sans enfants dans la littérature du XIXe siècle
  • 16h30 : Marie Scarpa (Université de Lorraine) : Filles et vieilles filles : destins romanesques de celles qu’on n’a pas « données »
  • 17h00 : Jennifer Popiel (Saint Louis University) : La carrière de la célibataire
  • 18h00 : fin du colloque à 18h45

3-5 octobre 2013 à Lyon et Saint-Étienne

Il n’existe pas en Europe cent maris par nation qui possèdent assez bien la science du mariage, ou de la vie, si l’on veut, pour pouvoir habiter un appartement séparé de celui de leurs femmes.
H. de Balzac, Physiologie du mariage [1829]

Le colloque est organisé par l’Unité mixte de recherche LIRE (Littérature, Idéologies, Représentations) 5611 (CNRS), l’Université Jean-Monnet (Saint-Étienne) et l’Université Lumière-Lyon 2, dans le cadre de l’axe « masculin / féminin » dirigé par Christine Planté.

Sur proposition de Stéphane GOUGELMANN et François KERLOUÉGAN, les propositions de communication seront soumises à approbation d’un comité scientifique composé des personnalités suivantes : Madame Béatrice DIDIER (ENS Ulm), Madame Anne-Marie SOHN (ENS Lyon), Monsieur Jean-Louis CABANÈS (Université Paris Ouest Nanterre La Défense), Monsieur Jean-Marie ROULIN (Université Jean Monnet–Saint-Étienne).

Les contributions du colloque donneront lieu à publication après décision d’un comité de lecture.

Projet scientifique

« […] Il est convenu qu’il n’y a que deux sortes de dénouements, le mariage ou la mort », note malicieusement Gérard de Nerval dans son Voyage en Orient . Au XIXe siècle, dans tous les milieux et dans toutes les régions de France, existe-t-il convention plus répandue, point de doctrine moins incontesté, ambition mieux partagée que la nécessité absolue de se marier ?

Tout concourt à la noce. Mais que cache cet unanimisme nuptial ? Sans doute, la littérature fournit-elle la mise à l’épreuve la plus radicale et la plus complète de ce paradigme d’une conjugalité officielle et nous en révèle-t-elle les soubassements. En effet, soit porteuses, soit contemptrices des idéologies prégnantes, bien des œuvres, quels qu’en soient le genre, le style et le ton, nous aident à dénuder les fils économiques, sociaux, moraux et psychologiques qui servent de trame à l’expérience matrimoniale. Une lecture critique permettrait donc non seulement de questionner le point de vue des écrivains sur l’institution du mariage, mais aussi de discerner, d’un côté, la doxa, de l’autre, les realia et, in fine, de comprendre une certaine vérité du siècle. À moins qu’on ne trouve aussi, dans la déconstruction du modèle, l’émergence d’autres clichés.

Si l’hymen et ses vicissitudes comptent parmi les topoï les plus éprouvés de la littérature occidentale et que le XIXe siècle n’invente donc pas la littérature du mariage, il l’érige cependant, plus que jamais, en témoin du temps, miroir concentrique de certains grands faits sociaux. À la croisée de l’histoire, du droit, de l’anthropologie, de la littérature et des arts, le mariage s’offre à lui seul comme la synthèse de nombreux enjeux. Or, dans le domaine des études littéraires, ce foyer d’observation privilégié ne donne plus guère lieu qu’à quelques écrits monographiques, si bien qu’il se présente désormais comme un terrain d’enquête délaissé : il n’existe pas d’ouvrage récent sur ce thème offrant une vue d’ensemble d’un long XIXe siècle . Pourtant, l’essor des études culturelles et la réflexion actuelle sur les normes qui se fait jour dans les débats sur l’éventualité du mariage entre personnes du même sexe invitent à envisager cet objet avec des lunettes nouvelles. …

Documents joints


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