/ Doctorant·e·s

Ehl, Fanny

Doctorante en géographie, aménagement et urbanisme à l’Université Lumière Lyon-2

Thèse en cours

Titre provisoire : S’autonomiser et s’émanciper de la métropole par le design : expériences individuelles situées et pratiques désurbanisantes pour une critique radicale du processus de métropolisation

Directeur de thèse : Guillaume Faburel, co-encadrement : Gwenaëlle Bertrand (Maître de conférences en design, CIEREC EA n°3068, Université Lyon Jean Monnet Saint-Étienne)

Thèse débutée en 2019

Résumé :
Cette recherche doctorale croise les enjeux critiques de l’écologie, de l’urbanisme et de l’industrialisation par une recherche en design.
Menée dans le cadre d’une recherche-action, cette thèse vise plus particulièrement à questionner les pratiques individuelles, les comportements et les manières d’habiter la
ville métropolitaine au regard des enjeux écologiques et du processus de métropolisation actuellement à l’œuvre à l‘échelle de l’ensemble des territoires et milieux de vie.
Pour ce faire, il est question d’articuler une pratique plastique par le biais d’un design critique et activiste remettant en perspective l’idée même de production par la fiction, l’absurde, voire le concept d’anti-production (objets contraintes et manifestes visant à questionner les réalités de vie propres à chacune et chacun d’entre nous tout en rejetant le cycle industriel d’un objet), à une recherche théorique démontrant les méfaits véritables de la métropolisation agissant à l’encontre des écosystèmes.
Plus précisément, cette thèse fait l’objet d’expériences désurbanisantes à l’échelle individuelle visant à projeter la possibilité tangible d’une émancipation idéologique partielle et/ou totale du corps métropolitain.
Tandis que la ville métropolitaine est à ce jour davantage identifiée comme un lieu d’émancipation et d’autonomie personnelle et individuelle, il conviendra de reconsidérer notre propre indépendance à l’égard des milieux de vie urbains et de l’ensemble des imaginaires et mécanismes que la métropole a produit en chacun d’entre nous.
Loin des logiques d’urbanisation outrancière et des dynamiques politiques néolibérales actuelles, il s’agira de témoigner de l’impossibilité même de quitter idéologiquement la métropole sans
la quitter physiquement et géographiquement par l’artificialisation des sols, les systèmes de production, l’inaccessibilité au local, les dépendances énergétiques, alimentaires, politiques qu’elle produit aux dépens des écosystèmes et du vivant.
À l’image des ressources terrestres à ce jour plus que limitées, il est question de mettre à l’épreuve le corps métropolitain et ses propres ressources pour faire l’expérience des limites physiques et naturelles dont il dispose.
Cette quête presqu’illusoire d’une autonomie en milieu urbain remet en perspective la notion de « besoins » essentiels et vitaux, de confort et de plaisir qui doivent à ce jour être reconsidérés pour espérer une amélioration des conditions de vie et d’existence sociales et écologiques. Dans l’objectif de réaffirmer des sensibilités par cette interpellation, cette recherche a pour ambition de décloisonner la discipline du design marquée par l’industrialisation et la société
de consommation tout en interrogeant notre rapport à la matérialité, le rôle des métropoles et leur positionnement écologique à l’égard des milieux de vie, de la biodiversité et des espaces communs.

Mots clés :
Métropolisation, design, infra-politique, déconstruction, vivant, désurbanisation, limite, individualité, soustraction, discrétion, autonomie, production

Formations

2018-2019 :

  • Formation pré-doctorale à l’école des Arts décoratifs (ENSAD Paris)
  • Encadrement par Roxane Jubert et Marc Thébault

2016-2018 :

  • Second cycle (équivalent Master) à l’ÉSAD Orléans (École Supérieure d’Art et de Design)
  • Obtention DNSEP (Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique) avec mention en 2018
  • Encadrement par Laurence Salmon & Éric Verrier
  • Mémoire : Ne pas plier. Kit pour une rébellion douce

2013-2016 :

  • Premier cycle (équivalent licence) à l’ÉSAD Orléans
  • Obtention du DNAP (Diplôme National d’Arts Plastiques) en 2016 avec mention
  • Encadrement par Claire Le Sage & Laurence Salmon

2012-2013 :

  • Classe d’Approfondissement en Arts Plastiques, lycée Gustave Eiffel, Gagny

Interventions dans les médias