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Colloque international « Femmes, libertés et droits en Islam »

28 mars 2019 - 29 mars 2019, à l’ENS de Lyon, site Descartes, salle D2 128

Présentation

Version en anglais - Version en arabe

Organisée par le laboratoire Triangle/ENS Lyon, et la Fondation Orient Mont Pèlerin de Genève (atelier de recherche Iqbal), la rencontre internationale « Femmes, libertés et droits en Islam » ambitionne de traiter un sujet d’une actualité toujours renouvelée, qui se fait pleinement l’écho des interactions entre religion et société, droit et politique, herméneutique des textes sacrés et valeurs humaines. La question revient de manière lancinante sur le plan sociopolitique, et, au-delà de son traitement médiatique, il y a une réelle demande de connaissances fondamentales et élaborées sur la question du statut de la femme en Islam en ce début du XXIe siècle. La condition de la femme fournit en effet un indice précis de la situation d’une société donnée. Partout dans le monde, les données démographiques et économiques, les indices de développement humain et culturel montrent que là où la condition féminine s’améliore, elle contribue également et quasi mécaniquement à la promotion de la société dans son ensemble.

Autour de la citoyenneté et des travaux les plus récents sur la thématique du genre, le colloque croisera réflexions théoriques et comptes rendus des évolutions en cours dans plusieurs sociétés du monde islamique. L’effort théorique durant ce colloque consistera à analyser la nature et l’ampleur des relations entre prescriptions et proscriptions de nature religieuse et réalités sociologiques contemporaines. A partir de là, les participants identifieront les expériences de redéfinition du statut féminin et de lutte contre l’oppression de genre. L’accent sera mis sur les débats religieux contemporains autour de cette question ainsi que sur le rôle de la religion dans cette lutte pour la libération et la citoyenneté des femmes.

Le fait de consacrer toute une rencontre à la thématique proposée permettra de produire des exposés et des échanges à caractère scientifique sur un sujet généralement mal appréhendé ou traité de manière trop souvent démagogique. Ce serait aussi l’occasion d’avoir la maîtrise, au sein de la scène académique française et européenne, de la réflexion critique et informée sur la question du genre en Islam et de révéler au public les travaux récents de nombreux chercheurs et chercheuses du monde islamique. Dans ce cadre, il s’agit de montrer que ce sujet n’est pas une considération spécifiquement occidentale ou européo-centrée, mais bien un souci des hommes et des femmes engagés à l’université ou au sein du monde associatif à travers différentes expériences et dans divers pays dans lesquels se posent les questions du changement au niveau des droits humains, des positions sociales et politiques, voire des représentations et mentalités liées aux femmes.

Aborder adéquatement le sujet suppose au préalable d’éviter un double écueil. D’une part, dès que la question de la femme est posée, on se trouve immédiatement confronté à un réflexe apologétique qui cherche systématiquement à montrer l’aspect innovateur, prévoyant et protecteur des prescriptions juridico-religieuses énoncées au VIIe siècle. Face au retard social en matière de droit et d’égalité des genres, plutôt que d’invoquer le relativisme culturel, cette approche mettra en évidence le fait que le Coran, ses exégètes et les spécialistes du droit (fuqahâ’) étaient toujours en avance sur le temps historique. Or, ce discours ne fait que ressasser une littérature conservatrice, et fait l’impasse sur les changements historiques ayant affecté les différentes sociétés qui, finalement, n’ont plus grand-chose à voir avec celles de l’Arabie du VIIe siècle. L’autre écueil, affleurant tout aussi immédiatement, réside dans la critique occidentale systématique d’un droit jugé archaïque, désuet et inapte à évoluer.

Cette dernière critique montre que les sociétés socialement les plus avancées tendent à refouler le fait que l’émancipation féminine est chez elles toute récente (droit de vote, mixité du travail, interruption volontaire de grossesse). Réfléchir sur la question de la femme arabe ou musulmane, ses libertés et ses droits au XXIe siècle impose donc de cheminer le long d’une crête difficile pour éviter ces deux écueils. C’est cette voie, pratiquée par un certain nombre de chercheurs, d’auteurs et d’observateurs participants, qu’il s’agit d’emprunter au cours de ce colloque international.

S’il est actuellement admis que la réalité sociologique n’a plus rien de comparable avec la situation ayant prévalu dans l’Antiquité tardive ou au début du Moyen-Âge, le recours à une tradition sacralisée ou considérée comme telle exerce en revanche une influence prononcée au sein des sociétés contemporaines. Se ressourcer dans le passé est une caractéristique de plusieurs discours construits à propos de la réforme en Islam, mais c’est aussi une posture rhétorique postmoderne : son efficacité est d’œuvrer à une mytho-genèse reconstructive de l’identité par le souci de revenir à une pratique scrupuleuse et rigoureuse pour imiter les « pieux ancêtres » (c’est-à-dire les toutes premières générations de musulmans). Pour aller au-delà de cette reconstitution identitaire, et ne pas être prisonnier de modes de pensée ou d’arguments d’un autre âge, les intervenants tenteront de traiter d’un certain nombre de questions qui sont au cœur de la citoyenneté contemporaine. Plutôt que de considérer les textes religieux comme des écrits immuables en matière de production de normes juridiques et sociales, il s’agira d’envisager la manière de les lire ou de les faire évoluer sur des aspects liés à l’égalité devant la loi civile, à la vie civique, aux spécificités culturelles des nations ainsi qu’aux changements d’époque.

Alliant l’approche de textes très anciens et d’autres relevant de l’extrême contemporain, les interventions ne sont pas seulement théoriques mais contiennent aussi des études de cas qui mettent l’accent sur les réalités historiques et les situations concrètes révélatrices d’émancipation et de libération observées dans différents pays, du Sénégal à l’Inde. Tout récemment, deux États nous rappellent les conséquences pratiques de ces questionnements. En Tunisie par exemple, un débat vient d’être lancé à l’initiative du chef de l’État pour appliquer dans le domaine de l’héritage un principe inscrit dans la Constitution, et qui est l’égalité des droits et devoirs entre hommes et femmes. Rappelons que dans le droit musulman traditionnel, il est question d’une inégalité juridique qui attribue à l’homme le double de la part de la femme en matière d’héritage. La même démarche a conduit à initier une réflexion sur la dépénalisation du mariage de la femme tunisienne avec un non musulman, point que le conseil européen des oulémas vient de contester en se positionnant pour le maintien du consensus des clercs établi depuis plusieurs siècles. De même, en Inde, le parlement a interdit en août 2017 la pratique dite du triple talaq, forme de divorce irrévocable pratiqué par l’homme. Cette coutume a occasionné des répudiations immédiates ayant exposé les femmes musulmanes indiennes à diverses formes d’arbitraire et de discrimination. Le changement législatif montre la présence d’un combat pour la défense des droits des femmes, et de la lutte contre les différentes formes d’injustice et de précarisation.

Axes du colloque

  • I. Sociologie du genre et féminisme islamique
    Héritiers de la pensée postcoloniale dont il se réclame fortement, le féminisme islamique a développé de nombreuses pistes de réflexion sur la manière d’être moderne, sans forcément reproduire l’image que l’Occident voulait donner du statut de la femme musulmane à l’époque coloniale et au-delà. Ce refus des savoirs hégémoniques ayant une certaine prétention à une normativité universelle a produit de nombreux arguments en faveur de l’amélioration de la condition de la femme musulmane, principalement articulés autour de la question de sa liberté et sa dignité. Malgré leur diversité, les courants du féminisme islamique sont toutefois tombés à plusieurs reprises dans les discours relativistes, justifiant ainsi des attitudes ou des conduites censées incarner une norme religieuse, alors qu’elles peuvent constituer une limitation des libertés et des droits. Comment donc envisager un discours qui ne soit pas enfermé dans les questions identitaires, et la constitution de nouvelles normes qui puissent véritablement incarner les valeurs de liberté et d’égalité dans les espaces dominés par les cultures de l’Islam.
  • II. Les femmes entre théologie, tradition et histoire
    Cet axe est dédié aux énoncés coraniques et chariatiques portant sur la liberté individuelle et le statut de la femme. Certains chercheurs pensent en effet que l’islam a inauguré une nouvelle ère pour la femme, mais s’en tiennent aux transformations qui ont eu lieu il y a plusieurs siècles, tombant ainsi dans le double écueil de l’apologie et de l’anachronisme, alors que d’autres estiment que la religion en Islam fonctionne aujourd’hui comme une « antique servitude » (Spinoza) qui fait pâtir la femme, en particulier, d’un état de subordination sociale, juridique et politique. Tout en abordant ces aspects, cet axe explore aussi les nouvelles pistes herméneutiques permettant de comprendre autrement les énoncés du texte sacré ou d’en mieux contextualiser les enjeux. Si, par définition, la matière du droit change et s’étoffe au fil du temps, la question qui se pose en ce siècle d’explosion des connaissances, est de savoir si la charia est une « voie » ou une « loi » susceptible d’évolution dynamique.
  • III. Etudes de cas
    Parler de la femme arabe ou musulmane en général peut être trompeur et induire en erreur, tant le statut des femmes diverge selon les pays et en fonction des traditions nationales ou régionales. Parfois, au sein d’un même pays, des oppositions entre ruralité et urbanité, centre et périphérie, sont plus pertinentes pour les sociologues car elles affectent beaucoup plus ces statuts que les simples généralités formulées à propos de la culture arabe ou celle de l’Islam. L’étude de cas est donc salutaire pour se prémunir contre les visions essentialistes, et voir concrètement de quelle manière la condition a pu évoluer ou régresser à l’époque contemporaine. Comment aujourd’hui les femmes subissent, assument ou transforment leur statut d’un pays à un autre, selon qu’elles vivent au Sénégal, en Mauritanie, au Maroc ou en Inde ? Telle est la question qui va guider les interventions insérées dans cet axe, et qui conduira à obtenir une image précise des évolutions décisives portées par les Etats et les citoyens concernés par de tels changements.

Programme

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28 MARS 2019


8h45 : Accueil des participants

9h : Allocutions d’ouverture :

  • Claude Gautier, Directeur du laboratoire Triangle (sous réserve)
  • Hassan Ghaziri, Président de la Fondation Orient Mont-Pèlerin (Genève)

9h10 : Introduction thématique :
Réda Benkirane (atelier de recherche Iqbal, Genève), Féminiser la rationalité en islam

Matinée : Sociologie du genre et féminisme islamique
Président de séance : Réda Benkirane

  • 9h30 : Hélé Béji (écrivain, Collège international de Tunis), Tradition et liberté
  • 10h15 : Leila Tauil (chargée de cours, université de Genève), Féminismes arabes séculiers et laïques et féminismes islamiques : quelques clefs de compréhension
  • 11h : Hasna Hussein (Sociologue des médias et du genre, Centre Émile Durkheim, Bordeaux), Femmes, journalisme et rôles de genre dans le monde arabe

11h45 : Débat et pause déjeuner

Après-midi : Entre théologie, tradition et histoire
Président de séance : Hassan Ghaziri

  • 14h : Mouna Hachim (écrivain, Maroc), L’émancipation par la connaissance : femmes savantes à travers l’histoire
  • 14h45 : Cyrille Moreno al Ajamî (théologien, docteur en littérature et langue arabes de l’université de Strasbourg), Le Coran est-il la source du sexisme en Islam ?

15h30 : Débat et pause café

  • 16h : Bruno Nassim Aboudrar (professeur, université de Paris III – Sorbonne Nouvelle), Le voile s’expose : figures de femmes voilées dans l’art contemporain
  • 16h45 : Makram Abbès (professeur, ENS Lyon), Le voile du point de vue de la philosophie des normes

17h30 : Débat et clôture de la journée


29 MARS 2019


9h15 : Accueil des participants

Matinée : Etudes de cas
Présidente de séance : Myriam Ababsa

  • 9h30 : Asma Lamrabet (médecin et écrivain, Maroc), L’égalité hommes- femmes au Maroc : entre le référentiel religieux et l’impératif réformiste
  • 10h15 : Sophie Bessis (historienne, chercheuse associée à l’IRIS), L’histoire du féminisme tunisien et le facteur religieux
  • 11h : Chahla Chafiq (écrivain, Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, HCE), Politique, religieux et féminisme : que nous apprend l’expérience iranienne

11h45 : Débat et pause déjeuner

Après-midi : Etudes de cas
Président de séance : Makram Abbès

  • 14h : Myriam Ababsa (chercheuse associée, IFPO, Amman), L’exclusion des femmes de l’héritage et de la propriété foncière en Jordanie : droit et normes sociales
  • 14h45 : Iman Hajji (chercheuse associée au laboratoire Triangle UMR 5206), Khayriyya Ibn Ayâd et son livre La femme turque, sa vie sociale et le
    harem

15h30 : Débat et pause café

  • 16h : Mariem Baba Ahmed (chercheuse associée, CEROS, Nouakchott et CAPSAHARA, Lisbonne), Femmes et transmission des savoirs sacrés en milieu maure
  • 16h45 : Zakia Soman, (féministe, Inde) Le Mouvement des femmes musulmanes indiennes (Bharatiya Muslim Mahila Andolan, BMMA) – communication vidéo

17h15 : Débat et clôture de la journée

Intervenant.e.s

  • Ababsa, Myriam, chercheuse associée à l’Institut Français du Proche Orient à Amman, travaille sur les questions de géographie sociale et d’impact des politiques publiques sur les développements régionaux et urbains de Jordanie et Syrie. Elle est l’auteur de Amman de pierre et de paix (Autrement, 2007), Raqqa, territoires et pratiques sociales d’une ville syrienne (Beyrouth Ifpo, 2009) et a dirigé Atlas of Jordan. History, Territories, Society (Beirut, Ifpo 2013), Cities, Urban Practices and Nation Building in Jordan (avec Rami Daher, Ifpo, 2011) et Housing and Urban Land Tenure in the Middle East (avec Baudouin Dupret et Eric Denis, University of Cairo Press, 2012).
  • Abbès Makram, membre du laboratoire Triangle, ancien membre junior de l’Institut Universitaire de France (IUF, 2010-2015), est professeur d’études arabes à l’École Normale Supérieure de Lyon. Spécialiste de la philosophie arabe, il a consacré de nombreux travaux aux arts de gouverner, à la pensée de la guerre et au problème théologico-politique en Islam. Il est l’auteur de Islam et politique à l’âge classique (Presses universitaires de France, 2009), Trésors dévoilés : anthologie de l’islam spirituel, (Avec Leili Anvar, Seuil, 2009), il a introduit, traduit et commenté Al-Mawardi, De l’éthique du Prince et du gouvernement de l’Etat (Les Belles Lettres, 2015).
  • Aboudrar, Bruno-Nassim, écrivain et théoricien de l’art, enseigne à l’université de Paris III. Il est l’auteur de plusieurs livres dont les plus récents sont Comment le voile est devenu musulman (Flammarion, 2014), Qui veut la peau de Vénus ? : le destin scandaleux d’un chef-d’œuvre de Velázquez (Flammarion, 2016).
  • Baba Ahmed, Mariem est anthropologue, chercheuse associée au Centre d’Études et de recherches sur l’ouest saharien (CEROS) de Nouakchott, Mauritanie ainsi qu’au Centre CAPSAHARA-CRIA de l’université de Lisbonne, Portugal. Elle est l’auteur d’une thèse de doctorat sur « Mobilité sociale du statut servile en Mauritanie : Espaces et Discours : De la stratégie du soit ! à la conscience de soi » et d’un rapport national de recherche sur la Mauritanie, Radicalisation et citoyenneté. Ce que disent 800 sahéliens, mené pour le compte du PNUD et du Centre HD de Genève.
  • Béji, Hélé, écrivain, préside le Collège international de Tunis. Elle est l’auteur de plusieurs livres dont Le Désenchantement national, essai sur la décolonisation (Maspéro 1982), L’Imposture culturelle (Stock, 1997), Nous, décolonisés (Arléa, 2007) et Islam Pride. Derrière le voile (Gallimard, 2011).
  • Benkirane, Réda, sociologue, docteur en philosophie de l’université de Lyon, dirige l’atelier de recherche Iqbal consacré à la pensée critique en islam. Il est l’auteur de Islam, à la reconquête du sens (Le Pommier, 2017), Démographie et géopolitique. Étude critique des travaux d’Emmanuel Todd (Hermann, 2015), La Complexité, vertiges et promesses. Dix-huit histoires de sciences (Le Pommier, 2013, 2006, 2002) et Le Désarroi identitaire. Jeunesse, islamité et arabité contemporaines (La Croisée des chemins, 2012, Cerf, 2004).
  • Bessis, Sophie, historienne et chercheuse associée à l’IRIS, est l’auteur de nombreux essais sur les rapports Nord-Sud, le Maghreb ainsi que sur la question féminine ; Les Arabes, les femmes, la liberté (Albin Michel,2007), La Double Impasse : l’universel à l’épreuve des fondamentalismes religieux et marchand (La Découverte, 2014), Les Valeureuses : cinq Tunisiennes dans l’histoire (Tunis, Elyzad, 2017) et Histoire de la Tunisie de Carthage à nos jours (Tallandier, 2019).
  • Chafiq, Chahla, écrivain et féministe franco-iranienne, est membre du Haut Conseil à l’égalité (France). Elle est l’auteur de La Femme et le retour de l’islam (Paris, Éditions du Félin, 1991), Femmes sous le voile ; face à la loi islamique (en collaboration avec Farhad Khosrokhavar. Éditions du Félin, 1995), Le Nouvel Homme islamiste. La prison politique en Iran (Éditions du Félin, 2002), Islam, politique, sexe et genre (Paris, PUF, 2011)et Le rendez-vous iranien de Simone de Beauvoir (Editions iXe, 2019).
  • Dia, Khadidiatou, chercheuse junior au Laboratoire d’analyse des sociétés et pouvoirs Afrique / Diasporas de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal, poursuit un doctorat ayant pour sujet Islam et famille au Sénégal. Construction des modèles familiaux dans les séries télévisées à succès. Son travail couvre également l’étude comparée entre le droit musulman et le droit positif.
  • Ghaziri, Hassan, président de la Fondation Orient Mont-Pèlerin (Genève), co-fondateur de l’atelier de recher Iqbal, il dirige le Beirut Research and Innovation Center(BRIC), un centre de recherche/action pluridisciplinaire, monté en partenariat avec plusieurs universités et institutions internationales. Spécialiste des systèmes d’information et de connaissances, chercheur en intelligence artificielle, il a été notamment professeur à l’Université Américaine de Beyrouth et professeur invité à l’Université de Kyoto, l’INSEAD (Fontainebleau) et l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et est co-auteur de Knowledge Management (Pearson Education Inc., Prentice Hall, 2004).
  • Hachim, Mouna, écrivain et chercheuse en histoire, titulaire d’un DEA en littérature comparée de l’université de Casablanca, est l’auteur de Histoire inattendue du Maroc (Erick Bonnier Editions, 2018), du Dictionnaire des noms de famille du Maroc (Casablanca, Autoédition, 2007 et Édition Le Fennec, 2011), de Les Enfants de la Chaouia (Casablanca,‎ Autoédition, 2004) et d’une série documentaire, La route des origines (Tariq al asl, télédiffusion : TV Medisat 1, 2014). Son dernier livre à paraître prochainement est un roman historique consacré à la biographie d’un lettré morisque, Les manuscrits perdus (Erick Bonnier Editions, 2019).
  • Hussein, Hasna est sociologue des médias et du genre. Chercheuse associée au Centre Émile Durkheim (UMR 5116, Bordeaux), elle travaille actuellement sur les processus de radicalisation des femmes et des jeunes. Elle anime le carnet de recherche Contre-discours radical.
  • Lamrabet, Asma, médecin biologiste de formation, a dirigé leCentre des études féminines en Islam au sein de l’Association des oulémas du Maroc, est responsable de la chaire genre et religions à la fondation euro-arabe de l’université de Grenade. Elle est auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels Le Coran et les femmes : une lecture de libération (Éditions Tawhid, 2007), L’Islam. Occident : chemins vers l’universel (Séguier, 2011), Femmes et hommes dans le Coran : quelle égalité ? (Paris, Éditions Al Bouraq, 2012), Croyantes et féministes, un autre regard sur les religions (La croisée des chemins 2018) et Islam et femmes, les questions qui fâchent (Gallimard Folio, 2018).
  • Moreno al Ajamî, Cyrille, docteur en médecine, docteur en Littérature et langue arabes, est islamologue et coranologue. Théologien et spécialiste de l’exégèse du Coran, il a consacré l’essentiel de ses travaux à l’établissement d’un sens littéral non-herméneutique du Coran. L’ensemble de ses recherches est publié sur le site Que dit vraiment le Coran.
  • Soman, Zakia, anciennement professeur d’anglais et de communication des affaires à l’université de Gujarat, Inde, est une féministe qui a cofondé le Mouvement des femmes musulmanes indiennes (Bharatiya Muslim Mahila Andolan), une « organisation de masse conduite par des musulmanes, autonome, séculière, démocratique combattant pour la justice de genre et les droits de citoyenneté ». Elle est co-auteur de Reclaiming Sacred Spaces : Muslim Women’s Struggle for Entry into Haji Ali Dargah(avec Noorjehan Safia Niaz, Chennai, Notion Press, 2017).
  • Tauil,Leïla, chargée de cours à l’université de Genève et chercheure associée à l’Université Libre de Bruxelles (CECID), est spécialiste de la question féministe en terres d’islam (féminismes séculiers et religieux) et de la pensée réformiste de Mohammed Arkoun. Elle est l’auteure de Les féminismes arabes un siècle de combat : les cas du Maroc et de la Tunisie (Editions l’Harmattan, 2018) et Les féministes de l’islam, de l’engagement religieux au féminisme islamique, Étude des discours d’actrices religieuses « glocales » à Bruxelles (Bruxelles, Éditions Pensées Féministes, 2011).

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