/ Docteur·e·s

Girault, Mathilde

Docteure en études urbaines.

Mes activités de recherche portent sur le rôle des lieux et des spatialités dans la construction d’une pensée politique informelle, c’est-à-dire dans l’identification de thèmes et d’acteurs politiques en dehors des cadres institutionnels, militants et partisans. Je m’intéresse notamment à la politisation des métiers de l’urbain, des parcours résidentiels et des manières d’habiter.
Mes travaux croisent différents espaces (périphéries, périurbains, écoquartiers) et leurs représentations (isolement, servitude, résistance…), différents publics (praticiens, habitants, élus, collectifs citoyens et communautés) et leurs formes d’expression (infrapolitique, expertise, militantisme…), différents enjeux écologiques (biodiversité, ruissellement des eaux…) et les théories politiques associées (croissance verte, simplicité, frugalité, veganisme…).
J’anime le carnet des études urbaines (https://urbs.hypotheses.org/) qui vise une mise en débat des théories de l’urbain et de leur performativité (impensés, méthodes d’enquête...).

Formations et parcours

2019 – 2021 : Post-doctorat à l’Université de Lyon (Ecole urbaine de Lyon). Programme de recherche-action Périphéries pirates. Les nouveaux activismes de la critique écologique (Pépites)
2014 – 2019 : Doctorat en Géographie et aménagement, Université Lumière Lyon 2.
2012 – 2014 : Master en Urbanisme et Aménagement du Territoire - spécialité Urbanisme et Politiques Urbaines, Université Lumière Lyon 2, Institut d’Urbanisme de Lyon.

Thèse soutenue le 11 juin 2019

  • Sujet : Professionnalités de l’urbain et crises écologiques. Politiser l’urbanisme et ses métiers par la reconnaissance de leur constellation mythologique
  • Directeur : Guillaume Faburel, Pr. Université Lumière Lyon 2
  • Disponible en ligne : http://theses.fr/2019LYSE2046
  • Résumé de thèse : : Les incertitudes écologiques, les doutes démocratiques et les complexités économiques et sociales, interpelleraient les ambitions de maîtrise, de planification et de prévisibilité de l’urbanisme. Les praticiens éprouveraient de plus en plus un sentiment d’inadaptation des savoirs embarqués par l’urbanisme pour saisir ces évolutions. Dès lors, ils s’engagent dans un renouvellement des savoirs dans leurs métiers, en convoquant d’autres registres de connaissances (disciplinaire, relationnel, coopératif, expérientiel...) selon des critères de pertinence subjectifs. Cette capacité à diversifier voire hybrider les savoirs dans les métiers est nommée professionnalité.
    Mais ces professionnalités sont freinées dans leurs réalisations par l’adhésion de l’urbanisme au projet politique de Modernité. En effet, en visant une émancipation collective par l’amélioration des connaissances, la Modernité ne reconnaît que la rationalité logico-formelle comme régime de délibération démocratique. Elle refoule tout arbitrage politique relevant d’un régime affectif, sensible, convictionnel, axiologique... Lorsqu’elle y est confrontée, la Modernité convoque des schèmes de penser mythologiques, car la portée atemporelle, universelle, structurante et familière du mythe lui permet de susciter facilement l’adhésion. Or, les crises écologiques font ressurgir les incertitudes et les refoulés, révélant ainsi une constellation mythologique de l’urbanisme avec le mythe de Prométhée, de Babel et d’Orphée. La connaissance des mythes de l’urbanisme est essentielle pour les professionnalités car ils délimitent des espaces d’expression échappant à la puissance reproductive de la Modernité.

Domaines de recherches

  • Evolution des schèmes cognitifs et des référentiels de l’action en contexte de crises socio-écologiques.
  • La politisation des individus en dehors des cadres militants et partisans : par l’expérimentation de méthodes d’observation, la diversification des savoirs, le partage de l’expertise, la subjectivation des expériences...
  • L’ épistémologie de l’urbanisme dans les formations, pour la recherche académique et pour les associations dites professionnelles.
  • Les héritages modernes de l’urbanisme et ses facteurs de reproduction par les schèmes mythologiques .
  • Les professionnalités de l’urbain  : diversification et hybridation des savoirs de métiers par les modes de vie et les trajectoires professionnelles, les engagements militants et les représentations de la citoyenneté, les rapports affectifs aux lieux et à l’environnement...
  • La mutation des représentations territoriales et environnementales dans les métiers de l’urbain, les formations, les réseaux et les associations dits professionnels.

Implication dans la vie scientifique

  • 2019 - ... : Membre du partenariat de la recherche Périphéries pirates. Les nouveaux activismes de la critique écologique, réunissant plus de 80 membres : chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants, militants de l’écologie sociale, habitants de communautés existentielles, collectifs du ménagement territorial et praticiens de l’urbain.
  • 2019 - ... : Membre du groupe « Jeunes chercheurs » du Réseau Activités et Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme.
  • 2018 - 2019 : Invitée du Collège Académique de Sciences Sociales de l’Université de Lyon au titre de « chercheuse sur les nouvelles professionnalités ».
  • 2016 - ... : Co-fondatrice, animatrice et rédactrice d’un blog de recherche sur les études urbaines du laboratoire Triangle (UMR 5206) Carnet des études urbaines. Pour une veille et mise en débat .
  • 2016 - 2018 : Représentante élue des doctorant-e-s du laboratoire Triangle (UMR 5206)
  • 2015 - 2017 : Membre de l’Equipe Projet du programme de recherche-action Paysages, Territoires, Transitions du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie et de la Mer.

Expériences professionnelles de recherche

  • Sept. 2019 – sept. 2021 : Post-doctorat à l’Université de Lyon (Ecole urbaine de Lyon), Programme de recherche-action Périphéries pirates. Les nouveaux activismes de la critique écologique (Pépites)
    Enquête par immersion auprès de communautés de vie, collectifs habitants et collectifs militants des périphéries
  • Mai 2017 – juill. 2017 : Chargée de recherche pour le Ministère du Logement, de l’Egalité des Territoires et de la Ruralité
    Travail bibliographique et enquête empirique dans des écoquartiers
  • Nov. 2016 – janv. 2017 : Chargée de recherche pour le Commissariat Général à l’Egalité des Territoires, Recherche avec la Fédération Nationale des Agences d’Urbanisme (FNAU) et la Fédération Nationale des Conseils d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement (FNCAUE)
    Recensement et analyse d’études d’observation territoriales « expérimentales »
  • Avril 2016 – juin 2016 : Chargée de recherche pour le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire
    Programme de recherche national Paysages, Territoires, Transitions
    Observation participante de la préfiguration du programme de recherche
  • Nov. 2014 – fév. 2015 : Chargée de recherche pour le Laboratoire d’Excellence Intelligences des Mondes Urbains
    Enquête auprès de praticiens sur les attendus pédagogiques et professionnalités en devenir
  • Sept. 2014 – Nov. 2014 : Chargée de recherche pour le Ministère du Logement, de l’Egalité des Territoires et de la Ruralité
    Travail préparatoire de l’évaluation nationale des démarches d’écoquartier

La liste des publications scientifiques, des communications, des activités d’animation de la recherche, des enseignements et activités pédagogiques sont dans le CV joint.


Interventions dans les médias

Documents joints