couverture du livre / Ouvrages

Hiding the guillotine : public executions in France, 1870-1939

Présentation

« Dans cette version revue et augmentée de La Guillotine au secret (Belin, 2011), Emmanuel Taïeb analyse la disparition des exécutions publiques dans la France de la IIIe République, et évoque ce même mouvement aux Etats-Unis. 1939 marque en France le dernier guillotinage public, tandis que c’est dans le Kentucky en 1936 qu’a lieu la dernière pendaison en présence de vingt-mille spectateurs. Dans une perspective socio-historique, Hiding the Guillotine examine la question de la violence punitive et de la violence d’Etat. Comment une cérémonie sanglante présentée comme dissuasive et édifiante est-elle finalement cachée derrière les hauts murs de la prison ? A partir de nombreuses archives judiciaires, policières, des carnets du bourreau Deibler, et de journaux d’une époque hantée par le crime et les faits divers, le livre restitue le spectacle de la peine de mort, ses participants, et ses critiques, qui parviendront à y mettre fin.

Entre le désordre provoqué par les exécutions, l’irruption d’une violence insupportable au cœur de villes désormais tournées vers l’activité économique et les loisirs, l’identification au condamné à mort, la montée en puissance de la prison dans le droit pénal, et l’action de la presse qui voudrait rendre compte seule des exécutions, tout concourt au changement de cette technologie de pouvoir. Analysant plus de 560 exécutions civiles, le livre d’Emmanuel Taïeb éclaire l’affaiblissement d’un ancien rituel punitif d’Etat et montre comment la France, mais aussi les Etats-Unis, ont tenté de civiliser la peine capitale. »

Presentation

Hiding the Guillotine examines the question of state involvement in violence by tracing the evolution of public executions in France.

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