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Elise Roche participe à la journée d’étude « Luttes collectives et mobilisations individuelles contre la vulnérabilisation résidentielle »

10 octobre 2019, 10h-17h, au Centre de la Recherche Eugène Chevreul, 18 rue Chevreul, Lyon 7ème (salle 604)

Présentation

Informalité, individualisation & résistances dans la ville en changement

Cette journée propose d’interroger les mobilisations dans le contexte de la ville en changement. En prenant le terrain d’enquête lyonnais, cette séance souhaite postuler et, de ce fait, mettre en discussion la place des luttes et mobilisations dans les processus de réduction des situations de vulnérabilités résidentielles et de vulnérabilisation des populations. Les actes de mobilisations citoyennes peuvent-ils contribuer à enrayer les situations de vulnérabilités résidentielles, et ainsi être considérés comme des actes de résistance synonyme de lutte quotidienne à l’échelle du logement tout autant que d’action militante visant à lutter contre de (grands) projets d’aménagement ? Aborder la vulnérabilité résidentielle à partir d’une approche inter-scalaire des mobilisations habitantes permet de poser le rapport au territoire mais également la question de son accessibilité, à l’échelle d’une vallée, d’un quartier, ou d’un logement comme partie prenante d’un même phénomène de mise en vulnérabilité des populations dans une métropole en changement. Ces dynamiques habitantes interrogent les effets des politiques publiques en matière d’individualisation des pratiques tout autant que de mise en collectif des actions des habitants.

Qu’elles prennent corps dans le quotidien du logement, ou par la formation de collectifs, ces luttes contre la vulnérabilité sont également traversées par des enjeux liés à l’informalité des usages et pratiques des populations impliquées dans la réduction de leur propre situation de vulnérabilité, mais aussi de la puissance publique.

Ces différents critères permettront de dépasser une analyse de la vulnérabilité résidentielle à partir des déterminants sociaux, économiques ou urbains qui qualifient les populations pour considérer la dimension de l’action comme moyen de réduction du phénomène.

Restituant le travail d’une année au sein d’un projet financé par Lyon 3 intitulé « FLACHMOB » (Mobilisations et fabrique informelle de la ville en changements), la journée s’organisera en deux temps :

  • Judicaëlle DIETRICH (coordinatrice du projet) et Thomas ZANETTI présenteront de manière croisée leurs résultats sur deux mobilisations collectives contre des projets urbains : le projet d’autoroute A45 (suspendu à ce jour), et le réaménagement d’un ilot dans le quartier quartier de la Guillotière à Lyon (auquel les habitant.e.s seront finalement associé.e.s). Ce faisant, ils interrogeront notamment l’opposition aux risques de vulnérabilisation et ses enjeux spatiaux de mise en collectif, ainsi que les possibilités de comparaison dans le cas de contextes territoriaux et d’objets d’opposition très différents.
  • Nadine ROUDIL d’une part, Hugo PARIS, Elise ROCHE et Céline VAILLANT d’autre part, présenteront successivement leurs travaux sur la place des mobilisations habitantes à l’échelle de situation de vulnérabilité existantes. Ces mobilisations ont en commun d’être menées de manière plus souvent informelle, moins collective, et à l’échelle du logement lui-même. Ainsi, Nadine ROUDIL abordera la participation des habitant.e.s dans le cadre de l’éco-quartier de la Duchère et au sein du conseil scientifique des écoquartiers (instance nationale de pilotage de la diffusion de ce mode d’aménagement) ; Hugo PARIS, Elise ROCHE et Céline VAILLANT aborderont quant à eux les mobilisations habitantes pour l’hébergement « à domicile » de personnes exilées à la rue. Des cartes réalisées par Jean-Pascal RAVELEAU sur des parcours de mineurs isolés étrangers hébergés à domicile seront exposées dans la salle.

Discutantes : Marie CHABROL et Pauline TEXIER

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