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Journée d’étude : « La Colombie : de la guerre à la paix, approches localisées »

12 juin 2018, ENS de Lyon, D4.314 et D4.024 (ancienne R20)

Présentation

Cette journée d’étude s’inscrit dans la cadre d’une recherche menée par deux équipes, une équipe française, autour de David Garibay (Université Lyon 2 – Triangle) et une équipe colombienne, autour de Angela Santamaria (Universidad del Rosario, Bogota).

La recherche menée a d’abord bénéficié pour un premier terrain d’une aide à la recherche de Lyon 2 en 2016, qui a permis de réaliser une enquête sur la mise en œuvre au niveau de la ville de Bogota d’une politique de paix, en particulier à travers les programmes de prise en charge des victimes du conflit armé interne (spécifiquement les déplacés).
La recherche s’inscrit actuellement dans un financement obtenu dans le cadre du programme Ecos-Nord (France/Colombie) sur la période 2017/2020.

Le projet de recherche porte sur l’analyse d’expériences locales de passage de situation de conflit armé interne à des situations de paix. La Colombie connaît en effet une situation de conflit armé interne, qui se prolonge sous des formes diverses depuis les années 1950, avec aujourd’hui une multitude d’acteurs et une complexité des configurations locales d’affrontement, auxquelles participe bien entendu les organisations impliquées dans le trafic de drogue. Le conflit a produit de très nombreuses victimes – l’expression la plus manifeste de cette situation est le nombre très important de déplacés internes. Le conflit armé a baissé en intensité depuis quelques années, sans toutefois se terminer. C’est dans ce contexte qu’a été signé l’accord de paix entre le gouvernement colombien et la guérilla des FARC, accord qui participe à cette réduction de la confrontation armée. Ce texte met en place des modalités d’évolution de situations locales de la guerre à la paix, en particulier la démobilisation des guérilleros des FARC et leur réinsertion dans des activités productives. Toutefois la situation continue à être extrêmement critique dans de nombreux lieux, à la fois du fait des difficultés de la réinsertion des anciens guérilleros des FARC, du peu de de succès rencontré par le parti politique issu des FARC mais surtout du remplacement des FARC par d’autres acteurs armés illégaux qui imposent des formes localisées de pouvoir par la violence.

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