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L’écho de la Fabrique

Et la petite presse ouvrière lyonnaise des années 1831-1835

Edition numérique

Publications

Présentation

30 octobre 2004 - mai 2008

Projet collectif d’édition critique d’un corpus de journaux ouvriers lyonnais des années 1831-1835, il a démarré le 30 octobre 2004 avec la ré-édition hebdomadaire commentée par une équipe interdisciplinaire (histoire, économie, etc.) du premier journal ouvrier des canuts lyonnais : L’Echo de la Fabrique. Dès la veille de la première insurrection lyonnaise (octobre 1831), ce journal porte les revendications des ouvriers de la soie et d’autres corps ouvriers lyonnais. Il défend en particulier l’idée d’un tarif minimum (La Mercuriale) pour les tisserands en soie exploités par les marchands. Chaque semaine le journal rend compte et analyse les résultats des séances du Conseil des Prud’hommes ; ce qui, petit à petit, lui permet réclamer la constitution d’une jurisprudence :

« Ouvriers et fabricans, c’est à eux de s’entendre afin d’établir une jurisprudence sur des bases larges et solides » (Joachim Falconnet. Nouveau conseil des Prud’hommes, Echo de la Fabrique (Lyon), Numéro 25, 1832-04-15)

« Nous l’avons dit souvent, et nous le répéterons sans cesse, une jurisprudence écrite peut seule donner aux décisions du conseil toute la force nécessaire à leur exécution » (Bernard. [Autres Articles], Echo de la Fabrique (Lyon), Numéro 42, 1833-10-20)

Le journal se fait museler après l’insurrection lyonnaise d’avril 1834, par un procès sur 7 de ses numéros présentant des « matières » et « nouvelles politiques ». Le journal reprend 5 mois plus tard sous un nouveau nom : l’Indicateur.

Le projet d’édition critique porte donc essentiellement, depuis 2004, sur les 3 années de vie de l’Echo de la Fabrique mais également bientôt, sur les journaux dissidents ou lui faisant suite : L’Écho des Travailleurs (oct 1833-mars 1834) avant l’été 2008 ; puis, à partir de sept. 2008 : L’Indicateur et la Tribune prolétaire (septembre 1834 - juillet 1835), le Nouvel Echo de la Fabrique (août 1835) et L’Union des travailleurs (août-septembre 1835).

Les lois de septembre qui font suite à l’attentat manqué contre Louis-Philippe (28 juillet 1835) marque une censure et une sévérité accrue de la réglementation de la Presse, et avec elles, la fin de cette série de journaux.

Le site intègre ainsi, semaine après semaine, le corpus de l’ensemble de ces journaux, des documents iconographiques (cartes, tableaux, caricatures) ainsi que d’autres textes (articles, essais, pamphlets, prépublications, etc.).