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Laurence Roulleau Berger organise la conférence « Sociologie de la culture globale et pop cosmopolitisme »

18 novembre 2022, à l’ENS de Lyon, site Descartes, bât. Buisson, salle D8.006

Co-organisateurs

  • Triangle (Pôle IAL Post-Western Sociology in Europe and in China), ENS Lyon
  • le Centre Max Weber, ENS Lyon
  • le Département des sciences sociales, ENS Lyon

Avec les contributions de :

  • Vincenzo Cicchelli, maître de conférences et chercheur au Ceped/Université Paris CitéIRD), HDR en sociologie, et directeur des Relations Internationales du GRIP (Global Research Institute of Paris).
  • Sylvie Octobre, chercheuse au Département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation (DEPS) du Ministère de la Culture et chercheuse au Centre Max Weber de Lyon (UMR 5283), HDR en sociologie.

Ensemble, ils co-dirigent le projet éditorial ’Global Youth Studies’ chez Brill : et ont co-écrit de nombreux ouvrages dont une trilogie chez Palgrave (Londres/New York) : Youth on Edge. Facing Global Crises in Multicultural French Society (2022) ; The Sociology of Hallyu Pop Culture. Surging the Koran Wave (2021) ; Aesthetico-Cultural Cosmopolitanism and French Youth. The Taster of the the World (2018)

Programme

  • 14h-14h15 : introduction par Laurence Roulleau-Berger, Directrice de recherche au CNRS et directrice française de l’IAL Post-Western Sociology in Europe and in China, Triangle, ENS Lyon.
  • 14h15- 15h30 : Sociologie de la culture globale et pop cosmopolitisme : au miroir de la Hallyu
    avec les interventions de Vincenzo Ciccelli et Sylvie Octobre
    Un acteur majeur de la pop culture globale a émergé, venant d’une aire géographique jusqu’alors peu présente dans les cartes mentales occidentales : la Corée du sud. De nombreux indicateurs montrent que la musique pop (K-pop), les séries (K-dramas) les films (K-films), les bandes dessinées (manwhas) mais aussi les jeux-vidéo et les webtoons sud-coréens, ont pris une place importante dans les flux culturels globaux et se sont installés dans les répertoires culturels, notamment des jeunes, de par le monde. Ce que l’on désigne comme la Hallyu (mot chinois passé dans la langue courante pour indiquer la vague sud-coréenne de produits culturels) agrège ainsi des produits très variés dont le seul point commun, aux yeux du profane, est d’être produits en Corée du Sud et de connaitre un succès global.
    Dans la vaste littérature consacrée à la Hallyu, notre ouvrage (K-pop, soft power et culture, Puf, 2022) se distingue par son ambition de jeter un regard monographique, en articulant plusieurs niveaux d’analyse. Tout d’abord, en prônant un dialogue curieusement peu entretenu entre sociologue de la culture, globalisation de la culture et approche du cosmopolitisme (par les concepts d’amateur cosmopolite et pop cosmopolitisme) ; ensuite, en considérant la production sud-coréenne comme un avatar de la pop culture globale dont elle emprunte des éléments incontournables et qu’elle renouvelle à la fois ; enfin, en comprenant cette vague comme l’issue de profondes transformations aussi bien dans les modes de production et de consommation capitaliste, dans l’avènement de l’usage diplomatique des biens culturels par des pays récemment entrés dans la compétition culturelle globale que dans le développement de publics juvéniles fortement participatifs et cosmopolites.
    En s’appuyant sur les travaux sur le cosmopolitisme et les global studies, les recherches sur la jeunesse et sur la culture, cette communication poursuit notre programme de recherche qui essaie d’éclairer le processus de globalisation de la pop culture est-asiatique dans le monde occidental, en établissant à cet effet un dialogue théorique et méthodologique fécond avec la post-Western sociology.
  • 15h30-16h30 : discussion introduite par Christine Détrez, Professeure de sociologie, ENS Lyon, et directrice du Centre Max Weber, et Laurence Roulleau-Berger. Directrice de recherche au CNRS,Triangle, ENS Lyon.
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