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Montrieux, Gabriel

Docteur en science politique

gabriel.montrieux@univ-lyon2.fr

Thèse soutenue le 5 janvier 2021

La fabrique sociale de la consommation engagée. Sociologie politique des circuits-courts alimentaires alternatifs, sous la direction de Nathalie Dompnier, Composition du jury

Qualifié aux fonctions de Maître de conférence, sections 04 et 19

  • 2020-2021 : Chargé d’enseignement en science politique, Université Lyon 2
  • 2018-2019 : ATER temps plein en science politique, Université Lyon 2
  • 2016-2017 : ATER temps plein en science politique, Université Lyon 2
  • 2013-2016 : Chargé d’enseignement en science politique, Université Lyon 2
  • 2012-2015 : Allocataire d’une bourse doctorale ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maitrise de l’Énergie)

Résumé de thèse :
Consommer local, éthique ou solidaire correspondrait à des formes d’engagements alternatifs pour des citoyens qui cherchent à mettre en adéquation un ensemble de valeurs ou sensibilités et des pratiques de consommation. Si les systèmes marchands alternatifs s’enracinent dans le temps long des mouvements écologistes et des coopératives ouvrières, leur récente institutionnalisation interroge les logiques actuelles de leur diffusion. De nombreux travaux ont questionné les mouvements de l’économie solidaire. Peu se sont cependant portés sur leurs réceptions et les appréhensions dont ils sont l’objet. C’est le cas notamment concernant les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP) et plus largement les systèmes agro-alimentaires alternatifs. Cette thèse interroge donc les conditions sociales de production des usages pratiques et symboliques des systèmes marchands alternatifs. Le choix d’une approche localisée (à l’échelle de l’agglomération de Lyon) et multisituée (auprès de militant·es et d’adhérent·es de différentes associations locales impliquées dans l’organisation et la promotion de ces pratiques) permet d’interroger les diverses appropriations de ces systèmes marchands en fonction des positions sociales occupées localement. L’enquête articule une série de données qualitatives (entretiens biographiques, observations), quantitatives (questionnaire) et l’analyse de productions documentaires (tracts, chartes, supports de communication). La construction du rapport aux pratiques de l’économie solidaire est analysée par l’articulation entre les parcours de socialisation et les configurations sociales, militantes et institutionnelles qui structurent les espaces dans lesquels évoluent les individus. Les significations conférées aux circuits-courts alimentaires alternatifs sont ainsi saisies en relation avec les positionnements subjectifs et les enjeux d’affirmation symbolique des appartenances sociales. À distance du récit d’un réveil citoyen rendu inéluctable par l’urgence des enjeux environnementaux, cette enquête souligne la manière dont les processus de politisation, et en l’occurrence l’institutionnalisation des pratiques de l’économie solidaire, réactualisent les logiques d’appartenance ou de différenciation structurées au sein d’espaces sociaux locaux.

Abstract :
Consuming locally, ethically or in solidarity would correspond to alternative forms of commitment for citizens that match a set of values or sensibilities and consumption practices. If alternative market systems find their origins in the long history of environmental movements and workers’ cooperatives, their recent institutionalization questions the current logic of their diffusion. Numerous studies have questioned the solidarity economy movements. However, few have focused on their reception and the way they are perceived. This is notably the case concerning the “Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne” (AMAP) and, more broadly, alternative agri-food systems. This thesis thus studies the social conditions of production of the practical and symbolic uses of alternative market systems. The choice of a localized approach (on the scale of the Lyon metropolitan area) and a multisituated approach (with activists and members of various local associations involved in the organization and promotion of these practices) allows us to question the various appropriations of these market systems according to the social positions occupied locally. The survey combines a series of qualitative (biographical interviews, observations) and quantitative data (questionnaire) and the analysis of documentary productions (leaflets, charters, communication supports). The construction of the relation to the practices of the solidarity economy depends then on the articulation between the socialization paths and the social, militant and institutional configurations that structure the spaces in which individuals evolve. Moreover, the meanings conferred to alternative local food systems must be understood in relation to the subjective positions and the stakes of symbolic affirmation of social belonging. Far from the narrative of the citizen inevitably awakening because of the immediacy of environmental issues, this survey underlines the way in which the processes of politicization, and in this case the institutionalization of solidarity economy practices, re-actualize the logics of belonging or differentiation structured within local social spaces.

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