/ Séminaire Relire l’éthique en santé à l’aune d’une anthropologie spinoziste : philosophie de l’âge classique et médecine d’aujourd’hui

Que peut-on encore faire du terme « vulnérabilité » dans une éthique des pratiques de soins ?

14 décembre 2018, de 17h à 20h, à l’ENS de Lyon (site Descartes), salle D4.024

Présentation

Entre une approche de l’éthique en santé qui a tendance à considérer que tout patient est vulnérable (et donc à protéger des abus de pouvoir des soignants) et une autre qui n’est pas loin de considérer que tout patient est autonome (au point de lui déléguer la responsabilité de tout ce qui a trait à sa santé), il n’est pas aisé de trouver la juste place de la vulnérabilité des uns (les patients, parce que leur vie est en jeu) face à celle des autres (les soignants, parce qu’ils sont mis à mal par certaines représentations et injonctions).

Pour ne pas réduire les patients à cette vulnérabilité, mais pour ne pas non plus la nier ou y répondre trop vite (notamment en fin de vie ...), il peut être intéressant de tenter de penser une éthique de la relation de soins, dans laquelle nul n’est pleinement vulnérable ni pleinement responsable d’autrui, et dans laquelle on part d’une humanité commune sur fond de laquelle la vie nous place en diverses situations plus ou moins fragilisantes, nous permettant d’être plus ou moins acteur, accompagnant ou encore accompagné.

Le tout en réinscrivant une fois encore les pratiques de soins et leurs acteurs au cœur des représentations sociales de la maladie, de la vulnérabilité et de l’accompagnement en société.

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