/ Post-Western Sociology in Europe and in China - International Advanced Laboratory (IAL)

Axe 5. Capitalisme esthétique et cosmopolitismes culturels

Présentation

Responsables : Vincenzo Cicchelli, MC, HDR en sociologie, Université de Paris, Centre Population et Développement- Sylvie Octobre, CR Département des études, de la prospective et des statistiques (Ministère de la Culture) - Oscar Truong, Doctorant ENS Lyon, Triangle- Yan Jun, MC Département de science politique et de sociologie, Université de Shanghai.

En s’appuyant sur les travaux sur le cosmopolitisme et les global studies, les recherches sur la jeunesse et sur la culture, cet axe de recherche veut éclairer le processus de production de la pop culture est-asiatique et sa diffusion dans le monde occidental. Notre objectif est d’approcher la contribution de la "consommation de la différence" (Schroeder, 2015) - c’est-à-dire à la consommation des produits des industries culturelles globales - à la formation du Soi à travers la nouvelle figure de l’« amateur cosmopolite » (Cicchelli et Octobre, 2018) en Europe et en Asie orientale. Perçue par les amateurs français comme une globalisation culturelle alternative, véritable défi à la grande industrie culturelle occidentale, notamment américaine, la pop culture est-asiatique constitue un matériau de choix pour comprendre : a) les apprentissages cosmopolites liés à la consommation de biens culturels ; b) les usages de ces ressources par les jeunes pour construire leurs trajectoires biographiques.

Une approche cherche ainsi à comprendre les modes de mobilisation des produits culturels est-asiatiques à travers les actions conjointes de l’infrastructure industrielle de production et de distribution -i.e. le capitalisme esthétique- des politiques de promotion internationale, des technologies de diffusion globale et de la consommation transnationale. En Asie orientale – en Chine, au Japon, en Corée-, nous aborderons les formes d’appropriation d’une culture-monde « majoritaire » par des acteurs culturels à travers un processus de réception/réflexion/création et la production de cultures transnationales « minoritaires ». Cette affirmation de jeunes amateurs comme acteurs cosmopolites individuels et collectifs nous éclairera sur leur constitution en tant que relais dans la constitution de réseaux transnationaux par le haut et par le bas. Dans une pluralité d’espaces intermédiaires (Roulleau-Berger, 1991, 2011) constitutive d’un Archipel transcritique en Asie orientale, nous verrons comment ces cultures « minoritaires » sont diffusées, échangées et partagées et participent à l’élaboration de cosmopolitismes culturels locaux.

Voir aussi :