/ Politisation et participation

Axe 3 : Travail de représentation politique

Présentation de l’axe

Coordination : Clément Desrumaux, Willy Beauvallet

Cet axe propose d’interroger la représentation dans une double perspective :

  • Sociologie des acteurs politiques
    La première renvoie aux travaux sur la sociologie des acteurs politiques (élus et collaborateurs), attentifs aux structures dans lesquelles ils évoluent (institutions, partis politiques) ainsi qu’aux processus de professionnalisation qui les caractérisent, aux niveaux local, national et européen. Les enquêtes menées autour de cette dimension s’intéressent aux propriétés des élu.e.s et aux transformations de la sociographie des groupes et de ses divisions sociale, genrée ou ethnicisée. Les enquêtes portent aussi sur les conditions concrètes d’exercice des mandats, notamment les dimensions financières (ANR Eluar).
  • Représentation des intérêts
    La seconde perspective invite à déplacer le regard vers la manière dont les intérêts sont représentés, auprès des agents politiques et plus largement dans l’espace social. Les travaux portent alors sur les rôles des acteurs et organisations politiques (groupes d’intérêt, syndicats, associations, mouvements sociaux...) dans la production de l’ordre politique et social, mais aussi sur les registres d’action qu’ils mobilisent (mobilisation, scandalisation, expertise, etc.). Ce faisant, il s’agit aussi de questionner les dynamiques de construction des groupes sociaux, de mise en forme de leurs intérêts et d’inscription dans un espace de représentation plus large. La comparaison entre les différentes logiques de représentation des groupes sociaux doit également permettre de souligner les spécificités éventuelles dans l’usage des critères de représentativité (par exemple dans le cas des syndicats de salariés et d’employeurs), dans les processus de professionnalisation, dans le recours à l’expertise et dans la circulation entre différents espaces sociaux.
    L’étude des séquences électorales pourra constituer une opportunité de croisement de ces perspectives. Les scrutins électoraux permettent, en effet, d’analyser les pratiques de définition et de mobilisation des intérêts, ainsi que les mécanismes de confrontation d’une offre à des demandes. A ce titre, l’échéance des élections municipales de 2020 fournira un premier observatoire investi par une équipe de chercheurs s’intéressant aux logiques territorialisées des logiques électorales.

Voir aussi :