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/ Numéros de revue

A distanza

lundi, 7 février 2022

Auteur(s) / Autrice(s) : Jean-Louis Fournel & Matteo Palumbo (introd. & coord du dossier)
Publié en : 2020
Titre de la revue : Laboratoire italien
No : 27
Editeur : ENS Éditions
Revue en Open Access (Open Edition) : https://journals.openedition.org/laboratoireitalien/7063

Présentation

« L’université a toujours supposé des rencontres, des face à face, des présences, des croisements : la « distance », quand elle y était pensée, relevait avant tout d’une question de méthode, d’une problématisation permettant la construction d’un point de vue original : la distance était féconde quand elle se contentait d’être métaphorique. Au contraire, ce qui s’est imposé en mars 2020 ce fut bien une distance d’une concrétude brutale. Des néologismes barbares et des acronymes surgirent tels le couple « présentiel » / « distanciel » en français ou la DAD (didattica a distanza) en italien. Un élément qui relevait de l’évidence, la présence, est devenu une simple option, qu’il est loisible d’écarter, d’où de nouvelles pratiques universitaires. Du fait de l’impossibilité des déplacements, la pandémie a également bouleversé les jeux d’échelle (local, national, international) touchant habituellement l’enseignement supérieur. Même si la généralisation de la mise à distance a entraîné son lot de souffrances, individuelles et collectives, la question de la distance ne saurait être abordée seulement à partir de réactions affectives ou technophobes. Il s’agit au contraire à la fois d’établir des constats, d’analyser les conséquences, d’identifier les projections, de prendre en compte les effets d’aubaine éventuels pour les différents acteurs, à commencer par ceux qui gouvernent l’université localement et nationalement. C’est sur tout cela que ce dossier voudrait engager une discussion ouverte. »


« L’università ha sempre ipotizzato incontri, faccia a faccia, presenze, attraversamenti : la « distanza », quando veniva pensata, era soprattutto una questione di metodo, di problematizzazione che consentisse la costruzione di un punto di vista originale : la distanza era feconda quando si accontentava di essere metaforica. Al contrario, quella che si è imposta nel marzo 2020 è stata proprio una distanza di brutale concretezza. Nascono neologismi e sigle barbariche come la coppia « présentiel » / « distanciel » in francese o la DAD (didattica a distanza) in italiano. Un elemento che era ovvio, la presenza, è diventato una semplice opzione, che può essere scartata, donde nuove pratiche accademiche. A causa dell’impossibilità di viaggiare, la pandemia ha anche sconvolto i giochi di scala che solitamente interessano le università (a livelli locali nazionali e internazionali). Anche se la generalizzazione del distanziamento ha portato a sofferenze, individuali e collettive, la questione della distanza non può essere affrontata unicamente sulla base di reazioni affettive o tecnofobiche. Si tratta, al contrario, di stabilire osservazioni, di analizzare le conseguenze, di individuare le proiezioni, di tenere conto dei possibili « interessi » occasionali per i vari attori, a cominciare da quelli che governano l’università, a livello locale e nazionale. Questo è ciò su cui questo dossier vorrebbe avviare una discussione aperta. »

Auteur(s) / Autrice(s) du labo

Jean-Louis Fournel est Professeur d’italien à l’université Paris-8.