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Viglino, Sylvie

Maitre de conférences en langue, littérature et civilisation italiennes, à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne

Statut (compléments)

Professeure agrégée.
Ancienne Normalienne Doctorante à l’Université Paris XII-Val de Marne.
Fonctionnaire stagiaire à l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-aux-Roses.

Domaine de spécialité scientifique et thèmes de recherches

Domaine de spécialité :
Littérature réaliste et civilisation italiennes du XXe siècle.

Mes travaux portent principalement sur la littérature réaliste du XXe siècle, en particulier sur les œuvres ou les auteurs dits mineurs mais ils dépassent le cadre strict de la littérature puisqu’ils prennent en compte texte - récits et discours -, co-texte et contexte et interrogent les rapports existant entre les champs culturel et politique. Ils se concentrent aujourd’hui sur les intellectuels et artistes nationalistes de la première moitié du XXe siècle qui ont contribué à l’invention d’une histoire et d’une identité nationales.

Thèmes de recherche :

  • Histoire de la nation
  • Histoire de la littérature
  • Genre et identité nationale
  • Littérature et industrie
  • Art et guerre
  • Le mineur

Formation et Diplômes

Doctorat en études italiennes, Sorbonne Nouvelle Paris III, 1999.
Chercheure en titre du Groupe d’Etude en Sociologie des Textes, sous la direction d’Alain Viala, U.F.R. de Littérature et Linguistique françaises, Paris III, 1988.
Agrégation d’Italien, 1984.
Diplôme d’Études Approfondies : Leonardo Sciascia et Paolo Volponi, l’écrivain et le pouvoir, sous la direction de Mario Fusco, Sorbonne Nouvelle Paris III, 1983.
Maîtrise : Carlo Emilio Gadda, écrivain engagé dans Accoppiamenti giudiziosi, sous la direction de Mario Fusco, 1982.
Licence d’Italien, Université Sorbonne Paris IV, 1981
Ecole Normale Supérieure de Fontenay-aux-Roses, 1981-1985.
Classes préparatoires au lycée Fénelon, Paris 6e.

Thèse

Sujet : « La « letteratura d’azienda ». Les débuts littéraires de Ottiero Ottieri et Paolo Volponi » , 2 vol., 466 pages , sous la direction de Mario Fusco, professeur émérite, Sorbonne Nouvelle Paris III.
Jury  : Denis Ferraris (Sorbonne Nouvelle Paris III), Aurore Frasson Marin (Université de Savoie), Mario Fusco (Sorbonne Nouvelle Paris III ), Jean-Paul Manganaro (Lille III) et Giuditta Rosowsky (Paris VIII).
Mention  : Très honorable, à l’unanimité, avec félicitations du jury.

Résumé :
La réflexion sur l’étiquette « letteratura d’azienda », sur son émergence et son usage, fréquent dans les années 60 et 70, est menée à partir de la confrontation de deux romans portant sur l’usine de machines à écrire Olivetti, Tempi stretti (1957) de Ottiero Ottieri et Memoriale (1962) de Paolo Volponi, la question étant de savoir si cette étiquette correspond à une taxinomie critique ou si elle désigne un genre littéraire. La démarche suivie est propre à la sociologie des textes, c’est-à-dire fondée sur une approche pragmatique du fait littéraire qui fait siens les outils de la sociologie de la littérature telle que la définit Pierre Bourdieu.
La reconstitution de la trajectoire sociale, culturelle et politique des deux auteurs montre la nature distincte de leur engagement politique en même temps qu’elle révèle une même propension à se servir de l’expérience professionnelle que chacun vécut au sein de l’entreprise Olivetti, alors dirigée par un grand patron de l’Italie du Nord, Adriano Olivetti, porteur d’un projet de société, fondateur d’un mouvement politique chrétien et socialiste, non marxiste, appelé Comunità et promoteur d’une culture qui, par son empreinte idéologique, peut être qualifiée d’olivettiana.
La question du genre est abordée à travers un double examen, celui de la critique exogène et endogène et celui thématique - portant sur l’usine et l’ouvrier - des deux romans. Il en ressort que Ottieri et Volponi offrent de l’usine une image qui traduit la vision typique d’un groupe minoritaire de l’entreprise Olivetti, celui dit des « humanistes de gauche ».
Dans la mesure où le champ littéraire, et plus généralement culturel, oriente la stratégie des écrivains en fonction de leurs atouts, sont pointées les restructurations successives qu’il subit entre la fin des années Quarante et le début des années Soixante : elles apparaissent fortement conditionnées par la transformation néo-capitaliste de l’organisation économique italienne et par les modifications de la situation politique internationale et intérieure.
Enfin, le projet et la stratégie littéraire de chaque auteur se dégagent de l’examen de la production littéraire antérieure et contemporaine tandis que sont mesurés les effets du champ littéraire et culturel dans l’élaboration de ce projet ainsi que dans la fortune des deux œuvres.
Il ressort que les deux romans s’inscrivent dans un projet littéraire différent – dépassement du néo-réalisme pour l’un, du néo-expérimentalisme pour l’autre - conçu dans un état du champ littéraire et culturel différent : roman politique le premier, à l’heure où décline l’hégémonie culturelle communiste et domine dans le débat de société la figure d’Elio Vittorini, roman poétique le second, quand se scinde la critique marxiste et que se dessine ce que Carlo Salinari, responsable de la Section culturelle du Parti Communiste, appelle le « courant Pasolini ». Il ressort aussi que l’étiquette letteratura d’azienda sous laquelle les rangèrent longtemps les manuels d’histoire littéraire, loin de recouvrir un genre, renvoie à des luttes symboliques entre clans littéraires concurrentiels.

Traductions

Mussolini Benito, Mussolini socialiste : littérature et religion. 1, Anthologie de textes, 1900-1918 / édition présentée et établie [ et traduction dirigée par ] Stéphanie Lanfranchi et Elise Varcin, Lyon, ENS Éditions, Gouvernement en question(s), 2019, 455 p.

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