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Dormois, Rémi

Directeur général adjoint des services de Saint-Etienne Métropole et de la Ville de Saint-Etienne en charge du pôle développement urbain. Chercheur associé.

Pôle(s) : Action Publique

Domaines de recherche

  • Pouvoir urbain et intercommunalité
  • Politiques de régénération urbaine dans les villes de tradition industrielle
  • Politiques locales de l’habitat

Mon activité de recherche s’est construite à la frontière de la sociologie de l’action publique et de l’économie politique et ce dans le champ de l’urbain.

J’ai en effet accordé dans mes travaux une place centrale à l’analyse des instruments d’action publique. Analyser l’élaboration des documents de planification urbaine ou de programmation des politiques locales de l’habitat m’est apparu comme un matériau fertile pour rendre compte de la diffusion du référentiel néolibéral mais aussi pour rendre compte de l’évolution du rapport centre/périphérie. J’ai notamment pu documenter la diffusion du processus d’agencification dans la conduite des politiques de renouvellement urbain. J’ai pu aussi mettre en évidence la formation de coalitions d’acteurs publics et privés stables permettant de structurer une capacité d’action collective en matière de planification urbaine. Au fil de mon parcours, j’ai été amené à étudier différentes familles d’outils. Ce fut notamment le cas, pour la période récente, des outils liés au fonctionnement des EPCI : pacte de gouvernance, pacte financier, projets de territoire…Cela m’a permis de déconstruire les discours sur « l’échec du pouvoir intercommunal » en montrant que la structuration du pouvoir intercommunal se déroule sur le temps long et avec des modalités qui peuvent varier d’un domaine d’action publique à l’autre.

En travaillant sur les villes de tradition industrielle confrontées à une perte de population, j’ai ressenti le besoin de relier l’analyse de la fabrique des instruments d’action publique et celle des caractéristiques de l’économie politique urbaine contemporaine. En effet, les dynamiques de concentration des richesses visibles à des échelles inter-urbaines – au bénéfices des métropoles – ou intra-urbaines – au bénéfices des quartiers attractifs pour les investisseurs – contraignent et guident le contenu des agendas locaux. L’alignement sur un référentiel entrepreunarial formate les instruments d’action publique. A titre d’illustration, les politiques de l’habitat menées sur les quartiers anciens de ces villes à marché détendu s’alignent en termes de contenu, d’outils sur l’objectif de faire revenir l’investissement privé – patrimonial ou financiarisé – afin de « remettre » sur le marché ces quartiers et à diversifier leur peuplement.

Publications

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