Stéphanie Lanfranchi soutient son HDR : « Ce que le fascisme fait dire à la littérature » |
Stéphanie Lanfranchi est maître de conférences en études italiennes à l’ENS de Lyon.
Le fil rouge qui relie les éléments des trois volumes qui composent ce dossier d’HDR (un mémoire de synthèse en français, un texte inédit en italien - Abbasso la critica ! - sur la critique littéraire dans l’Italie fasciste et une sélection d’une vingtaine de publications significatives rédigées dans les deux langues) se déploie avec une certaine évidence au cours des pages, malgré l’hétérogénéité des sources et des méthodes exploitées dans une approche pluridisciplinaire, à la croisée entre l’histoire, la pensée politique et la littérature.
Le titre du dossier suggère ce à quoi tient ce fil, c’est-à-dire à un questionnement sur ce que le fascisme italien veut - et parvient dans une certaine mesure - à faire dire à la littérature. Il s’agit, en l’occurrence, de s’interroger à la fois sur ce que l’expérience littéraire peut nous dire du totalitarisme italien, et sur ce que l’expérience totalitaire peut nous dire de l’interprétation littéraire. Cela permet d’aborder le problème d’une définition politique et historique du totalitarisme italien et de la spécificité de son rapport à la culture à travers l’analyse des discours sur la littérature qui ont été proposés en Italie durant le Ventennio fasciste, mais aussi d’aborder le problème plus général de la valeur et de la légitimité du discours sur la littérature à travers le cas-limite que constitue, à bien des égards, le totalitarisme italien.
Le dossier comporte également une description des méthodes et des premiers résultats obtenus dans l’étude textométrique et statistique des œuvres complètes de Mussolini, à travers des outils d’analyse textuelle qui sont en partie inédits et profondément novateurs.
Composition du jury :
>> Annonce de la soutenance sur le site de l’ENS de Lyon