/ Post-doctorant·e·s / chercheur·e·s contractuel·le·s

Rémy, Edwige

Docteure en sociologie de l’Université Paris Dauphine-Paris Sciences et Lettres. Qualifiée aux fonctions de Maître de Conférences par le CNU : Section 19 (session 2022). Post-doctorante au CNRS dans le cadre du projet DYASPEO (01/2023-11/24)

Domaines de recherche

  • Travail et formation professionnelle
  • Risques et technique
  • Corps et genre
  • Animaux et environnement
  • Ethnographie

Thèse

« Ce n’est pas en raffinant qu’on devient raffineur. Une ethnographie de l’expérience sensible du travail d’opérateur en raffinerie de pétrole », soutenue le 26 novembre 2021, devant un jury composé de :

  • Sylvia FAURE, Professeure des Universités en sociologie, Université Lumière Lyon 2 (rapportrice)
  • Agnès JEANJEAN, Professeure des Universités en anthropologie, Université Côte d’Azur (examinatrice)
  • Arnaud MIAS, Professeur des Universités en sociologie, Université Paris Dauphine-PSL* (directeur de thèse)
  • Thierry PILLON, Professeur des Universités en sociologie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (rapporteur)
  • Geneviève PRUVOST, Chargée de recherche CNRS en sociologie, École des Hautes Études en Sciences Sociales (examinatrice)
  • Emmanuel QUENSON, Professeur des Universités en sociologie, Université d’Évry Paris-Saclay (président)

Résumé :
La thèse porte sur l’expérience sensible du travail d’opérateurs extérieurs en raffinerie de pétrole. Fondée sur une ethnographie de formations au métier dans un centre d’apprentissage en entreprise et de compagnonnage d’opérateurs débutants en usine, elle montre comment les raffineurs catégorisent leur rapport à leur environnement de travail. Ce dernier se caractérise à la fois par sa dangerosité – les établissements sont classés « Seveso » sur le plan réglementaire pour leur degré de nuisances potentielles sur les êtres vivants – et par sa sophistication technologique – les espaces de production, qui se déploient à l’air libre tout en hauteurs sur plusieurs centaines de mètres carrés, sont très automatisés. L’analyse dégage ce que ce milieu est susceptible de produire sur les opérateurs qui travaillent suivant le rythme des 3x8 au plus près des machines, en coordination avec d’autres opérateurs ayant prise sur celles-ci sur ordinateurs, depuis des salles de contrôle. Tout en décrivant les cadres sociaux de l’expérience de ce travail industriel, la thèse met en lumière ses effets sur les corps. L’enquête sur l’apprentissage pratique du métier en entreprise révèle les transformations requises des salariés employés pour faire l’activité. Dialoguant avec la psychodynamique du travail et l’ergonomie, la thèse s’attache à montrer comment se construisent, de manière relationnelle, l’expérience des dangers de la production et celle des technologies sophistiquées de raffinage. Le propos rend compte de leurs effets sur le développement des capacités, y compris sensorielles, des enquêtés et sur la construction de leurs masculinités au travail.

Pour en savoir plus : https://sociactivite.hypotheses.org/704