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Colloque international « Les Italiens en Europe : perceptions, représentations, échanges littéraires et culturels (XIVe-XVIe siècles) »

jeudi, 30 mars 2017

Comité scientifique

Comité d’organisation

Programme

Programme PDF
Affiche PDF

Mercredi 8 novembre

13h30 : Accueil des participants
14h : Ouverture du colloque

Des échanges diplomatiques et économiques aux échanges culturels

Présidence de séance : Florence Bistagne

Présidence de séance : Cécile Terreaux-Scotto

Jeudi 9 novembre

Représentations et perceptions des italiens en Europe

Présidence de séance : Gilles Bertrand

Présidence de séance : Patrizia De Capitani

Circulations européennes de livres, de savoirs littéraires et artistiques

Présidence de séance : Raphaële Mouren

Vendredi 10 novembre

Présidence de séance : Marco Federici

Présidence de séance : Élise Leclerc

La traduction, source et filtre des échanges

Présidence de séance : Serge Stolf

Présidence de séance : Catherine Gaullier-Bougassas

Argumentaire

Rejetée ou recherchée, l’Europe est un sujet de débat dans plusieurs domaines de la pensée. Dans son ouvrage La civilisation de l’Europe à la Renaissance, John Hale racontait l’Europe de la Renaissance (1450-début du XVIIe siècle) en réservant plusieurs chapitres aux représentations et aux échanges entre les hommes, en y incluant les antipathies et les attractions des peuples qui la composaient.

L’objet du colloque est de réfléchir, dans une perspective interdisciplinaire, aux perceptions que les Italiens ont eues des autres peuples d’Europe et réciproquement à la façon dont ces derniers percevaient les Italiens. Par quels canaux culturels passent ces perceptions ? De quoi sont-elles faites ? Comment les différentes formes d’échanges, parmi lesquelles les migrations des artistes, des écrivains et des voyageurs, ont-elles constitué les représentations des uns et des autres ? Ces représentations ont-elles influé sur l’évolution de l’idée d’Europe ? En quoi ces perceptions sont-elles dépendantes des héritages qui ont construit une idée, avec ses transformations et ses permanences, que l’on s’est faite de l’Europe ?

Les échanges envisagés ici, en-dehors des champs spécifiques de l’économie et de la diplomatie, le seront au sens de vecteurs culturels, et pourront ainsi inclure les migrations culturelles et artistiques tels que les voyages (Hale parle de « styles migratoires » dont on trouve une illustration dans le Journal du Voyage de Montaigne), les traductions d’ouvrages et les réceptions, dans ces ouvrages, d’une autre culture (par exemple, le fait de gommer, dans certaines traductions, des références à des lieux étrangers que le public ne connaîtrait pas), mais aussi les poncifs sur les « étrangers » et les antipathies (préjugés, stéréotypes, etc.) que révèlent les correspondances épistolaires, les proverbes populaires, etc., comme les regards de sympathie, d’ouverture, révélateurs de curiosités, du sens d’une culture commune, de solidarités.

Si les sources considérées seront « culturelles », au sens littéraire et artistique, la réflexion ne peut pas faire l’économie d’une analyse plus historique et politique sur la définition même de l’Europe et d’une conscience européenne telles qu’elles se dessinent en Italie. Initialement définie par les Grecs comme une réalité géographique qui la différencie de l’Asie et de l’Afrique, l’Europe devient au Moyen Âge une « unité historique » (Lucien Febvre) qui est faite d’une civilisation marquée par le christianisme, avant de devenir politique à la fin du XVIe siècle.

Les travaux pourront donc constituer, par leur nature même, une réflexion sur l’Europe et les nations, sur l’idée d’Europe se faisant jour à travers aussi bien les attirances que les rejets, les traversées que les frontières, les correspondances épistolaires que les styles artistiques, les textes de fiction que les textes historiques.

Sans que soit nécessairement formalisée une réflexion abstraite sur l’idée d’Europe, on peut se demander si et comment naît une conscience européenne en Italie, et quel rôle a joué pour cette question la façon dont les Italiens sont perçus en Europe.

Axes de réflexion

Les propositions de communication, qui donneront une idée précise du thème envisagé et seront développées en quelques paragraphes, sont à envoyer le 26 avril 2017 au plus tard à : Adresses pour l’envoi des propositions

Lien vers l’appel à communications