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Colloque international : « Acteurs religieux et changements climatiques »

mercredi, 7 octobre 2015

Coordination

Contact : Samadia Sadouni
Sciences Po Lyon, ISERL, Lyon 2, Triangle, ENS de Lyon, Ville de Lyon

Programme

LUNDI 23 NOVEMBRE 2015 (Amphithéâtre Descartes, Ecole Normale Supérieure de Lyon, 15 parvis René Descartes, Lyon 7e)

PREMIÈRE SÉANCE :
Une question ancienne
Présidence : Christophe Monnot (Université Lausanne)

DEUXIÈME SÉANCE :
Mobilisations religieuses et débats
Présidence : Gilles Pollet (Sciences Po Lyon)


MARDI 24 NOVEMBRE (Grand Amphithéâtre, Université de Lyon, 90 rue Pasteur, Lyon 7e)

PREMIÈRE SÉANCE :
Mobilisations religieuses et dialogue interreligieux
Présidence : Louis Rousseau (Université du Québec)

13h-14h15 : Déjeuner

DEUXIÈME SÉANCE :
Action pour le climat : le rôle des acteurs religieux dans les négociations multilatérales
Présidence : Vincent Michelot (Sciences Po Lyon)

16h00-16h30 : Conclusion


Argumentaire

L’objectif de ce colloque international est de réunir différents acteurs étatiques et non étatiques de la société internationale qui agissent pour l’environnement et pour sensibiliser tous les publics aux enjeux du changement climatique. L’accent sera particulièrement mis sur le rôle des acteurs religieux dans l’action pour le climat au sein de leurs communautés confessionnelles et sur la scène internationale en collaboration avec les États et les acteurs non-étatiques laïques. Les changements climatiques constituent un problème complexe qui, bien qu’étant de nature environnementale, a des conséquences sur des dimensions globales tels que la pauvreté, la démographie, le développement durable, la gestion des ressources naturelles et les flux migratoires (Sachs, 2015). Le climat représente une « question sociale » au cœur des préoccupations, des actions et des discours des leaders religieux qu’il convient d’analyser afin de cerner les nouveaux enjeux religieux du XXIe siècle (Durand, 2010). Le climat représente aussi une question internationale qui touche l’humanité entière et son avenir. Une lecture strictement sécularisée de l’international ne nous permet pas de souligner l’impact sur la scène nationale et internationale des décisions et actions menées par les acteurs religieux.

Ces derniers sont des acteurs climatiques qui exercent une influence morale dans le cadre des négociations multilatérales sur l’environnement et le réchauffement climatique considérés comme des questions hautement importantes en termes de biens communs, de développement, de sécurité collective et de paix. À la 21e Conférence des Parties (COP-21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui aura lieu à Paris du 28 novembre au 12 décembre 2015, ce sont les États qui auront pour tâche de négocier un accord universel sur le climat. Néanmoins, les acteurs religieux, parmi d’autres acteurs non étatiques, chercheront à peser pour obtenir des décisions qui puissent freiner les conséquences climatiques dans le monde présent et pour les futures générations. Comment les acteurs confessionnels abordent ces questions environnementales au sein de leurs communautés confessionnelles et dans l’espace public ? Quelles sont les stratégies diplomatiques mises en œuvre pour influencer les négociations multilatérales sur le climat ? Comment la diplomatie religieuse s’articule-t-elle avec celle des États ? Comment se traduisent les modes de coopération et d’« agir communicationnel » (Habermas, 1981) engagés par les acteurs religieux avec les organisations internationales gouvernementales telle que l’ONU ?

En 1967, le Pape Paul VI avait affirmé que « le développement est le nouveau nom de la paix » (encyclique Populorum progressio). Le développement durable, la justice sociale, la lutte contre la pauvreté et les changements climatiques représentent ces nouveaux thèmes pour la paix et les biens communs. L’œcuménisme s’est progressivement engagé dans la protection des biens communs comme en témoigne le Conseil Œcuménique des Églises (World Council of Churches) qui invita les chrétiens du monde entier à un « engagement mutuel en faveur de la Justice, la Paix et la Sauvegarde de la Création » (Ribaut, 2014). L’action pour l’environnement représente ainsi un terrain favorable à l’action des leaders religieux pour la paix en ce début de XXIe siècle. Dans le cadre de ce colloque, il s’agira aussi de s’intéresser à la dimension interreligieuse, de lier l’étude de la « doctrine sociale » des institutions religieuses - aussi bien chrétiennes que non chrétiennes - sur le changement climatique à la question de la tolérance religieuse inséparable du dialogue des religions. Le dialogue interreligieux n’est pas un phénomène nouveau puisqu’il a ponctué l’histoire des religions tout comme les violences interreligieuses. Alors que les violences entre religions font le plus souvent les unes des médias à raison et l’objet de nombreuses recherches en sciences sociales, l’action interreligieuse, quant à elle, semble être négligée dans l’analyse des nouvelles relations internationales et des discours.

Il s’agira dans le cadre de ce colloque de consacrer une attention particulière à l’interreligieux incarné par des faits sociaux qu’il convient d’aborder par des analyses sociologiques et historiques. Ce colloque aura ainsi pour objectif d’étudier et de discuter l’action pour le climat et les chantiers pour l’environnement auxquels se consacrent les acteurs religieux dans un cadre multilatéral.

Notre réflexion s’intéressera spécialement à de grandes questions :

Orientation bibliographique :