Présentation

• Ali Choukroun est doctorant en science politique à Sciences Po Lyon sous la direction de Emmanuel Taïeb

Composition du jury :

• M. Emmanuel TAÏEB Sciences Po Lyon Directeur de thèse
• Mme Romy SAUVAYRE Université Clermont Auvergne Rapporteure
• M. David SMADJA Université Gustave Eiffel Rapporteur
• M. Philippe ZITTOUN LAET - ENTPE Examinateur - Président du Jury
• M. Michel DUBOIS CNRS - GEMASS Examinateur
• Mme Gwenola LE NAOUR Sciences Po Lyon Examinatrice

Mots-clés :

épidémie, infectiologie, expertise, coronavirus, santé, maladie

Résumé :

Cette thèse explore le gouvernement contemporain du risque épidémique à travers l’étude de la circulation du terme « maladies infectieuses émergentes » (MIE) dans les sphères scientifiques et politiques. Initialement forgé par divers spécialistes de la lutte contre les épidémies aux États-Unis, ce concept a émergé suite à l’apparition inattendue du sida et de la maladie à virus Ebola, malgré les avancées techniques de la fin du XIXème siècle et du XXème marquées par l’éradication
de la variole en 1979. En France, la théorie des MIE, d’abord négligée, a été intégrée par le secteur de la biosécurité avant de s’imposer, à partir de la fin des années 2000, sous l’impulsion d’une communauté épistémique influente. La pandémie de covid-19 (2020-2022), marquée par la création d’une agence de recherche sur les MIE (ANRS-MIE), a en effet mis en lumière l’engagement proactif d’entrepreneurs scientifiques et la dimension agonistique de leur intervention dans l’action publique de lutte contre les épidémies.