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Pauline Vandenbossche soutient sa thèse de doctorat en science politique intitulée « S’engager et lutter au nom des droits des victimes. Une sociologie des mobilisations judiciaires à la Juridiction spéciale pour la paix de Colombie »

Présentation

Jury

Le jury sera composé de :

Résumé de la thèse

Depuis le 1er décembre 2016, la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) s’est accordée avec le président de la Colombie d’alors, Juan Manuel Santos, pour déposer les armes. L’accord de paix qui résulte de la négociation entre ces deux parties prévoit la mise en place d’un tribunal, la Juridiction spéciale pour la paix (JEP), afin de lutter contre l’impunité des crimes commis pendant le conflit armé avec les Farc (1966-2016). À partir d’entretiens, d’une observation participante à la JEP et des observations d’audiences, la thèse s’intéresse aux dynamiques de domination et de résistance au sein de la JEP. Cette recherche analyse les usages militants de catégories juridiques et judiciaires pour traduire la souffrance en droits et fonder des revendications. Elle souligne les tensions entre expertises juridique et militante et le savoir expérientiel, sur la violence du conflit armé. Confrontant les différentes compréhensions et attentes des magistrats, avocats militants et victimes, au sujet du droit à la justice et au sujet de la JEP, l’étude considère l’espace judiciaire comme un espace pour y revendiquer des causes sociopolitiques et subjectiver l’expérience de violence. Mêlant sociologie des mobilisations et sociologie du droit et de la justice, la thèse éclaire sur la difficulté, pour la judiciarisation de la justice transitionnelle, à se détacher de la justice pénale. Elle explique également les enjeux sociaux et politiques relatifs au jugement des crimes commis en temps de crise politique.

Mots clefs

sortie de conflit, justice transitionnelle, tribunal, droits des victimes, mobilisations sociales, mobilisations judiciaires, Juridiction spéciale pour la paix, Colombie