/ Axe 2 : Sciences sociales du transnational : Europe, monde

3 sous-axes thématiques

Européanisations

Le premier sous-axe thématique porte sur l’Europe comme ensemble politique et institutionnel. Il réunit des recherches portant sur les processus de construction européenne, les expertes et experts de l’élargissement européen et des politiques de voisinage (P. Bonnard), les pratiques mises en œuvre dans les processus de réforme sectoriels et l’harmonisation. Les terrains de recherche portent sur les consultants, les lobbyistes, les acteurs économiques ou politiques, et abordent des questions telles que la réforme des services portuaires (thèse en cours de C. Kerduel), l’enseignement supérieur (D. Dakowska), la question environnementale (T. Guevara-Braun), les questions linguistiques, etc. Les questionnements transversaux interrogent les processus de politisation et de dépolitisation des enjeux européens (W. Beauvallet ; C. Robert) ; le travail d’import-export de normes, modèles ou techniques de gouvernement (D. Dakowska) ; les formes de convergence réelle ou supposée liées à l’existence de l’UE (A. Cole ; P. Bonnard ; thèse en cours de T. Guevara-Braun).

Circulations - transnationalisation

Le second sous-axe thématique porte sur les processus de fabrication, circulation et négociation de modèles et d’expertises, sur des sujets aussi divers que la sécurité, l’énergie, les risques environnementaux, la prévention des risques épidémiques (F. Le Marcis) ou encore la transparence des institutions (A. Cole ; C. Robert ; thèse en cours de T. Scapin), et les processus électoraux (C. Desrumaux). Les recherches interrogent la mise en œuvre de savoirs et de pratiques transnationales, que les acteurs interviennent sur des terrains étrangers ou bien soient les intermédiaires locaux de normes et pratiques internationalisées (thèse en cours de E. Dairon). Sont étudiés le rôle des expertes et experts (observateurs électoraux, expertes et experts de la preparedness, coopérantes et coopérants…), leurs instruments de travail (manuels, sessions de formation, voyages d’études,...) et leurs contextes locaux d’intervention. Les travaux questionnent les processus de formulation de standards et modèles à travers des approches de socio-histoire des réseaux socio-techniques mobilisés à différentes échelles ; des entretiens biographiques des acteurs des circulations ; des observations des appropriations locales et des formes de traduction des normes, modèles et pratiques (C. Magnon-Pujo). Sera aussi posée la question du capitalisme émotionnel et de la division du travail humanitaire (V. Richardier). Enfin cet axe pourra dialoguer avec le LIA sur les nouvelles géographies de la connaissance dans des sciences sociales « non-hégémoniques » notamment autour des mobilisations et des formes de subjectivation politique, de la production de différents types de risques globaux en pensant la complexité et l’enchevêtrement d’arènes institutionnelles nationales et internationales (L. Roulleau-Berger).

Migrations

Le troisième sous-axe porte sur les migrations et entend s’inscrire en dialogue avec des travaux entrepris au sein du pôle « Politisation », en interrogeant, ici, les enjeux d’action publique dans la gestion des migrations, l’accueil des migrants, et les politiques de l’asile. Les travaux de recherche portent sur le rôle des réseaux de ville dans l’accueil des migrants (A. Flamant, A. Healy) ; les formes de co-construction (coopérative ou conflictuelle) d’action publique entre les institutions et les acteurs associatifs (M. Bellot, G. Giraudo) ; les réseaux transnationaux du soutien aux migrants (Y. Bouagga, C. Gaboriaux, S. Gedzelman) : des nouvelles formes d’assemblages entre cosmopolitismes politiques et cosmopolistimes économiques dans les villes internationales, notamment en Europe et en Chine (M. Bellot, Li Yong, L. Roulleau-Berger, B. Zani).