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Projet ANR - Genrebellion [2006-2010]

Rebellions urbaines versus associations : « racialisation » et construction du genre (1968-2005).

Responsables scientifiques :

Mots-clefs

Genre | rebellions urbaines | associations | racialisation | région lyonnaise | parcours individuels et familiaux | crise sociale et urbaine | approches européennes comparées

Présentation

Alors que de nombreuses études ont été produites en sociologie et en anthropologie sur la question des violences urbaines, le projet vise, avec des approches disciplinaires différentes et complémentaires (en histoire, sciences politiques et sociologie) en se focalisant sur deux problématiques : la construction du genre et le processus de « racialisation » dans les pratiques et les représentations.
Une comparaison sera par ailleurs établie avec des études en cours sur des événements similaires dans l’espace européen,

Le projet associe une approche historique qui vise à reconsidérer l’histoire et la mémoire, la chronologie et les caractéristiques des violences urbaines dans les banlieues lyonnaises depuis 1968 jusqu’à 2005 à une approche politiste sur les formes de regroupement, d’association et d’intervention dans l’espace public et à une approche sociologique sur les parcours familiaux et individuels différenciés de militant/e/s en fonction du genre et de l’origine.
La méthodologie associera, après un bilan des études antérieures, un travail dans les archives publiques (nationales, départementales et municipales), dans les archives audiovisuelles et dans les archives privées et des entretiens avec des acteurs et des actrices de terrain.
Une confrontation entre catégories autochtones et catégories d’analyse des différentes sciences sociales sera entreprise dans un séminaire commun en essayant de montrer leurs apports différenciés et leurs influences réciproques.
Une comparaison sera établie avec les recherches en cours à l’Institut européen de Florence sur les violences en Europe de 1945 à nos jours sous la direction des professeurs Haupt et Della Porta et avec le réseau européen de l’UMR IRICE.

Résultats attendus

  • Mesure de l’impact des traces de l’histoire coloniale et de la crise sociale et urbaine sur les parcours individuels et familiaux, dans la conception du monde et dans les modes d’actions des jeunes (filles et garçons, femmes et hommes) dits « issus de l’immigration » des banlieues françaises et européennes.
  • Etat des réponses des politiques publiques (municipales et nationales) aux événements que sont les rébellions urbaines et les manifestations dans l’espace public de ces populations.
  • Rôle de la catégorisation et des analyses des sciences sociales et des médias sur les individus dans l’assignation à un genre et à un « groupe ethnique » défini par sa culture et sa religion.