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Séance 5 - Philippe Sabot : « Le ’Monde’ perdu, puis retrouvé, de Michel Foucault. Sur le manuscrit inédit Phénoménologie et psychologie » et Luca Paltrinieri : « Encore sur le néoliberalisme : quelques lectures de Michel Foucault »

Date et horaire 15 mars 2019 : 00h00 - 28 janvier 2019 : 11h35

Lieu à 14h, à l’ENS de Lyon, site Descartes, salle D2.110

Présentation

  • Philippe Sabot est professeur de philosophie à l’université de Lille, chercheur au laboratoire Savoirs, Textes, Langage (STL). Ses travaux portent en grande partie sur les usages de Foucault dans la philosophie contemporaine (Gender Studies, philosophie sociale, littérature) ainsi que sur les rapports entre philosophie et littérature (en France au XXe siècle)

Son intervention se propose de revenir sur la relation de Foucault à la phénoménologie, à partir du manuscrit (encore inédit) qu’il consacre en 1953-1954 à la pensée de Husserl. Il montrera que ce manuscrit témoigne non seulement de la connaissance très précise que Foucault avait de la phénoménologie au début des années 1950, mais aussi et surtout de l’importance que revêt alors à ses yeux le projet philosophique qu’il lui assigne : « l’élucidation transcendantale du sens d’être du monde ». De cette manière, le travail approfondi que Foucault mène concernant la notion de monde dans la phénoménologie de Husserl conduit à repenser la place de l’ontologie heideggerienne dans ce questionnement. Mais il renvoie également à la réflexion que Derrida mène, au même moment, sur le « problème de la genèse dans la philosophie de Husserl ».

  • Luca Paltrinieri est maître de conférences en philosophie politique, philosophie des sciences humaines et sociales à l’Université de Rennes 1

La numérisation des fiches de lecture qui ont visiblement servi à Foucault pour préparer le cours au Collège de France en 1979 permet de revenir avec plus de précision sur sa lecture du néolibéralisme. Le dossier, qui réserve quelques surprises, permet en effet de comprendre comment Foucault a lu les sources de l’ordolibéralisme allemand et de l’École de Chicago à partir d’une interrogation sur la nature de la "société" et de son gouvernement dans le libéralisme et dans le néolibéralisme.