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Vanina Mozziconacci : « Le sujet du féminisme peut-il faire l’objet d’une éducation ? »

Date et horaire 21 juin 2016 : 00h00 - 14 mars 2016 : 15h17

Lieu de 14h à 17h, en R 253, à l’ENS de Lyon (site Descartes)

Présentation

Vanina Mozziconacci, philosophe, ATER, professeure agrégée, Triangle

Résumé :
Parce qu’elle est à la jonction de l’individuel et du social, l’éducation semble être le domaine d’intervention le plus indiqué pour faire du précepte féministe « le personnel est politique » un principe de transformation.

Cependant, une analyse des paradigmes qui se déploient dans l’histoire de la pensée féministe française révèle que leur conceptualisation de l’éducation s’est faite aux dépens de l’un ou l’autre de ces deux termes. Qu’il s’agisse du féminisme libéral « 1ère vague » avec sa grille de lecture individualiste ou du féminisme matérialiste « 2ème vague » avec son constructivisme social radical, chaque modèle semble, à sa façon, succomber à une forme de substantialisme – de l’individu ou du social, oubliant la relation qui existe entre eux – ce qui empêche, à chaque fois, une pensée proprement politique de l’éducation.

Les pédagogies féministes états-uniennes prétendent faire le lien entre la conscience individuelle et la conscience collective. Elles cherchent à travailler les relations sociales en vue de la constitution d’un sujet féministe collectif susceptible d’agir sur les rapports sociaux. Échappent-elles alors à l’écueil substantialiste, en proposant une réelle pensée de la relation ?