Camilla Sclocco soutient sa thèse en "Philosophie, épistémologie" intitulée « Épistémologie et philosophie de la praxis : les "sciences expérimentales et naturelles" chez Antonio Gramsci »
6 décembre 2024 : 14h00 - 18h00
à l’ENS de Lyon, site Descartes, en salle D2.034
Présentation
- Camilla Sclocco conduit sa thèse sous la direction de Romain Descendre et de Giuseppe Cospito, dans le cadre de l’ED 487 - Philosophie, histoire, création, représentation
Résumé
« La recherche doctorale, Épistémologie et philosophie de la praxis. Les « sciences expérimentales et naturelles » chez Antonio Gramsci, constitue le premier travail monographique consacré à l’épistémologie scientifique de la pensée d’Antonio Gramsci dans la totalité de son expérience biographique-intellectuelle. Le travail s’inscrit dans le cadre de la nouvelle saison d’études inaugurée par les travaux de l’Édition nationale des écrits d’Antonio Gramsci, dont il repropose la méthode philologique basée sur l’analyse diachronique du texte et la méthode historico-politique de la contextualisation philosophique. L’objectif d’une reconstruction intégrale du thème épistémologico-scientifique dans la pensée de Gramsci est réalisé en commençant l’enquête par un bref exposé historicophilosophique de la crise du positivisme scientifique et philosophique entre le XIXe et le XXe siècle, de l’origine de l’épistémologie empiriocritique et conventionnaliste et de la renaissance des philosophies idéalistes italiennes (chap. 1). Il s’ensuit une étude approfondie de sa formation scientifique pendant sa période scolaire, qui s’est déroulée en Sardaigne, et sa période universitaire, qui s’est déroulée à Turin (chap. 2). Les éléments scientifiques et épistémologiques de la formation de Gramsci sont ensuite examinés dans le contexte de ses écrits journalistiques de 1916 à 1922 et dans leur approfondissement au cours des mois de son séjour à Moscou et à Vienne en 1922-1924 (chap. 3 et 4). Viennent ensuite une enquête inédite sur les éléments épistémologico-scientifiques de la lutte politique contre Bordiga entre 1914 et 1926 et une enquête, menée à partir d’archives, sur l’école de culture d’Ustica, avec une section scientifique (chap. 5). Les autres chapitres sont consacrés aux réflexions épistémologico-scientifiques des Cahiers de prison, en étudiant respectivement les Cahiers de traduction (chap. 6), le Cahier 4 (chap. 7), les Cahiers 7 et 8 (chap. 8) et le Cahier 11 (chap. 9). »