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Kévin Del Vecchio soutient sa thèse en science politique intitulée « Des eaux souterraines sous pression : une analyse des recompositions sélectives de l’action publique et de l’Etat au Maroc »

à Sciences po Lyon, 14 avenue Berthelot, 69007 Lyon (Salle du Conseil, bâtiment administratif) - 28 mars 2023

Présentation

Kévin Del Vecchio est doctorant en science politique à Sciences Po Lyon sous la direction de Gilles Massardier.

Composition du jury :

  • Sylvain BARONE, Chargé de recherche, INRAE (Co-encadrant)
  • Assia BOUTALEB, Professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Rapporteure)
  • Myriam CATUSSE, Directrice de recherche, CNRS (Rapporteure)
  • Éric GOBE, Directeur de recherche, CNRS (Président du jury)
  • Gwenola LE NAOUR, Maîtresse de conférence, Sciences Po Lyon (Examinatrice)
  • Gilles MASSARDIER, Chercheur HDR, CIRAD (Directeur de thèse)
  • Pierre-Louis MAYAUX, Chercheur, CIRAD (Examinateur)

Résumé de la thèse :

Cette recherche interroge les changements de la politique de gestion des eaux souterraines à partir des nouveaux objectifs de préservation de ces eaux, qui s’opposent en partie à un paradigme aménagiste historique (contrats de nappe du Saïss et du Tadla principalement). L’analyse de leur mise en œuvre a pour ambition plus large de préciser les termes du débat sur les recompositions de l’interventionnisme étatique marocain. L’intérêt de ce travail est donc d’enrichir les travaux sur l’État au Maroc à partir de l’entrée, encore peu empruntée, de la sociologie de l’action publique. Elle insiste sur le rôle des permanences institutionnelles tout en prenant en compte la superposition de nouveaux éléments d’action publique (organisations, procédures, instruments). La thèse conclut à une transition paradigmatique différenciée selon les secteurs (Eau et Agriculture), ces divergences limitant la portée du changement des modes de fabrique de la politique de l’eau. Ce travail démontre également que les modes d’intervention de l’État, qui reste l’acteur central de la production de l’action publique, sont désormais moins directifs et plus sélectifs. La notion d’« interventionnisme sélectif » permet de mieux comprendre les recompositions de l’État au Maroc, en mettant en lumière les processus de sélection des producteurs, des cibles et des objectifs de l’action publique. Malgré ces recompositions, le développementalisme hydro-agricole perdure, bien que remanié, et s’inscrit dans un processus d’entretien, par les gouvernants, d’une base sociale rurale sur laquelle repose en partie la légitimité du régime politique.

Mots-clés :

politique, eau, agriculture, Maroc, action publique, État, administration