/ Conférences de vie politique comparée

Marc Delepouve présente sa thèse Le GIEC, une dialectique science et politique. De la quantophrénie et de l’imprévisible

20 avril 2023, Université Savoie Mont Blanc à Chambéry, campus de Jacob-Bellecombette, amphi A3

Présentation

Marc Delepouve, professeur agrégé de mathématiques à l’Université de Lille, secrétaire général de l’association altermondialiste ATTAC de 2006 à 2009, puis responsable international d’un syndicat universitaire, s’est intéressé depuis le début des années 1990 à l’évaluation et à la scénarisation du changement climatique. Ses travaux l’on conduit à réaliser une thèse de doctorat en Histoire des techniques au Centre National des Arts et Métiers. Il y propose une analyse sociohistorique et épistémologique des activités et rapports du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat), et particulièrement une mise en perspective critique remarquable des RID (Résumés à l’Intention des Décideurs).
C’est cette thèse, très récemment achevée, et intitulée Le GIEC, une dialectique science et politique. De la quantophrénie et de l’imprévisible, qu’il nous fait l’amitié de venir nous présenter

Extrait du Résumé :

« Notre thèse explore la question de la prise en compte de l’imprévisible dans les rapports du GIEC, dans sa communication ‘à l’intention des décideurs’ et finalement dans l’élaboration des politiques climatiques. Nous y donnons à voir l’émergence et le développement d’une dynamique internationale science et politique relative au changement climatique, dans laquelle le GIEC est rapidement devenu l’acteur central.
Nos travaux sont centrés sur le croisement de cette dynamique avec la tension entre la quantophrénie (tendance à ne prendre en considération que ce qui est quantifié) et l’imprévisible. En particulier, nous avons observé cette tension dans l’utilisation des résultats de la modélisation climatique portant sur le futur, et corrélativement dans l’utilisation des scénarios climatiques pour le XXIe siècle, notamment lors de leur traduction en objectifs politiques. In fine, nous constatons la diffusion d’une sous-estimation du risque climatique sur la base de laquelle sont définis des objectifs politiques, en raison de l’absence de prise en compte de l’imprévisible ».

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