Projet Institut national du cancer (INCa) : « Inégalités d’accès aux analyses moléculaires des tumeurs par la technique NGS (INASEQ) » [11/2021- 11/2024]
Coordonné par un membre du laboratoirePrésentation du projet
La technologie de séquençage de nouvelle génération (NGS) a révolutionné le traitement des patients atteints de cancer et notamment des patients présentant un cancer bronchique pour lesquels existent plusieurs traitements ciblant des anomalies moléculaires spécifiques de la tumeur.
Le but de notre projet est d’examiner l’introduction actuelle du NGS dans la clinique en se concentrant sur le contexte et les modalités d’utilisation du NGS. Plus précisément, notre approche consiste à aborder la diffusion et la disponibilité des panels de gènes du cancer (CGP) en se focalisant sur les interactions qui sous-tendent la décision de les réaliser et les institutions en charge de la régulation. Notre objectif est de révéler les changements organisationnels induits par les politiques publiques en décrivant en détail quelles compétences sont mobilisées ou non et quels arrangements sont faits ou non pour décider et réaliser le CGP.
Dans notre étude, " l’accès " implique la perspective et les actions du prescripteur pour obtenir un test biomoléculaire en utilisant dans un cadre de pratique donné et un système de santé donné. Nous ne cherchons pas à déterminer comment les actions du patient affecteraient sa capacité à bénéficier d’une thérapie ciblée basée sur des tests moléculaires réalisés par les techniques de séquençage à haut débit. Nous cherchons plutôt à déterminer dans quelle mesure le système de santé constitue - de par ses caractéristiques organisationnelles qui encadrent l’activité professionnelle - un facteur déterminant dans la dynamique de la nature et de la conception des soins dispensés. Ce faisant, en combinant une double approche (études qualitatives et quantitatives), notre projet documentera la question des inégalités potentielles d’accès aux thérapies ciblées pour les patients atteints de cancer du poumon en observant le niveau de prescription de CGP.
Équipe de recherche
- Projet coordonné par A. Vézian,
en collaboration avec J. Bonastre (économiste de la santé), Anne Moyal (Post-doc).