Interview de Guillaume Faburel pour le dossier « La revanche des villes moyennes, vraiment ? » : « Nous sommes au début d’une rupture anthropologique »
Site web du Centre National de la Fonction Publique Territoriale - 15 avril 2021
Présentation
Pour Guillaume Faburel, géographe et auteur de Pour en finir avec les grandes villes (éditions Le passager clandestin), la pandémie a joué le rôle de catharsis, exacerbant l’aspiration des Français à d’autres modes de vie, dans des villes à taille humaine. Une chance historique, à condition que les villes petites et moyennes ne copient pas le modèle des métropoles.
On parle beaucoup en ce moment de "revanche" des villes moyennes. Mythe ou réalité ?
La pandémie a révélé et amplifié un phénomène émergent depuis plusieurs années : de plus en plus de citoyens souhaitent quitter les métropoles et aspirent à un autre mode de vie. Dans les enquêtes, les préférences sont désormais clairement exprimées : les Français préfèrent le milieu rural à l’urbain et en milieu urbain, ils préfèrent les villes moyennes aux métropoles. C’est notamment l’enseignement d’une enquête du Cepivof-AMF, publiée en septembre 2019 (1). A la question "Dans l’idéal, si vous aviez le choix, où préféreriez-vous vivre ?", 45 % des sondés répondent "à la campagne", 41 %, "dans une ville moyenne" et 13 % seulement "dans une métropole".
Interview de :
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Guillaume Faburel
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Professeur d’Études urbaines à l’Université Lumière Lyon 2, enseignant à Sciences Po Lyon, à Sciences Po Rennes et à Institut de Tramayes
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