/ Présentations

Hamza Kouanda soutient sa thèse de sciences économiques intitulée « La lutte contre la pauvreté par l’économie sociale et solidaire au Burkina Faso : une dynamique de transformation sociale ? »

Présentation

  • Hamza Kouanda est doctorant en sciences économiques à l’université Lumière Lyon-2.

Composition du jury :

  • Francesca PETRELLA, Professeure des universités, Aix-Marseille Université, (Présidente)
  • Robert SANGUE FOTSO, Professeur agrégé, Université Yaoundé 2, (Rapporteur)
  • Myriam DONSIMONI, Maître de conférences HDR, Université Savoie Mont-Blanc, (Rapporteur)
  • Pascal GLÉMAIN, Maître de conférences HDR, Université Rennes 2, (Examinateur)
  • Marie FARE, Maîtresse de conférences, Université Lumière Lyon 2, (Examinatrice)
  • Jérôme BLANC, Professeur des universités, Sciences Po Lyon, (Directeur de thèse)

/ Présentations

Jean Tassin soutient sa thèse en sociologie intitulée : « Revenir à la terre : une sociologie des espaces marchands de l’agroécologie en Chine »

Présentation

  • Résumé de la thèse :
    La recherche doctorale étudie les mouvements de promotion d’une agroécologie sociale en Chine contemporaine. Depuis le milieu des années 2000, le contexte agroalimentaire a été marqué en Chine par deux phénomènes qui se renforcent mutuellement. Les scandales alimentaires qui défrayent régulièrement la chronique ont pour pendant le développement de nouveaux dispositifs d’approvisionnement, notamment illustrés par les circuits courts et la mise en avant d’aliments de « terroir » et de « qualité ». Si les nouvelles formes de consommation qui y sont associées ont déjà été abordées par la littérature, notamment concernant les populations urbaines et aisées, notre recherche s’attache quant à elle à penser les articulations entre les différents réseaux, ruraux et urbains, et la circulation de savoirs entre échelles locales, nationales voire transnationales dans ces domaines. À l’intersection entre différentes sphères – universitaires, juridiques, politiques – des « espaces écologiques » se construisent comme des arènes publiques des mondes agroalimentaires.
    Le travail de thèse est fondé sur une enquête ethnographique multi-site, réalisée entre 2017 et 2020, à partir d’observations in situ dans des lieux de production, de transformation et de distribution de produits fermiers du Guangxi et du Yunnan, ainsi que sur l’observation participante dans un programme international de recherche et de définition des produits de terroir chinois, organisé par les acteur·rices de ces réseaux (2019 – 2021). L’enquête de terrain ethnographique comprend une cinquantaine d’entretiens individuels et collectifs avec les acteur·rices des réseaux de l’agriculture paysanne et une veille de quatre années sur les interactions numériques et les publications en ligne à travers différents réseaux sociaux.

La soutenance pourra être suivie en ligne en cliquant sur ce lien. L’interprétariat entre le français et le chinois sera assuré grâce à un financement de la région Rhône-Alpes.

Composition du jury

  • Yuna Chiffoleau, directrice de recherche à l’INRAE Montpellier (rapportrice)
  • Sophie Dubuisson-Quellier, directrice de recherche CNRS à SciencesPo / CSO (présidente du jury)
  • Laurence Roulleau-Berger, directrice de recherche CNRS à l’ENS Lyon / Triangle et directrice de l’IAL "Post-Western Sociology in Europe and in China" (directrice de thèse)
  • Isabelle Thireau, directrice d’étude EHESS et directrice de recherche CNRS (rapportrice)
  • Wang Chunguang, professeur à la Chinese Academy of Social Sciences (examinateur)
  • Wen Jun, professeur à l’ECNU (directeur de thèse)
  • Zhang Wenming, professeur à l’ECNU (examinateur)

/ Présentations

Nicolas Laurence soutient sa thèse de sciences économiques intitulée « La contestation portée par les innovations monétaires comme moteur de changement institutionnel : le cas des monnaies locales et des cryptomonnaies »

Présentation

Nicolas Laurence est doctorant en sciences économiques à l’Université Lumière Lyon 2.

La thèse vise à démontrer que ces deux innovations monétaires radicalement différentes véhiculent des projets politiques alternatifs qui participent à un même processus d’émergence de nouveaux espaces monétaires potentiellement porteurs de changement institutionnel. Le recours à une économie politique de la monnaie nous permet de questionner la place des rapports de force et des conflits dans ce processus.

Composition du jury :

  • M. Jérôme Blanc, Professeur des Universités à Science Po Lyon (directeur de thèse)
  • M. Jean-François Ponsot, Professeur des Universités à l’Université de Grenoble Alpes (rapporteur)
  • Mme Ariane Tichit, Maîtresse de conférences à l’Université Clermont Auvergne
  • M. Yamina Tadjeddine-Fourneyron, Professeure des Universités à Université de Lorraine (rapporteure)
  • M. Cédric Durand, Professeur associé à l’Université de Genève
  • M. Bruno Théret, Directeur de recherche émérite au C.N.R.S.

/ Présentations

Oscar Truong soutient sa thèse en sociologie : « De la production d’un Archipel Transcritique en Asie de l’Est. Aspirations contestataires, identités résistantes et Micro-mobilisations collectives. »

Présentation

Oscar Truong est doctorant en sociologie à l’ENS de Lyon, sous la direction de Laurence Roulleau Berger.

Résumé de la thèse :

En Asie de l’Est, des formes de ressentiments à l’égard d’une modernité transnationale vécue comme autoritaire et néolibérale font entrer en résonance des jeunesses de différents pays. Parmi elles, des artistes, acteurs culturels et associatifs non reconnus se singularisent à travers le partage de dispositions critiques et d’aspirations contestataires. L’Archipel Transcritique cet ensemble d’espaces qui connecte, inspire et permet la production de biens culturels au sein d’un réseau qui les réunit. C’est d’abord depuis la Chine que ce travail de recherche est mené, pour suivre ensuite les connexions existantes de ce réseau transcritique avec les pays voisins. Dans ce pays marqué par un contexte autoritaire, nous cherchons à comprendre comment se développent dispositions critiques et aspirations contestataires, pour ensuite dérouler la panoplie de ressources, compétences et stratégies qui permet de les exprimer. Dans ce travail, les environnements urbains et cosmopolites dans lesquels évoluent les jeunes artistes et acteurs culturels transcritiques en Chine nous informent sur la manière qu’ont ces acteurs de vivre le transnational, d’être affectés et de se connecter avec d’autres jeunes en Asie de l’Est. Menée dans le contexte des années 2010, cette enquête est une proposition de réponse sur la manière dont les jeunes transcritiques d’aujourd’hui font réseau au-delà de leurs frontières, s’affectent et s’inspirent pour produire leurs engagements artistiques, politiques et sociaux.


/ Présentations

Chloé Courtot soutient sa thèse en sociologie : « L’inclusion à tout prix ? Devenir parent d’élève en situation de handicap à l’aube des années 2020 »

Présentation

Chloé Courtot est doctorante en sociologie à l’Université Lumière Lyon-2 sous la direction d’Hélène Buisson-Fenet.

Composition du jury

  • Hélène Buisson-Fenet, Directrice de recherche CNRS, ENS Lyon – directrice de thèse
  • Benoît Céroux, Chargé de recherche et d’évaluation, CNAF – examinateur
  • Marie-Clémence Le Pape, Maîtresse de conférences, Université Lyon 2 – examinatrice
  • Jean-Paul Payet, Professeur ordinaire, Université de Genève – rapporteur
  • Anne Revillard, Professeure associée, Sciences Po – présidente du jury
  • Joël Zaffran, Professeur des universités, université de Bordeaux– rapporteur

/ Présentations

Saphia Doumenc soutient sa thèse en science politique intitulée : « Sociogenèse de l’engagement syndical en milieu populaire. Une enquête auprès de travailleuses du nettoyage à Lyon et à Marseille »

Présentation

Saphia Doumenc est doctorante en science politique sous la co-direction de Sophie Béroud et Paul Bouffartigue

Résumé de la thèse :

Cette recherche doctorale propose une sociogenèse de l’engagement syndical de salariées du nettoyage pourtant a priori dépourvues des capitaux susceptibles d’encourager une adhésion syndicale. Ce travail adopte une approche intersectionnelle permettant aussi bien de comprendre les logiques d’emploi et les conditions de travail dans le secteur du nettoyage (divisions sexuées et racisées du travail alimentées par les stratégies patronales) et la manière dont différents rapports de domination s’articulent et s’imposent à ces salariées, mais également comment ces expériences constituent des socles éventuels d’une possible remise en cause de l’ordre professionnel. Pour cela, l’approche intersectionnelle et l’attention portée aussi bien au travail, au syndicalisme qu’au hors-travail regroupant l’ensemble des sphères sociales dans lesquelles évoluent ces salariées, permettent de rendre compte des logiques d’engagement et d’investissement dans l’action collective. Il apparaît ainsi que l’articulation entre différents types de ressources sociales s’avère jouer favorablement dans l’adhésion et le maintien dans le syndicalisme, ou au contraire, les inhiber. Par ailleurs, cette enquête se décentre du seul « moment » syndical en observant aussi bien ce qui se joue en amont qu’après l’adhésion. Ce faisant, ce travail propose des pistes de réflexions sur les stratégies de syndicalisation en faveur des salariées précaires mais également sur les modalités de leur non-engagement ou de leur désengagement. Enfin, attentive aux diverses formes de relégations socio-spatiales des salariées subalternes assignées aux marges de l’emploi et bien souvent des grandes métropoles, cette thèse révèle la manière dont l’inscription territoriale de ces travailleuses matérialise l’intersectionnalité des rapports sociaux de classe, de race et de genre.

Mots-clés :

syndicalisme, CNT-SO, travail, nettoyage, hors-travail, rapports sociaux, intersectionnalité, ressources sociales, ethnographie, socialisation, engagement, mobilisations.

Composition du jury :

  • Sophie Béroud, Professeur des Universités, Université Lyon 2, co- directrice de thèse
  • Anne Bory, Maîtresse de conférences, Université de Lille
  • Paul Bouffartigue, Directeur de recherche CNRS émérite, co-directeur de thèse
  • Sébastien Chauvin, Professeur associé, Université de Lausanne, rapporteur
  • Sylvie Monchatre, Professeure des Universités, Université Lyon 2
  • Yasmine Siblot, Professeur des Universités, Université Paris 8, rapportrice
  • Serge Weber, Professeur des Universités, Université Gustave Eiffel

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Maria Ghanem Abousleiman soutient sa thèse de science politique intitulée « The democratic contributions of political parties that were linked to former armed groups »

Présentation

Maria Ghanem Abousleiman est doctorante en science politique sous la direction de David Garibay.

Jury :
M. GARIBAY David, Professeur des Universités, Université Lumière Lyon 2
M. MARTI PUIG Salvador, Professeur des Universités, Universitat de Girona
Mme DUCLOS Nathalie, Maîtresse de conférence HDR, Université de Tours
Mme MAILLOT Agnès, Associate professor, Dublin City University
Mme DUDOUET Veronique, Chargée de recherche, Berghof Foundation


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Rubis Le Coq soutient sa thèse en anthropologie intitulée « Un évènement sanitaire exceptionnel ? Conakry et la mémoire de l’épidémie de Maladie à Virus Ebola (2014-2016) »

Présentation

Résumé

Partant du constat d’un écart (Olivier de Sardan, 2016) dans les discours sur l’épidémie de Maladie à Virus Ebola (MVE) entre le milieu de la recherche, des projets de santé publique et des médias d’une part et les discours recueillis à Conakry à l’issue de l’épidémie d’autre part, cette thèse entend questionner l’évènementialité (Olazabal & Josy Lévy, 2006) et l’exceptionnalisme de l’épidémie d’Ebola qui a affecté la Guinée entre 2014 et 2016. Si on considère qu’un évènement est « un basculement social, dans les pratiques non moins que dans les représentations » (Bensa & Fassin, 2002), qu’en est-il de l’épidémie d’Ebola ? Où situer l’épidémie entre la « surabondance évènementielle » et le « non-lieu » décrits par Marc Augé (Augé, 1992) ?

Pour adresser cette interrogation, j’analyse l’expérience d’Ebola à Conakry à trois échelles. D’abord à travers les histoires de deux individus atteints d’Ebola j’analyse la manière dont s’organise le soin en Guinée pendant Ebola. Ce faisant, je propose de penser Ebola comme une maladie qui se transmet dans l’amour tout en fragilisant les relations sociales.

Je resitue ensuite ces histoires au ras du sol (Revel, 1996) dans l’histoire politique de la Guinée, caractérisée par sa violence, pour saisir les continuités qui existent entre ces faits marquants de l’histoire et le déroulement de l’épidémie de MVE.

Enfin, je m’intéresse à la manière dont la gestion de l’épidémie s’inscrit dans une continuité postcoloniale qui induit des formes de hiérarchisation des savoirs. Ainsi l’intervention en santé vient contribuer au redoublement de la violence inhérente à l’épidémie elle-même et au contexte sociopolitique de la Guinée. Porter le regard sur une autre épidémie (celle de la COVID-19 en l’occurrence) permet de discuter le caractère d’exception (Agamben, 2003) conféré à l’épidémie d’Ebola.

Mots clés

Ebola, Évènement, Guinée, Post-colonialisme, Régimes d’exception, Préparation aux épidémies


/ Présentations

Camille Hamidi soutient son HDR intitulée « La couleur du politique. Les usages de l’ethnicité dans les rapports ordinaires au politique : apports d’une réanalyse »

Présentation

L’HDR de Camille Hamidi, maîtresse de conférences de science politique à l’université Lumière Lyon-2, chercheuse à Triangle, est composée de deux tomes :

  • Tome 1. Mémoire sur travaux (399 pages)
  • Tome 2. Mémoire original (398 pages)

Résumé du mémoire original :

La question de l’ethnicité est longtemps restée relativement taboue dans les sciences sociales françaises. Depuis la fin des années 1990, on assiste toutefois à une évolution sensible sur ces questions, des travaux de plus en plus nombreux faisant l’hypothèse d’une ethnicisation croissante de la société française, sensible tant dans les relations sociales que dans les rapports au politique, et qui se manifesterait en particulier dans les quartiers populaires. Pourtant, la façon dont l’ethnicité structure le rapport au politique reste encore un point largement aveugle de la littérature française, notamment dans les enquêtes qualitatives sur le sujet (a contrario des enquêtes quantitatives). Le mémoire original d’HDR cherche à investiguer cette question, à partir de la réanalyse d’une enquête conduite par l’auteure à la fin des années 2000, auprès de jeunes électeurs de quartiers populaires de Vaulx-en-Velin, en banlieue lyonnaise.

Le corpus se compose de trente entretiens conduits en 2007 et 2009 auprès d’électeurs de deux quartiers classés ZUS de Vaulx-en-Velin, âgés de 18 à 35 ans, à la fois des primo-migrants, des deuxièmes générations et des personnes nées en France de parents eux-mêmes nés en France métropolitaine. Il est analysé à l’aide d’un CAQDAS (atlas-ti) de manière à systématiser le travail sur le matériau.

L’HDR combine deux fils analytiques : une réflexion sur les manières d’appréhender les rapports ordinaires au politique, et une analyse de la façon dont l’ethnicité est mobilisée (ou non), et comment, par les individus pour se repérer politiquement. Sur le premier plan, la recherche fait dialoguer une approche de la politisation par la compétence politique et une conception élargie de la politisation (entendue au sens de la capacité à voir des problèmes communs ou partagés qui appellent des solutions collectives), en examinant la manière dont les déterminants de ces deux rapports au politique diffèrent en partie, et ce que la combinaison des regards permet de mettre au jour. Sur le second plan, le mémoire articule les outils de la sociologie de la culture sur les frontières symboliques et les acquis de la littérature (notamment états-unienne) concernant les effets de l’ethnicité sur le vote. Il examine la manière dont les individus mobilisent des catégorisations ethniques et sociales pour se repérer dans le monde social, et quelles conséquences cela emporte sur leurs rapports au politique.

L’introduction présente le corpus, et la méthode et les outils utilisés : il s’agit de la réanalyse par une chercheuse de sa propre enquête, outillée à l’aide d’un CAQDAS, le logiciel atlas-ti. Dans une première partie, le mémoire expose alors l’état des connaissances sur les effets de l’ethnicité sur le vote et les rapports au politique. Il analyse ensuite, dans une seconde partie, les formes de politisation des interrogés, en montrant ce qu’une variation des définitions permet de donner à voir, puis la manière dont les individus mobilisent les catégories ethniques et sociales pour se repérer dans le monde social, et comment cela influence leur rapport au politique. Enfin, dans une dernière partie, il s’arrête sur une question plus spécifique, importante dans les réflexions sur les liens entre ethnicité et politique : celle de la représentation des minorités en politique. Les interrogés considèrent-ils que les minorités (ethniques) doivent être représentées par des minorités ? L’enquête met en lumière l’existence d’une color-line sur ce point, au-delà des discours universalistes très généralisés parmi l’ensemble des interrogés.

La recherche défend une position qui consiste à prendre l’ethnicité comme objet d’étude, sans pour autant privilégier la « lentille ethnique » a priori ; à travailler sur l’ethnicité sans considérer que ce soit une question réservée aux minoritaires ; à prendre en compte la pluralité interne à chacun des groupes ethniques, afin d’éviter toute forme de « groupisme ».

Garant :

  • Patrick Lehingue, Professeur de science politique, UPJV

Membres du jury :

  • Sophie Duchesne, Directrice de recherche, IEP de Bordeaux (Rapportrice)
  • Nina Eliasoph, Professeure de sociologie, University of Southern California
  • Olivier Fillieule, Professeur ordinaire, Université de Lausanne
  • Patrick Simon, Directeur de recherche à l’INED, Chercheur associé au CEE (rapporteur)

/ Présentations

Metin Cevizci soutient sa thèse en sociologie intitulée « La médicalisation de l’échec scolaire à l’école primaire en Turquie. Une contribution analytique à l’ordre médico-scolaire négocié. »

Présentation

Metin CEVIZCI est doctorant en sociologie à l’ENS de Lyon, membre du laboratoire Triangle, sous la direction d’Hélène Buisson-Fenet et de Verda Irtis.

Résumé de la thèse :

En Turquie, les catégories médicales de dyslexie et de déficit d’attention-hyperactivité ont pris une place importante dans l’identification et la prise en charge des difficultés scolaires à l’école primaire. En l’absence d’une problématisation sociale et scolaire de l’échec scolaire, et de dispositifs scolaires qui lui seraient dédiés, les interventions rééducatives participent à médicaliser ces difficultés – tout en prenant largement comme modèle la forme scolaire des évaluations et des apprentissages. Cette thèse vise à la fois à rendre compte de la mise à l’agenda institutionnel de la notion « d’échec scolaire » en Turquie, et à saisir la carrière scolaire de handicap à partir des expériences des professionnels comme des parents d’élèves. Elle repose, d’une part, sur l’analyse d’un corpus documentaire permettant de circonscrire l’arène publique de l’échec scolaire comme problème social et enjeu institutionnel, et d’autre part, sur une enquête qualitative auprès d’écoles primaires publiques à Istanbul. Notre étude montre ainsi que, reposant sur un « ordre médico-scolaire négocié », le traitement médicalisé des difficultés scolaires résulte d’un réseau complexe d’interactions, de dispositions et de représentations. La carrière scolaire du « handicap » apparaît ainsi comme un processus discontinu, paradoxal et inégalitaire. Cette thèse contribue à la problématisation sociologique de la question de l’échec scolaire et de la réception du handicap à l’école – une question encore inédite en Turquie.


/ Présentations

Stéphane Cadiou soutient son HDR intitulée « Les commerçants dans le gouvernement des villes : élus, groupes socioprofessionnels et politiques du commerce »

Présentation

  • Stéphane Cadiou est maître de conférences en science politique à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne.
  • Jury : Jean Louis Briquet, Jacques de Maillard, Agnès Deboulet, Patrick Le Galès (Directeur de recherche), Hélène Michel, Andy Smith

/ Présentations

Christophe Parnet soutient sa thèse de science politique intitulée « Du modernisateur au notable : la métropole comme instrument de pouvoir Etude comparée des constructions métropolitaines de Lyon et d’Aix-Marseille-Provence »

Présentation

Composition du Jury :

  • M. POLLET Gilles, Professeur des Universités, Institut d’Études Politiques de Lyon
  • M. PAYRE Renaud, Professeur des Universités, Institut d’Études Politiques de Lyon
  • M. DESAGE Fabien, Maître de conférences, Université de Lille
  • Mme REIGNER Hélène, Professeure des Universités, Aix-Marseille Université
  • M. LE LIDEC Patrick, Chargé de Recherches, CNRS
  • Mme DOUILLET Anne-Cécile, Professeure des Universités, Université de Lille

/ Présentations

Josiane Jongwane Belobo soutient sa thèse en science politique : « La question de l’identité de genre au Cameroun »

Présentation

Membres du jury

  • M. MARIE Jean-Louis, Professeur d’ Université émérite, Institut d’Études Politiques de Lyon
  • Mme GESLIN Albane, Professeure, Sciences politiques Lyon
  • M. LEKA ESSOMBA Armand, Professeur d’université, Université de Yaoundé I
  • Mme MENGUE Marie-Thérèse, Professeure titulaire, Université Catholique Afrique Centrale

/ Présentations

Alexandre Chirat soutient sa thèse de sciences économiques intitulée « ’L’Economie intégrale’ de John Kenneth Galbraith (1933-1983) : Une analyse institutionnaliste historique américaine des mutations de la société industrielle »

Présentation

Résumé :

Cette thèse étudie la genèse, les modalités de construction et la réception de l’Économie intégrale de Galbraith (1933-1983). Cette expression désigne son projet théorique consistant à proposer un ensemble intégré de schémas explicatifs afin de rendre compte du fonctionnement du système économique de la société industrielle. La première partie fournit une matrice d’interprétation de l’œuvre de Galbraith. Nous réinscrivons son projet dans l’héritage de l’institutionnalisme historique américain et le contexte de sa lutte séculaire avec le courant néoclassique (Chapitre 1). Nous insistons sur le fait que son analyse de la société anonyme est directement héritière des théories de l’entreprise développées par la tradition véblénienne du courant (Chapitre 2). La deuxième partie étudie en détails la période de formation intellectuelle de Galbraith (1933-1952). Au niveau académique, Galbraith s’efforce de combiner les apports respectifs des trois « révolutions » auxquelles il est confronté - Berle et Means, Chamberlin et Keynes (Chapitre 3). Mais son projet théorique est aussi directement nourri par les enseignements pratiques d’une décennie d’expériences extra-académiques, notamment au sein de l’Office for Price Administration et du magazine Fortune (Chapitre 4). La troisième partie se concentre sur les modalités de construction de sa trilogie, laquelle constitue le cœur de son Économie intégrale (1952-1967). Nous montrons que Le capitalisme américain (1952) contient un modèle bimodal de l’économie et que L’ère de l’opulence (1958) propose une théorie de la consommation fondée sur le rejet du principe de souveraineté du consommateur (Chapitre 5). Le Nouvel État industriel (1967) les complète en fournissant une théorie syncrétique de la grande entreprise en tant qu’organisation (Chapitre 6). La quatrième et dernier partie se concentre sur le devenir de l’Économie intégrale en tant que « paradigme ». Nous montrons comment Galbraith s’efforce de parfaire un projet théorique suscitant des controverses majeures au moment précis où l’Économie entre dans sa « seconde crise » (Chapitre 7). S’il parvient à unifier ses schémas explicatifs autour d’une « théorie générale du pouvoir », nous concluons que son Économie intégrale n’en demeure pas moins nulle et non avenue en tant que « révolution scientifique » (Chapitre 8). Au cours des étapes de construction de son projet, Galbraith s’est nourri de la pensée d’économistes divers – tels Baumol, Berle, Chamberlin, Clark, Hymer, Marris, Mason, Kaysen, Simon, Schultz, Schumpeter – et a entretenu des controverses avec des auteurs tout aussi divers – Demsetz, Friedman, Hayek, Heller, Kolko, Meade, Samuelson, Solow, Sweezy. Aussi, tout au long de ce travail, l’œuvre de Galbraith constitue un prisme singulier afin de poser un regard inédit sur l’histoire de la pensée économique américaine au XXe siècle et sur les mutations du capitalisme dont elle permet de rendre compte.

Membres du jury :

  • M. GALBRAITH James Kenneth, professeur de chaire supérieure, Université d’Austin
  • M. BAUDRY Bernard, professeur des Universités, Université Lumière Lyon 2
  • M. CHASSAGNON Virgile, professeur des Universités, Université Grenoble Alpes
  • M. CHERRIER Beatrice, chargée de recherche CNRS, Université de Cergy-Pontoise
  • Mme DAL-PONT LEGRAND Muriel, professeure des Universités, Université Nice Côte d’Azur
  • M. FROBERT Ludovic, directeur de recherches CNRS, École normale supérieure de Lyon
  • M. HEDOIN Cyril, professeur des Universités, Université de Reims Champagne-Ardenne

/ Présentations

Elise Roche soutient son HDR intitulée « Résorber les bidonvilles, un urbanisme à la marge / Arpenter (à) la marge, un projet de recherche en études urbaines critiques »

Présentation

Elise Roche, maîtresse de conférences en urbanisme à l’INSA, chercheuse à Triangle, présentera ses travaux notamment au travers de deux volumes :

  • volume I "inédit" : "Résorber les bidonvilles, un urbanisme à la marge"
  • volume II "parcours" : "Arpenter (à) la marge, un projet de recherche en études urbaines critiques"

Résumé

À l’occasion de cette soutenance en vue de l’obtention de l’habilitation à diriger des recherches, Elise Roche présentera un travail de recherche inédit intitulé « Résorber les bidonvilles : un urbanisme à la marge. Héberger les "oiseaux de passage" à Saint-Denis ». Ce travail propose une analyse géographique du traitement local des bidonvilles en France à partir des années 2000. Il s’appuie sur une enquête qualitative, menée de 2011 à 2018, sur deux dispositifs expérimentaux visant à résorber des bidonvilles à Saint-Denis (93), en banlieue parisienne. Ces dispositifs institutionnels de relogement, appelés parfois « villages d’insertion », font l’objet de nombreux questionnements de la part des acteurs locaux, notamment pour leur caractère temporaire, et leur faible qualité constructive. Il s’agit donc de comprendre ce paradoxe, d’un engagement institutionnel contre le mal-logement qui se solderait par la production d’un habitat précaire, un « quasi-bidonville ».

Pour ce faire, cette recherche vise d’abord à expliquer la persistance de la question du traitement des bidonvilles dans des territoires de marge de la métropole parisienne. Ainsi, comment comprendre que la municipalité de Saint-Denis soit de nouveau confrontée à l’épineux problème du relogement des habitants de bidonvilles, après avoir été l’un des territoires majeurs des mesures de résorption durant les années 1960 ? En effectuant un travail d’archive et une analyse comparative notamment avec la période des années 1960, cette recherche met ainsi en lumière des « routines » dans les modes d’intervention, qu’il s’agisse des façons de produire la ville dans ce contexte, du traitement réservé à une population urbaine minoritaire, ou des territoires d’inscription de ces dispositifs.

Cette recherche vise également à saisir comment le traitement local et en urgence des bidonvilles comporte des effets sur les modalités de relogement. Cette approche est en outre complétée par une analyse du processus de relogement pour identifier comment les modèles de justice mobilisés contribuent à façonner le dispositif d’hébergement sous la forme d’un « village transitoire ». En analysant ce processus local de relogement depuis son déclenchement et durant plusieurs années de fonctionnement, ce travail contribue à renseigner les enjeux d’ethnicisation sous-jacents à la production de dispositifs d’hébergement.

Si de nombreux travaux s’intéressent au traitement des bidonvilles, par des approches politiques (T. Aguilera, 2017), historiques (Blanc-Chaléard, 2016), ethnographiques (Olivera, 2011), cette recherche propose en l’occurrence de venir éclairer ce pan à la marge des politiques urbaines, en l’analysant sur la longue durée (7 ans), tout en proposant une monographie approfondie, auprès des acteurs institutionnels, permettant aussi de mettre au jour les dimensions informelles de la production de la ville. Ce, en l’abordant prioritairement sous un angle géographique, partant de la matérialité des dispositifs et de leurs territoires. Une analyse pluriscalaire permettra de mettre ce traitement local des bidonvilles en perspective des politiques migratoires et du logement, dans le contexte de la ville néo-libérale. Ce faisant, cette recherche vise aussi à proposer une lecture interdisciplinaire et critique de la fabrication urbaine en s’attachant à ses marges : comment fait-on la ville pour les habitants des bidonvilles, ces urbains qui sont vus comme d’étranges « oiseaux de passage » ?

Composition du jury :

  • JM Deleuil, garant, pr HDR, INSA-Lyon et laboratoire Triangle
  • C. Lelévrier, Pr HDR, Université Paris-Est Marne-la-Vallée, Lab’urba (présidente)
  • JC Driant, PR HDR, Université Paris-Est Marne-la-Vallée, Lab’urba (pré-rapporteur)
  • C. Lévy-Vroélant, Pr HDR Université Paris 8 - Emérite, laboratoire CRH-Lavue (3ème rapporteur)
  • V. Sala Pala, Pr HDR Université Jean Monnet Saint-Etienne, Laboratoire Triangle (pré-rapporteur)

/ Présentations

Lionel Cordier soutient sa thèse de science politique intitulée : « Crise démocratique et mutations contemporaines de la représentation politique : l’exemple islandais (2008-2017) »

Présentation

Lionel Cordier est doctorant en science politique à l’Université Lumière Lyon-2, sous la co-direction de Nathalie Dompnier, Université Lumière Lyon 2 et d’Irma Erlingsdóttir , Université d’Islande (thèse en cotutelle avec l’Université d’Islande)

Membres du jury

  • M. AUCANTE Yohann Maître de conférences École des Hautes Etudes en Sciences Sociales
  • M. SINTOMER Yves Professeur des Universités Université Paris 8
  • Mme BLANC-NOËL Nathalie Maîtresse de conférences HDR Université de Bordeaux
  • Mme DOMPNIER Nathalie Professeure des Universités Université Lumière Lyon 2
  • Mme ERLINGSDOTIR Irma Professeure des Universités Université d’Islande
  • M. GARIBAY David Professeur des Universités Université Lumière Lyon 2

/ Présentations

Gabriel Montrieux soutient sa thèse de science politique intitulée « La fabrique sociale de la consommation engagée. Sociologie politique des circuits-courts alimentaires alternatifs ».

Présentation

Composition du jury :

  • Mme DOMPNIER Nathalie, Professeure des Universités, Université Lumière Lyon 2
  • M. AGRIKOLIANSKY Eric, Professeur des Universités, Université Paris-Dauphine
  • Mme ROUCHIER Juliette, Directrice de Recherche, CNRS
  • M. ITÇAINA Xavier, Directeur de Recherche, CNRS
  • M. BRUNEAU Ivan, Maître de conférences, Université Lumière Lyon 2

/ Présentations

Victorien Pliez soutient sa thèse en histoire : « Déclin et résilience de l’industrie textile rhônalpine. Des années 1950 à nos jours »

Présentation

La soutenance sera publique.
Les personnes intéressées sont invitées à contacter cette adresse pour obtenir le lien de connexion et pour toutes informations complémentaires

Résumé de la thèse :

L’industrie textile rhônalpine est historiquement caractérisée par un réseau de petites et moyennes entreprises en zone périurbaine et rurale hautement spécialisées dans les différentes étapes de la production : moulinage, tissage et ennoblissement. Cette structure est héritée de l’ancienne Fabrique de soieries lyonnaise et demeure encore largement en place après la Seconde Guerre mondiale. Le développement considérable des textiles artificiels dans les années 1920-1930 amorce un début de modernisation structurelle et organisationnelle dans ces affaires. L’industrie locale est appuyée par le puissant complexe chimique régional (Comptoir des textiles artificiels, Rhodiaceta) qui constitue le principal fournisseur de fil. La généralisation des textiles synthétiques dans les années 1950 entraîne un mouvement de concentration. Les ateliers indépendants et très petites affaires sont poussés à la fermeture face à des gains importants de productivité et à une concurrence internationale intensifiée par l’ouverture des frontières commerciales de la communauté européenne. Des entreprises intermédiaires parviennent à émerger comme principaux acteurs régionaux de la filière, sans atteindre la taille observée dans les complexes cotonniers et lainiers du Nord et de l’Est. Au milieu, les entreprises moyennes parviennent à maintenir leur activité par la modernisation matérielle et la mise en place de structures communes avec d’autres partenaires commerciaux. Ce mouvement productiviste est cependant stoppé par la crise structurelle de 1973. La filière est menacée en amont avec le retrait du fournisseur historique Rhône-Poulenc de la filature et en aval avec l’essor des importations de produits finis à bas coût en provenance des pays en voie de développement. Cette crise provoque la fin d’un modèle industriel en poussant les grandes affaires régionales à la faillite ou à des compressions exceptionnelles. Une nouvelle génération d’entreprises parvient cependant à émerger de ce modèle en crise. Plus petites, plus flexibles, elles maintiennent leur activité en se distinguant par leur réactivité, l’occupation de marchés de niches ou la mise en place de productions à forte valeur ajoutée. De nouveaux petits groupes prospèrent ainsi durant les années 1980-1990 dans le textile d’habillement en flux tendu et dans les textiles techniques. Le textile rhônalpin évolue ainsi d’une industrie de main-d’œuvre à une industrie de capitaux, à très forte productivité au prix d’une réduction considérablement du nombre d’emplois. Cette transition s’accélère depuis les années 2000 avec l’émergence d’une seconde vague de concurrence internationale, principalement incarnée par la Chine.

Membres du jury

  • M. VERNUS Pierre
    Maître de conférence
    Université Lumière Lyon 2
  • M. JOLY Hervé
    Directeur de recherches
    CNRS
  • Mme HALITIM-DUBOIS Nadine
    Docteur en Histoire
    Région Auvergne-Rhône-Alpes (AURA)
  • Mme DALMASSO Anne
    Professeure des Universités
    UNIVERSITE GRENOBLE ALPES
  • M. DAUMAS Jean Claude
    Professeur d’ Université émérite
    Université de Franche-Comté
  • M. RAGGI Pascal
    Maître de conférences HDR
    Université de Lorraine

/ Présentations

Jordan Biets soutient sa thèse de sciences économiques intitulée « L’élaboration du gold exchange standard pour l’Inde (1870-1913), d’une controverse à une innovation monétaire »

Présentation

Jordan Biets est doctorant en sciences économiques à l’Université Lumière Lyon-2.

Résumé de la thèse :
Cette thèse analyse le processus d’émergence du gold exchange standard (GES). Spécialement façonné pour l’Inde au fil des débats entre 1876 et 1892, son adoption est l’occasion de fortes tensions politiques et théoriques jusqu’en1913. Nous nous intéressons dans cette thèse à l’intensité des discussions monétaires derrière le manque d’adhésion pour ce régime pendant ces trois décennies. Nous mettons en lumière qu’en débattant de la roupie, ces acteurs repensaient le cadre logique d’usage des monnaies domestiques. Pour le comprendre, nous revenons aux origines de son élaboration en réhabilitant ses inventeurs pour l’Inde : John Thomas Smith (1805-1882) et Alexander Martin Lindsay (1844-1906). Leur contribution est étudiée dans le cadre des débats qu’ils ont suscités, et met en lumière les éléments innovants controversés du GES. Ce régime –qui repose sur une monnaie domestique strictement jeton, échangeable en or par l’intermédiaire d’une devise étrangère –est alors perçu comme « inconvertible », « artificiel » ou « géré ». En1876, Smith confronte ses arguments à Walter Bagehot (1826-1877), alors que Lindsay affronte dans un autre contexte la défiance des Comités Herschell(1893) et Fowler (1898). Il ressort que l’hostilité des intellectuels britanniques de cette fin de 19e siècle relève de représentations héritées du métallisme théorique. Désorientés par la rapide diffusion internationale du gold standard dans les années 1870, ils surestiment le rôle monétaire des métaux à la lumière de l’exemple du régime monétaire anglais. Avec le Smith-Lindsay scheme, adapté à l’Inde et au nouvel environnement international, ces deux auteurs rompent avec ces idées monétaires de leur époque. Le GES, mis en place en Inde sans conviction politique et sans adhésion théorique, marque pourtant l’énonciation et le débutd’un gold standard d’avant-garde.

Mots clefs :
Inde, gold exchange standard, silver standard, John Thomas Smith,Alexander Martin Lindsay, WalterBagehot, histoire monétaire

Composition du jury

  • Mme Maria Bach, Maître de conférences à l’American University of Paris (examinatrice)
  • M. Gopalan Balachandran, Professeur au Graduate Institute of International and Development Studies of Geneva (examinateur)
  • M. Jérôme Blanc, Professeur des universités à l’Institut d’Études Politiques de Lyon (président de jury)
  • M. Christophe Depoortère, Professeur des universités à l’Université de la Réunion (rapporteur)
  • Mme Rebeca Gomez Betancourt, Professeur des universités à l’Université Lumière Lyon 2 (directrice de thèse)
  • M. Anders Ögren, Professeur des universités à Uppsala University (rapporteur)
  • Mme Claire Silvant, Maître de conférences à l’Université Lumière Lyon 2 (examinatrice)

/ Présentations

Antoine Lévêque soutient sa thèse de science politique intitulée « DESSERVIR LA BANLIEUE. Métropolisation et relégation des quartiers d’habitat social dans l’agglomération lyonnaise (1959-2019) »

Présentation

  • Antoine Lévêque est doctorant en science politique à l’Université Lumière Lyon-2.

Composition du jury

  • M. PAYRE Renaud, Professeur des Universités, Institut d’Études Politiques de Lyon (directeur de thèse)
  • Mme TISSOT Sylvie, Professeure des Universités, Université Paris 8
  • Mme TAICLET Anne-France, Maîtresse de conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (co-directrice de thèse)
  • M. DOMARGEN Jean-Yves, Professeur des Universités, Université de Montpellier
  • Mme REIGNER Hélène, Professeure des Universités, Aix-Marseille Université
  • M. DESAGE Fabien, Maître de conférences, Université de Lille
  • Mme DOUILLET Anne-Cécile, Professeure des Universités, Université de Lille

/ Présentations

Stéphanie Lanfranchi soutient son HDR : « Ce que le fascisme fait dire à la littérature »

Présentation

Stéphanie Lanfranchi est maître de conférences en études italiennes à l’ENS de Lyon.

Le fil rouge qui relie les éléments des trois volumes qui composent ce dossier d’HDR (un mémoire de synthèse en français, un texte inédit en italien - Abbasso la critica ! - sur la critique littéraire dans l’Italie fasciste et une sélection d’une vingtaine de publications significatives rédigées dans les deux langues) se déploie avec une certaine évidence au cours des pages, malgré l’hétérogénéité des sources et des méthodes exploitées dans une approche pluridisciplinaire, à la croisée entre l’histoire, la pensée politique et la littérature.

Le titre du dossier suggère ce à quoi tient ce fil, c’est-à-dire à un questionnement sur ce que le fascisme italien veut - et parvient dans une certaine mesure - à faire dire à la littérature. Il s’agit, en l’occurrence, de s’interroger à la fois sur ce que l’expérience littéraire peut nous dire du totalitarisme italien, et sur ce que l’expérience totalitaire peut nous dire de l’interprétation littéraire. Cela permet d’aborder le problème d’une définition politique et historique du totalitarisme italien et de la spécificité de son rapport à la culture à travers l’analyse des discours sur la littérature qui ont été proposés en Italie durant le Ventennio fasciste, mais aussi d’aborder le problème plus général de la valeur et de la légitimité du discours sur la littérature à travers le cas-limite que constitue, à bien des égards, le totalitarisme italien.

Le dossier comporte également une description des méthodes et des premiers résultats obtenus dans l’étude textométrique et statistique des œuvres complètes de Mussolini, à travers des outils d’analyse textuelle qui sont en partie inédits et profondément novateurs.

Composition du jury :

  • Mme Perle Abbrugiati
  • Mme Maddalena Carli
  • M. Emanuele Cutinelli-Rendina
  • M. Romain Descendre (garant)
  • M. Emilio Gentile
  • M. Xavier Tabet
  • M. Jean-Claude Zancarini

>> Annonce de la soutenance sur le site de l’ENS de Lyon


/ Présentations

Jean-Baptiste Devaux soutient sa thèse de science politique intitulée : « L’État technologique. Rationalisations et institutionnalisation d’un territoire bureaucratique : l’innovation (1963-2003) »

Présentation

Résumé de la thèse :

Le Crédit d’impôt recherche, les pôles de compétitivité, les structures de valorisation de la recherche ou de transfert de technologie sont autant d’instruments au travers desquels les pouvoirs publics se proposent de « soutenir l’innovation ». Cette thèse cherche à comprendre comment et pourquoi « l’innovation » est devenue un problème d’État et un enjeu d’action des pouvoirs publics. À rebours des discours qui envisagent l’émergence de ces politiques publiques comme la conséquence mécanique des transformations des systèmes économiques ou scientifiques, celles-ci apparaissent plutôt comme le produit de luttes et concurrences au sommet de l’État entre le début des années 1960 et le début des années 2000. Cette thèse porte sur ces concurrences. Alliant sociologie des instruments de gouvernement, sociologie des institutions et sociologie des administrations, nous explorons les ressorts du changement dans l’action publique. Pour cela, nous nous intéressons aux activités de réformateurs, c’est-à-dire de hauts fonctionnaires, d’acteurs du monde patronal, de professionnels de la politique ou d’experts patentés qui, au sein ou auprès des administrations de la Recherche et de l’Industrie entre 1963 et 2003 ont transformé les règles, les normes et principes organisationnels qui structuraient la politique technologique en France depuis 1945. En éclairant ces transformations, nous contribuons empiriquement à une analyse des interdépendances entre l’État et le capitalisme en France. Il apparaît que l’innovation est un instrument de pouvoir à deux niveaux. D’abord, de l’appareil administratif sur l’espace économique. La politique d’innovation naturalise certaines pratiques scientifiques et industrielles au regard d’un ordre économique présenté comme allant de soi. Ensuite, elle est un instrument de pouvoir des hauts fonctionnaires généralistes à l’intérieur de l’État, contribuant pas à pas au dépérissement de l’État technique.

Composition du jury :

  • Jérôme AUST, Chargé de recherche FNSP, CSO-Sciences Po
  • Philippe BEZES, Directeur de recherche CNRS, CEE-Sciences Po (rapporteur)
  • Cécile CRESPY, Professeure des universités, Sciences Po Toulouse
  • Delphine DULONG, Professeure des universités, Université Paris I (rapportrice)
  • Martine KALUSZYNSKI, Directrice de recherche, PACTE-Sciences Po Grenoble (co-directrice)
  • Benjamin LEMOINE, Chargé de recherche CNRS, IRISSO-Université Paris Dauphine
  • Emmanuel TAIEB, Professeur des Universités, Sciences Po Lyon (co-directeur)

/ Présentations

Elar Bolanos Llanos soutient sa thèse de science politique intitulée : « Entre action collective et mouvement social : L’action de protestation Conga dans la Région de Cajamarca, au Pérou, de 1990 à 2015 »

Présentation

Elar Bolanos Llanos est doctorant en science politique à Sciences Po Lyon, sous la direction de Didier Chabanet.

Composition du jury :

  • M. CHABANET Didier, Chargé de recherches HDR, IDRAC
  • M. BARDET Fabrice, Directeur de recherches, École Nationale des Travaux Publics de l’État
  • M. PAREDES Maritza, Profesora Asociada, Pontificia Universidad lica del Perú
  • M. ROYALL Frédéric, Senior Lecturer, Université de Limerick Irlande
  • Mme CACHO Rocio, Professeure, Universidad Nacional de Ingenieria
  • M. CINALLI Manlio, Professeur, Universita degli Studi di Milano Statale

/ Présentations

Samuel Ripoll soutient sa thèse de doctorat en science politique intitulée : « Le rêve d’une Méditerranée des villes. Entre développement et démocratie (années 1960 - années 2010) »

Présentation

  • Samuel Ripoll est doctorant en science politique à l’Institut d’études politiques de Lyon sous la direction de Renaud Payre, professeur de science politique à Sciences Po Lyon
  • Soutenance publique
  • Ecole doctorale : Sciences sociales
  • Section CNU : 04 - Science politique
  • Equipe de recherche : Triangle

Membres du jury

  • M. VERDEIL Eric, Professeur des Universités, Sciences Po Paris
  • M. VION Antoine, Professeur des Universités, Université de Nantes
  • Mme SIGNOLES Aude, Maîtresse de conférence HDR, IEP Aix-Marseille
  • Mme ROBINSON Jennifer, Professor, University College London
  • M. PAYRE Renaud, Professeur des Universités, Institut d’Études Politiques de Lyon

/ Présentations

Vincent Carret soutient sa thèse de sciences économiques intitulée « Macroeconomics and the rise of mathematical thinking : solutions and conflicts in early economic models (1930s-1950s) »

Présentation

Vincent Carret est doctorant en sciences économiques à l’Université Lyon 2, sous la direction de Michaël Assous.

Abstract :

Cette thèse revient sur le développement de modèles macro-dynamiques par la première génération d’économètres, des années 1930 aux années 1950, et la manière dont ces modèles ont transformé l’étude des phénomènes macroéconomiques. À travers l’analyse des modèles développés en particulier par Ragnar Frisch et Jan Tinbergen, les cinq chapitres explorent le développement d’un langage commun cherchant à donner un nouveau contenu aux concepts de stabilité, de fluctuations et de dynamique. Le dernier chapitre aborde la manière dont Wassily Leontief a critiqué cette approche de la macroéconomie en construisant son approche d’input-output.

Composition du jury :

  • Michaël Assous (Directeur) - Université Lumière Lyon 2
  • Jean-Bernard Chatelain - Paris School of Economics
  • Pierrick Clerc - HEC Liège
  • Muriel Dal Pont Legrand - Université Côte d’Azur
  • Ariane Dupont-Kieffer (Rapporteur) - Université Paris I Panthéon Sorbonne
  • Kevin Hoover (Rapporteur) - Duke University

/ Présentations

Nathanaël Colin-Jaeger soutient sa thèse de philosophie politique intitulée « Gouverner par les règles : pensée politique et juridique néolibérale. Hayek, Lippmann, Buchanan, Posner »

Présentation

Nathanaël Colin-Jaeger est doctorant en philosophie politique à l’ENS de Lyon, sous la direction d’Arnaud Milanese (dir. principal) et Claude Gautier (co-encadrant).

Annonce de soutenance (site de l’ENS de Lyon)

Résumé de la thèse

Cette thèse examine la philosophie politique et juridique néolibérale, à travers le concept de règle, en s’appuyant particulièrement sur les contributions de quatre auteurs : Walter Lippmann, Friedrich Hayek, James Buchanan et Richard Posner. Ces travaux sont reliés par un même problème, développé au cours des années 1930-1940 – moment de reconstruction du libéralisme, pensé comme une troisième voie entre celle de la planification économique et celle du laisser-faire –, à savoir celui de la justification et de l’élaboration des conditions institutionnelles à même de permettre à une société de marché de s’épanouir.
Ce faisant, les néolibéraux doivent affronter trois difficultés relatives à cette problématisation séminale. Tout d’abord, il leur faut traiter de la question normative de la justification des règles du jeu. En refusant la perspective naturaliste sous-jacente au laisser-faire, et par ailleurs tout fondement transcendantal à l’ordre social, les néolibéraux sont amenés à proposer une série d’arguments relatifs à la défense d’une société de marché bien organisée. Ensuite, ces réponses impliquent une seconde question, relative à l’impossibilité d’énoncer les règles du jeu depuis un point de vue épistémiquement valorisé. Les néolibéraux ont, en effet et dès le départ, critiqué la planification socialiste en ce qu’elle se prévalait d’un privilège épistémique indu. Comment, dès lors, concilier la critique épistémique qui sous-tend la défense du marché comme agrégateur, transmetteur et découvreur d’information avec la nécessité d’une forme d’interventionnisme institutionnel ? Enfin, la thèse d’un gouvernement par les règles du jeu, leur énonciation et leur modification, suppose une théorie du droit, à même de penser la forme que doivent prendre les règles, ainsi que les processus de modification de celles-ci.
Je montre que les thèses des différents auteurs de mon corpus sont traversées par ces problèmes, qui constituent également une clef d’interprétation de leurs théories. Je distingue, ainsi, deux grands moments, à savoir un premier temps de formation de la problématique néolibérale, en puisant dans les travaux historiques récents portant sur la constitution du néolibéralisme – en m’appuyant particulièrement sur les travaux de Lippmann et du premier Hayek –, puis je montre, dans un second temps, comment ce problème traverse les positions plus récentes d’auteurs participant de la même réflexion sur la manière de justifier les règles du jeu d’une société libérale – le second Hayek, les travaux de l’économiste Buchanan et du juriste Posner. Je montre, pour chacun, que les problèmes structurants du néolibéralisme sont reconduits, et permettent une critique interne des positions de ces auteurs, tout en soulignant l’intérêt de penser à partir de leurs problèmes.
Cette thèse entend donc contribuer non seulement à clarifier la philosophie politique et juridique néolibérale comme une thèse portant sur le gouvernement par les règles en vue d’établir une planification libérale légitime, mais aussi à montrer l’importance de prendre en compte ces positions pour informer nos élaborations théoriques contemporaines, puisque les diagnostics néolibéraux constituent autant de manière d’interroger le bestiaire conceptuel de ces théories. Paradoxalement, les positions néolibérales peuvent donc constituer des ressources pour des positions alternatives, ne défendant pas les mêmes conclusions.

Abstract

This thesis examines neoliberal political and legal philosophy, focusing on the concept of rule, drawing particularly on the contributions of four major contributors : Walter Lippmann, Friedrich Hayek, James Buchanan, and Richard Posner. Their contributions encounter the same problem, which emerged in the 1930s and 1940s when liberalism was being reconstructed as a third way between economic planning and laissez-faire, justifying and developing the institutional conditions that would allow a market society to thrive.
In doing so, neoliberals face three challenges with this seminal problematization. First, they must deal with the normative question of how to justify the game’s rules. By rejecting the naturalistic perspective that underlies laissez-faire, and any transcendental basis for social order, neoliberals are compelled to offer a series of arguments supporting a well-organized market society. These answers imply a second question relating to the impossibility of stating the game’s rules from an epistemically valued point of view. Neoliberals have criticized socialist planning from the outset in that it took advantage of an undue epistemic privilege. How, then, to reconcile the epistemic critique that underlies the defense of the market as an aggregator, transmitter, and discoverer of information with the need for some form of institutional interventionism ? Finally, the thesis of a government by the rules of the game, their enunciation, and their modification presuppose a theory of law capable of thinking about the form that the rules should take and the processes of modification of these rules.
I show that the theses of the different authors of my corpus are crossed by these problems, which also constitute a key to the interpretation of their theories. I thus distinguish two central moments, namely a first period of formation of the neoliberal problematic, drawing on recent historical works on the constitution of neoliberalism – relying in particular on the works of Lippmann and the first Hayek –, then I show, in a second period, how this problem crosses the more recent positions of authors participating in the exact reflection on the way to justify the rules of the game of liberal society – the second Hayek, the works of the economist Buchanan and the jurist Posner. I show, for each of them, that the structuring problems of neoliberalism are renewed and allow an internal critique of these authors’ positions while underlining the interest in thinking from their problems.
This thesis intends to contribute not only to clarifying neoliberal political and legal philosophy as a thesis about government by rules in order to establish legitimate liberal planning but also to show the importance of taking these positions into account in order to inform our contemporary theoretical elaborations since neoliberal diagnoses constitute so many ways of interrogating the conceptual bestiary of these theories. Paradoxically, neoliberal positions can thus constitute resources for alternative positions, not defending the same conclusions.

Composition du jury

  • Picavet, Emmanuel, Professeur des Universités en Philosophie, Paris 1,
  • Marciano, Alain, Professeur des Universités en Économie, Université de Montpellier,
  • Le Jallé, Eléonore, Professeure des Universités en Philosophie, Université de Lille,
  • Stiegler, Barbara, Professeure des Universités en Philosophie, Université Bordeaux-Montaigne,
  • Solchany, Jean, Professeur des Universités en Histoire, IEP de Lyon,
  • Gautier, Claude, Professeur des Universités en Philosophie, ENS de Lyon, Co-encadrant de Thèse,
  • Milanèse, Arnaud, Maître de conférences HDR en Philosophie, ENS de Lyon, Directeur de Thèse,

/ Présentations

Léa Dousson soutient sa thèse de sociologie intitulée « Comment façonne-t-on un "surdoué" ? Analyse de la socialisation à l’oeuvre dans les familles d’enfants catégorisés à "haut potentiel intellectuel" »

Présentation

  • Résumé de la thèse :
    Cette thèse cherche à mettre en évidence les conditions sociales de possibilité de la catégorisation d’enfants comme « à haut potentiel » au travers d’un test psychotechnique d’« intelligence ». Plus précisément, s’appuyant sur les travaux de Pierre Bourdieu, Bernard Lahire, Muriel Darmon, etc., ayant montré que la constitution par des enfants de dispositions et structures mentales spécifiques nécessite qu’ils fassent l’objet de certaines pratiques socialisatrices, notamment au sein de leur famille, cette recherche tente identifier les processus de socialisation familiale ayant permis à des enfants d’obtenir un QI nettement supérieur à la moyenne. Et ce à l’encontre de la vision communément répandue de la « précocité intellectuelle » comme relevant du « don », comme étant un « avantage » sinon « hérité », en tout cas « inné » et indépendant de tout investissement éducatif. La recherche repose sur la réalisation d’entretiens approfondis auprès de 30 familles d’enfants déclarés à « haut potentiel », le plus souvent possible avec le père et mère en même temps, parfois avec des enfants « précoces » eux-mêmes. Ces entretiens ont duré entre 2 h 40 à 9 h 20 par famille et se sont souvent déroulés à leur domicile, ce qui a permis, en marge des entretiens, la réalisation d’observations des espaces familiaux éducatifs voire des relations entre parents et enfants. L’enquête montre que les parents de précoces se livrent à un travail éducatif pédagogique particulièrement intensif, qui ne prend toutefois pas exactement la même forme selon leur position dans l’espace social. Elle explore les facteurs explicatifs de ce bain culturel dans lequel les parents d’enfants « surdoués » plongent leurs enfants tout en interrogeant les conséquences de ce bain sur les enfants eux-mêmes, interrogeant la description faite dans les médias des enfants « précoces ».

Composition du jury

  • Stéphane BONNÉRY, Professeur des universités, Université Paris 8, Examinateur
  • Muriel DARMON, Directrice de Recherche, C.N.R.S., Rapportrice
  • Sandrine GARCIA, Professeure des universités, Université de Bourgogne, Examinatrice
  • Agnès VAN ZANTEN, Directrice de Recherche, C.N.R.S., Examin
  • Wilfried LIGNIER, Chargé de recherche HDR, C.N.R.S., Rapporteur
  • Daniel THIN, Professeur émérite des universités, Université Lumière Lyon 2, Directeur de thèse

/ Présentations

Grégoire Letellier soutient sa thèse en histoire intitulée : « L’ouverture internationale de la chambre de commerce et d’industrie de Lyon (1957-1992). Déclin et adaptation d’une institution consulaire. »

Présentation

Membres du jury

  • M. VERNUS Pierre, Université Lumière Lyon 2
  • M. BUSSIERE Eric, Sorbonne Université
  • Mme LOUIS Marieke, SC de l’Homme, Politique, Territoire, UGA
  • M. LIBERA Martial, Université de Strasbourg
  • Mme EFFOSSE Sabine, Université Paris Nanterre
  • M. JOLY Hervé, CNRS, Directeur de thèse

/ Présentations

Jérôme Vial soutient sa thèse de sociologie intitulée « L’homologie policière en commun. Une analyse structurale de l’activité sécuritaire dans les transports publics urbains »

Présentation

  • Jérôme Vial est doctorant en sociologie à l’Université Lumière Lyon 2 sous la direction de Daniel Thin et la co-direction de Anne-France Taiclet.

Composition du jury

  • M. THIN Daniel, Université Lumière Lyon 2, Directeur de thèse
  • Mme TAICLET Anne-France, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, co-directrice de thèse
  • M. SPIRE Alexis, CNRS
  • M. ROCHÉ Sébastien, CNRS
  • M. DE MAILLARD Jacques, Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines
  • Mme GAUTRON Virginie, Université de Nantes
  • Mme DOUILLET Anne-Cécile, Université de Lille

/ Présentations

Pierre Nevejans soutient sa thèse en Histoire et Études italiennes intitulée « Les diplomaties plurielles de Côme Ier de Médicis. Les agents florentins et la France à la fin des guerres d’Italie (1537-1559) »

Présentation

  • Pierre Nevejans est doctorant en histoire et études italiennes à l’ENS de Lyon, sous la direction de Romain Descendre et la co-direction de Nicolas Le Roux.

Composition du jury :

  • Florence ALAZARD, Maîtresse de conférences HDR, Université de Tours, Rapportrice
  • Paola VOLPINI, Professoressa ordinaria, Università di Roma Sapienza, Rapportrice
  • Isabella LAZZARINI, Professoressa ordinaria, Università del Molise, Examinatrice
  • Jean BOUTIER, Directeur d’études, EHESS, Examinateur (président)
  • Romain DESCENDRE, Professeur des universités, École normale supérieure de Lyon , Directeur de thèse
  • Nicolas LE ROUX, Professeur des universités, Sorbonne Université, Co-directeur de thèse

Résumés en français, anglais et italien

Cette thèse porte sur les agents diplomatiques de Côme Ier de Médicis envoyés en France entre 1537 et 1559, dans la seconde partie des guerres d’Italie. En 1530, les Médicis rejoignent l’empereur et deviennent, sous sa tutelle, ducs de Florence, rompant avec la tradition francophile de la cité. Les deux changements, de régime d’une part, d’alliance de l’autre, ont longtemps été considérés comme étant à l’origine d’une rupture absolue des relations en Florence et la France, alors même que la période correspond à celle de l’ascension française de Catherine de Médicis, cousine de Côme. À l’aune d’un large dépouillement des registres de la chancellerie médicéenne, cette thèse rend caduque la doxa historiographique postulant cette rupture. Elle montre comment se construit une projection extérieure dans un espace inamical et dans le contexte d’un renouvellement du personnel politique florentin. Ce travail met en avant la multiplicité des acteurs des relations internationales et des modalités d’envois qui président à leur action. Ces « diplomaties plurielles » permettent à Côme de Médicis d’employer des dizaines d’agents aux statuts variés (espions, ambassadeurs, secrétaires, banquiers ou encore consuls) et de disposer d’une présence quasi continue à la cour de France et auprès des représentants français en Italie. Ainsi, ce cas d’étude permet de rendre compte de toute la complexité d’un modèle social et politique qui pourrait être représentatif de la Renaissance européenne, bien au-delà des seules limites du duché de Florence.

Mots clés : Côme Ier de Médicis ; Florence et la Toscane à l’époque moderne ; royaume de France ; guerres d’Italie ; Histoire de la diplomatie et des relations internationales ; Renaissance ; Première modernité.


This PhD dissertation unveils the history of agents sent to France by Cosimo I de’ Medici between 1537 and 1559, during the second part of the Italian Wars. In 1530, the Medici joined the Emperor, became dukes of Florence and broke the city’s historical alliance with France. These changes have been seen as the cause of a severance of diplomatic ties between Florence and France, despite the ascension of Caterina de’ Medici, Cosimo’s cousin, at the French court. Thanks to an extensive reading of the medicean chancery registers, this dissertation refutes the idea that franco-florentine relations were, at that time, broken by these changes. It shows how a diplomatic projection on a hostile territory is built, considering the renewal of Florentine political staff. It sheds light upon the variety of diplomatic actors and the types of missions which framed their action. These « plural diplomacies » allowed Cosimo de’ Medici to deploy dozens of agents with different status (spies, ambassadors, secretaries, bankers or consuls). He then arranged those tools in order to dispose of an almost permanent diplomatic presence at the French court and towards French representatives in Italy. This case study embraces the vast complexity of a social and political model which could itself be seen around Early modern Europe, far from Florence own limits.

Key words : Cosimo I de’ Medici ; Early modern Florentine Tuscany ; Early modern France ; Italian Wars ; History of diplomacy and international relations ; Renaissance Europe ; Early modern History.


Questa tesi di dottorato si focalizza sugli agenti diplomatici di Cosimo I de’ Medici inviati in Francia tra il 1537 e il 1559, nella seconda parte delle guerre d’Italia. Nel 1530, i Medici si unirono all’imperatore e divennero, sotto la sua tutela, duchi di Firenze, rompendo con la tradizione francofila della città. I due cambiamenti di regime da un lato, e di alleanza dall’altro, sono stati a lungo considerati la causa di una cessazione dei rapporti tra Firenze e la Francia, anche se il periodo corrispondeva a quello dell’ascesa francese di Caterina de’ Medici, cugina di Cosimo. Sulla base di un’ampia disamina dei registri della cancelleria medicea, questa tesi rende antiquata la doxa storiografica che afferma questa rottura. Questa ricerca dimostra come sia stata costruita una proiezione esterna in uno spazio ostile e nel contesto di un rinnovamento del personale politico fiorentino. Questo lavoro mette in evidenza la varietà degli attori delle relazioni internazionali e le modalità di invio che presiedono alle loro azioni. Queste “diplomazie plurali” permisero a Cosimo de’ Medici di impiegare decine di agenti con statuti vari (spie, ambasciatori, segretari, banchieri o consoli) e di avere una presenza quasi continua alla corte francese e presso i rappresentanti francesi in Italia. Questo caso di studio ci permette quindi di apprezzare la complessità di un modello sociale e politico che potrebbe essere rappresentativo del Rinascimento europeo, ben oltre i limiti del Ducato di Firenze.

Key words : Cosimo I de’ Medici ; Firenze e la Toscana all’epoca moderna ; la Francia all’epoca moderna ; guerre d’Italia ; storia della diplomazia ; Rinascimento europeo ; storia moderna.


/ Présentations

Yoletty Bracho soutient sa thèse de science politique intitulée « Militer dans l’État Sociologie des intermédiations militantes de l’action publique au sein des classes populaires à Caracas (Venezuela) »

Présentation

Yoletty Bracho est doctorante en science politique à l’Université Lumière Lyon 2, sous la direction de David Garibay.

Composition du jury :

La soutenance aura lieu le jeudi 15 décembre à 9h, devant un jury composé par :

  • Mme Hélène Combes, Directrice de recherche en science politique au CNRS, Sciences Po (rapportrice).
  • M. Vincent Dubois, Professeur de sociologie et science politique à l’Institut d’études politiques de Strasbourg (rapporteur).
  • M. David Garibay, Professeur des universités en science politique à l’université Lumière Lyon 2 (directeur de thèse).
  • Mme Camille Hamidi, Professeure des universités en science politique à l’université Lumière Lyon 2.
  • M. Julien Talpin, Chargé de recherche en science politique au CNRS, Université de Lille.
  • Mme Verónica Zubillaga, Associate professor en sociologie à l’Universidad Simón Bolívar (Venezuela).

Résumé

Dans quelle mesure l’insertion d’acteurs et de pratiques militantes dans le processus de mise en œuvre des politiques participatives façonne la relation entre l’État et les classes populaires ? En prenant appui sur le cas des politiques participatives des gouvernements chavistes au Venezuela, cette thèse propose le concept d’intermédiations militantes de l’action publique afin de rendre compte des transformations et des continuités qui caractérisent les rapports populaires à l’État et au politique. En suivant des militants issus des organisations populaires vénézuéliennes différemment positionnés entre leurs structures militantes d’origine et les institutions de la participation, il est question d’analyser la façon dont les catégories administratives s’imposent aux organisations populaires, ainsi que la manière dont les catégories militantes s’intègrent aux rouages de l’État.
D’une part, les intermédiations militantes de l’action publique insèrent des catégories et des pratiques militantes dans le quotidien des administrations, et modèlent les manières de faire et d’être des agents de l’État. D’autre part, elles réorientent les stratégies des organisations populaires, qui cherchent à adapter leurs structures aux exigences participatives des pouvoirs publics. Enfin, elles entrelacent le politique et l’action publique tout en permettant des réappropriations très politiques de la circulation des biens publics par les classes populaires.
Néanmoins, et en dépit de la nouveauté qu’elles représentent, les intermédiations militantes de l’action publique participent à la reconduction de la conditionnalité de l’accès des classes populaires à l’action publique. Ce faisant, elles contribuent à la reproduction de la situation de domination des classes populaires vis-à-vis des structures du champ politico- administratif.

Mots clés : Action publique ; Action collective ; Intermédiaires ; Militantisme ; Militantisme institutionnel ; Venezuela

Abstract

Activism within the State. A Sociology of the Militant Intermediation of Public Action in Caracas’ Working Class. (Venezuela)

How does the integration of activists and militant practices in the process of implementing participatory policies shape the relationship between the state and the working class ? Drawing from the participatory policies of Chavista governments in Venezuela, this thesis builds upon the concept of militant intermediation of public action, in order to account for the transformations and continuities of popular relationships to the state and to politics. By following activists from Venezuelan popular organizations occupying differentiated positions between their original militant structures and participatory institutions, the aim is to analyze how administrative categories are imposed on popular organizations, and conversely, how militant categories make their way into the state’s inner workings.

On the one hand, the militant intermediation of public action entails the introduction of activist categories and practices in the daily life of public administrations, modeling the ways state agents carry out and identify to their work. On the other hand, it implies the reorientation of the strategies of popular organizations seeking to adapt their structures to the participatory requirements of public authorities. Finally, this type of intermediation embraces the overall intertwining of politics and public action, while the circulation of public goods becomes subject to strongly politicized re-appropriations among popular actors.

Nevertheless, and in spite of the relative novelty of such practices, the militant intermediation of public action contributes to the reaffirmation of the conditionality of the working class’ access to the State, and hence to the reproduction of its situation of domination vis-à-vis the structures of the political-administrative field.

Keywords : Public action ; Collective action ; Intermediaries ; Activism ; Inside activism ; Venezuela.

Resumen

Militar en el Estado. Sociología de las intermediaciones militantes de la acción pública dirigida a las clases populares de Caracas (Venezuela)

¿En qué medida la inclusión de actores y prácticas militantes en el proceso de construcción de las políticas participativas, configura por sí misma la relación entre el Estado y las clases populares ? Sobre la base del caso de las políticas participativas de los gobiernos chavistas en Venezuela, esta tesis propone el concepto de intermediaciones militantes de la acción pública para dar cuenta de las transformaciones y continuidades que caracterizan las relaciones populares con el Estado y con la política. Tras seguir a activistas de organizaciones populares venezolanas que se posicionan de forma diferente entre sus estructuras militantes de origen y las instituciones encargadas de la participación, se pretende analizar la forma en la que las categorías administrativas se imponen a las organizaciones populares, así como la forma en la que las categorías militantes se integran en el funcionamiento del Estado.

Por un lado, las intermediaciones militantes de la acción pública insertan categorías y prácticas militantes en la vida cotidiana de las administraciones, como también configuran las formas de hacer y de ser de los agentes estatales. Por otra parte, reorientan las estrategias de las organizaciones populares, que tratan ellas mismas de adaptar sus estructuras a las exigencias de participación de los poderes públicos. Por último, estas intermediaciones entrelazan asimismo la política y la acción pública, a la vez que permiten reapropiaciones muy políticas de la circulación de los bienes públicos por parte de las clases populares.

Sin embargo, y a pesar de la novedad que representan, las intermediaciones militantes de la acción pública participan en la renovación de la condicionalidad del acceso de las clases populares a la acción pública ; de esta manera, contribuyen por añadidura a la reproducción de la situación de dominación de las clases populares frente a las estructuras del campo político- administrativo.

Palabras clave : Acción pública ; Acción colectiva ; Intermediarios ; Militantismo ; Militantismo institucional ; Venezuela


/ Présentations

Oriane Lafuente soutient sa thèse de sciences économiques intitulée : « Les effets des monnaies locales convertibles françaises sur la structuration des échanges et l’activité économique des entreprises adhérentes, une approche quantitative au prisme de l’économie régionale »

Présentation

Oriane Lafuente est doctorante en sciences économiques en cotutelle Université Lumière Lyon 2 et Université du Québec en Outaouais, sous la direction de Jérôme Blanc (Sciences Po Lyon) et Mathieu Perron-Dufour (Université du Québec en Outaouais).

La thèse porte sur les effets de la circulation des monnaies locales convertibles (MLC) sur les réseaux d’échanges de leurs utilisateurs, l’organisation de leurs transactions commerciales et le développement de leur activité économique. Par l’analyse de données quantitatives diverses, elle met en évidence le rôle d’intermédiation des MLC qui favorise la circulation des revenus au sein des communautés monétaires. De ce processus résultent des multiplicateurs internes aux MLC supérieurs aux multiplicateurs locaux habituellement mesurés et un effet positif sur les chiffres d’affaires des microentreprises et petites et moyennes entreprises utilisatrices.

Composition du jury :

  • M. Jérôme Blanc, Professeur à Science Po Lyon, directeur de thèse
  • M. Mathieu Perron-Dufour, Professeur à l’Université du Québec en Outaouais, directeur de thèse
  • M. Sébastien Bourdin, Professeur HDR à l’Ecole de Management de Normandie, rapporteur
  • Mme Carole Brunet, Maître de conférences HDR à l’Université Paris 8, rapportrice
  • M. Samir Amine, Professeur à l’Université du Québec en Outaouais
  • Mme Marie Fare, Maître de conférences à l’Université Lyon 2
  • M. Marek Hudon, Professeur à l’Université Libre de Bruxelles
  • Mme Magali Talandier, Professeure à l’Université Grenoble Alpes

/ Présentations

Julie Elambert soutient sa thèse de sciences économiques intitulée : « Les plateformes de crowdworking : une analyse économique théorique et empirique d’un marché du travail spécifique »

Présentation

Julie Elambert est doctorante en sciences économiques à l’Université Lumière Lyon 2, sous la direction de Bernard Baudry

Composition du jury :

  • M. Bernard Baudry, professeur émérite à l’Université Lumière Lyon 2, directeur de thèse
  • M. Virgile Chassagnon, professeur à l’Université Grenoble Alpes, rapporteur
  • M. Yannick Fondeur, chargé de recherche au LISE (UMR 3320), suffragant
  • Mme Caroline Hussler, professeure à l’Université Lyon 3 Jean Moulin, suffragante
  • Mme Héloïse Petit, professeure au CNAM, rapportrice
  • M. Damien Sauze, maître de conférences à l’Université Lumière Lyon 2, suffragant

Résumé :
Cette thèse porte sur les plateformes de crowdworking et leur rôle dans l’organisation des transactions en ligne entre entreprises et travailleurs indépendants. Ce travail aborde dans un premier temps le rôle des plateformes dans l’approfondissement de la division du travail et montre que les plateformes de crowdworking s’inscrivent sur des segments du marché du travail dont la régulation est absente. La thèse cherche ensuite à déterminer la nature de ces plateformes à la lumière des approches néo-institutionnalistes pour les qualifier finalement de méso-institutions, en tant qu’elles régulent les segments sur lesquels elles se sont insérées et encadrent les transactions entre travailleurs indépendants et entreprises. La légitimité de ces plateformes dans leur rôle de régulateur est enfin questionnée et l’impact de cette légitimité sur les comportements des agents est testé à travers deux études de cas.
Mots-clefs :
plateformes de crowdworking — économie néo-institutionnelle — segmentation du marché du travail — méso-institutions — légitimité — incitations

Abstract :
This thesis focuses on crowdwork platforms and their role in the organization of online transactions between companies and self-employed workers. It first discusses the role of platforms in deepening the division of labor and shows that crowdwork platforms enter segments of the labor market that are not regulated. The thesis then seeks to determine the nature of these platforms in the light of neo-institutionalist approaches to finally qualify them as meso-institutions, insofar as they regulate the segments on which they have inserted themselves and frame the transactions between self-employed workers and companies. The legitimacy of these platforms as regulators is finally questioned and the impact of this legitimacy on agents’ behavior is tested through two case studies.
Keywords :
crowdwork platforms new institutional economics — labour market segmentation — meso-institutions — legitimacy incentives


/ Présentations

Hasnaa El Awad soutient sa thèse en études arabes intitulée « La paix dans les arts de gouverner en Islam à l’âge classique »

Présentation

Hasnaa El Awad est doctorante en études arabes sous la direction de Makram Abbès (ENS de Lyon) et la co-direction d’Elisabeth Vauthier (Université de Lyon 3).

Composition du jury :

  • VALLET, Éric, Professeur des Universités, Université de Strasbourg, Rapporteur
  • BURESI, Pascal, Directeur de recherche, CNRS / CIHAM, Rapporteur
  • GHERRAFI, MiloudProfesseur de, s Universités, Université Jean Moulin Lyon 3, Examinateur
  • ZOUACHE, Abbès, Chargé de recherche, CNRS, Examinateur
  • BERRIAH, Mehdi, Professeur, Université d’Amsterdam, Examinateur
  • ABBÈS, Makram, Professeur des Universités, ENS de Lyon, Directeur de thèse
  • VAUTHIER, Élisabeth, Professeur des Universités, Université Jean Moulin Lyon 3, Co-directrice de thèse

Résumé en français

La thèse se propose d’étudier la pensée des Musulmans dans les arts de gouverner en Islam à l’âge classique afin d’évaluer si le fondement des relations entre les Musulmans et les non-Musulmans est basé principalement sur la paix ou sur la guerre. Les relations entre Musulmans et non-Musulmans sont basées sur des contrats. Pour établir ces contrats, les juristes classiques ont inventé une division bipartite du monde : la demeure de l’Islam (dār al-islām) et la demeure de la guerre (dār al-ḥarb). Certains parmi ces juristes rajoutent une troisième demeure temporaire appelée demeure de la trêve (dār al-hudna) qu’établit le contrat de la trêve (‘aqd al-hudna). Le Musulman est l’habitant par excellence de cette première demeure, celle de l’Islam. Il reçoit de la part des autorités la protection de sa vie et de ses biens. De la même manière, par le contrat de protection (‘aqd al-amān), les ḏimmī, les résidents permanents, et les musta’man, les résidents temporaires, reçoivent, en théorie, les mêmes droits que les Musulmans. En contrepartie, ils ont des devoirs comme le paiement de l’impôt de capitation (ǧizya), dans le cas des résidents permanents. En pratique, certaines règles juridiques peuvent différer, en fonction du gouvernant au pouvoir, entre autres. Au-delà des contrats liés entre les deux parties, les juristes ont aussi pensé ces rapports en temps de guerre, en faisant une distinction entre les combattants et les non-combattants, et en réfléchissant au sort des prisonniers de guerre. D’autre part, la tradition des Miroirs des princes arabes traite des armes du prince, des stratégies diplomatiques et militaires pour assurer et maintenir la paix. Le concept de ruse (ḥīla) occupe une place importante dans cette littérature, le but étant d’utiliser des ruses et des stratagèmes pour essayer de ne recourir à la guerre qu’en dernier recours. De plus, l’envoi d’ambassadeurs jouait un rôle déterminant dans les rapports diplomatiques, puisqu’ils étaient ceux qui pouvaient faire pencher la balance en faveur de la guerre ou de la paix.

Mots clé : Paix / Protection / Guerre / Contrats / Islam / Moyen Orient / Monde arabe / Science politique / Science juridique / Miroirs des princes / Age classique / Médiéval / Gouvernement / Relations internationales / Combattants / Non-combattants / Dimma / Sauf-conduit Miroirs des princes arabes

Abstract

The thesis aims to study the thinking of Muslims in the arts of governing in Islam in the classical age in order to assess whether the foundation of relations between Muslims and non-Muslims is based mainly on peace or on war. Relations between Muslims and non-Muslims are based on contracts. To establish these contracts, the classical jurists invented a bipartisan division of the world : the House of Islam (dār al-islām) and the House of War (dār al-ḥarb). Some of these jurists add a third temporary house called the House of the Truce (dār al-hudna), which is established in the contract of the truce (‘aqd al-hudna). The Muslim is the inhabitant of this house, that of Islam. He receives from the authorities the protection of his life and property. Similarly, under the contract of protection (‘aqd al-amān’), the ḏimmī, i.e. the permanent residents, and the musta’man, i.e. the temporary residents, are, in theory, given the same rights as Muslims. In return, they have duties, such the capitation tax (ğizya) that is paid by permanent residents. In practice, some legal rules may differ, depending on the ruling government. Beyond the contracts between the two parties, jurists have also thought about these relationships in wartime, distinguishing between combatants and non-combatants, and reflecting on the fate of prisoners of war. Furthermore, the tradition of the Arabic Mirrors for princes deals with the prince’s weapons, diplomatic and military strategies for securing and maintaining peace. The concept of cunning (ḥīla) occupies an important place in this literature. The goal was to use tricks and stratagems to try to make war a last resort. In addition, the sending of ambassadors played a crucial role in diplomatic relations, since they were the ones who could tip the balance in favor of war or peace.

Key words : Peace / War / Contracts of protection / House of War / House of Islam / Classical jurists / Arabic Mirrors for princes


/ Présentations

Loipa Muniz Duarte soutient sa thèse de sciences économiques « La modélisation macroéconomique en France : une histoire des pratiques de prévision au SEEF et à la DP entre 1950 et 1975 »

Présentation

Résumé de la thèse :

Cette thèse analyse l’évolution des pratiques de modélisation macroéconomique au sein du Service d’Études Économiques et Financières (SEEF) et de la Direction de la Prévision (DP) du ministère des Finances entre 1950 et 1975. Elle propose une histoire originale basée sur les expériences de modélisation conduites par ces administrations. La thèse est structurée en trois chapitres qui retracent chronologiquement le processus de construction, de circulation et de réception des modèles de prévision français de la période. Construite sur la base de documents d’archives et complétée par des entretiens semi-directifs, la thèse appréhende l’histoire de la modélisation en France comme un processus où les pratiques de modélisation et la théorie économique interagissent. Elle démontre la singularité de l’expérience française en mettant en exergue les spécificités et les caractéristiques communes des modèles de prévision du SEEF et de la DP. La thèse illustre les liens étroits entre la comptabilité nationale et la modélisation macroéconomique. Elle précise la manière dont l’idéal de planification a façonné l’évolution des pratiques de modélisation dans ces administrations. En outre, la thèse analyse le rôle des modèles macroéconomiques dans les activités de prévision. En ce sens, elle souligne le rôle des modèles en tant qu’instrument de cohérence lors de l’élaboration des budgets économiques de l’État et en tant qu’instrument de dialogue entre les différents acteurs liés aux activités de prévision.

Jury :

  • M. Michaël ASSOUS, Professeur des universités, Université Lumière Lyon 2 (directeur de thèse)
  • M. Franck BESSIS, Maître de conférences, Université Lumière Lyon 2 (co-directeur de thèse)
  • M. Goulven RUBIN, Professeur des universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • M. Jean-Bernard CHATELAIN, Professeur des universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Paris School of Economics (rapporteur)
  • Mme Yamina TADJEDDINE, Professeur des universités, Université de Lorraine
  • Mme Ariane DUPONT-KIEFFER, Maître de conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (rapportrice)
  • Mme Marion GASPARD, Maître de conférences, Université Lumière Lyon 2

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Léa Védie soutient sa thèse en philosophie intitulée « Le sujet politique du féminisme, de l’ontologie à la pratique : Comment la philosophie doit-elle s’emparer des problèmes féministes ? »

Présentation

Léa Védie est doctorante en philosophie à l’ENS de Lyon sous la direction de Claude Gautier.

Composition du jury :

  • Bentouhami, Hourya, maîtresse de conférences HDR, Université de Toulouse 2, rapportrice
  • Lépinard, Éléonore, professeure, Université de Lausanne, rapportrice
  • Ambroise, Bruno, chargé de recherche au CNRS, examinateur
  • Guérard de Latour, Sophie, professeure des universités, ENS de Lyon, examinatrice
  • Lavergne, Cécile, maîtresse de conférences, université de Lille, examinatrice
  • Le Dœuff, Michèle, directrice de recherche émérite CNRS, examinatrice
  • Gautier, Claude, professeur des universités, ENS de Lyon, directeur de thèse

Résumé

Le sujet politique du féminisme, de l’ontologie à la pratique : comment la philosophie doit-elle s’emparer des problèmes féministes ?

Au cours des trente dernières années, le courant post-structuraliste a largement contribué à populariser la question du « sujet » féministe : ce « nous » qui fonde le caractère collectif et la prétention à la généralité des luttes et revendications féministes. Un consensus émerge des nombreuses voix qui le composent : la théorisation féministe doit être anti-essentialiste, elle doit éviter par tous les moyens de faire de son sujet une essence. Je soutiens pourtant que cette position pose plus de problèmes qu’elle n’en résout, en raison du caractère particulièrement vague de cette préconisation. La deuxième partie de la thèse élabore donc des critères normatifs permettant de distinguer ce que serait une bonne théorisation féministe. J’esquisse les caractéristiques d’une méthode pragmatique, qui fait des pratiques politiques de transformation sociale une norme pour les théorisations féministes (une mesure permettant d’évaluer leur pertinence), mais aussi une source privilégiée pour les problèmes théoriques. Au croisement de l’archéologie foucaldienne et de la philosophie de terrain, les réflexions que je développe dans la troisième partie sont une application de cette méthode à mon problème initial. À partir d’archives, de sources imprimées, de mémoires et de témoignages, j’interroge le sens des pratiques de non-mixité dans les mouvements féministes français et étasunien des années 1960-1970. Ces pratiques, à travers lesquelles j’identifie autant de manières de bien ou de mal dire « nous », me permettent de mieux poser le problème du sujet féministe et de formuler une critique sociale immédiatement orientée vers la reconstruction de son objet.

Mots-clés : Féminisme, post-structuralisme, essentialisme, non-mixité, sujet politique, praxis

Summary

The feminist subject, from ontology to practices : how should philosophy address feminist issues ?

Over the last three decades, the issue of the feminist ‘subject’ has substantially been put forward by feminist theorists, in the wake of post-structuralism. Feminist political togetherness as well as the universality of feminist claims have been called into question. Among the profusion of voices which compose post-structuralist feminism one statement emerges as a rallying point : feminist theorizing has to be anti-essentialist and avoid at all costs to turn its own subject into an essence. However, I contend that the vagueness of this recommendation raises more problems than it solves. Thus in the second part of this essay I establish a set of prescriptive guidelines as to what would be good feminist theorizing. I then outline the main characteristics of a pragmatic approach : one that makes political praxis for social change a standard for feminist theorizing as well as a primary source for theoretical problems. Using a combination of Foucauldian archaeology and field philosophy, I put this approach into practice in the third part of my dissertation applying it to my initial problem. Using archives, printed historical sources, and memoirs of feminist activists, I examine the significance of separatism and ‘non-mixité’ (non-mixedness) in French and US radical feminist movements of the 1960s and 1970s. Through them I identify various ways of successfully or poorly express a feminist ‘us.’ Thereby I both clarify its issues and provide for a reconstructive framework of the feminist subject.

Keywords : Feminism, post-structuralism, essentialism, non-mixedness, political subject, praxis


/ Présentations

Jérémy Rollin soutient sa thèse en science politique, intitulée : « Un corps en mouvement : déplacements sociaux et professionnalisation de la kinésithérapie »

Présentation

  • Jérémy Rollin est doctorant en science politique à l’ENS de Lyon
  • Thèse sous la direction de François Buton, directeur de recherche au CNRS, section 40

Composition du jury

  • CHAMPY Florent, rapporteur, Directeur de Recherche au CNRS (LISST – Université Toulouse Jean-Jaurès).
  • PAILLET Anne, rapporteure, Professeure des Universités, Université Paris1 (CESSP).
  • HONTA Marina, examinatrice, Professeure des Universités, Université de Bordeaux (Centre Emile Durkheim).
  • SCHOTTE Manuel, examinateur, Professeur des universités, Université de Lille (CLERSE).
  • VINCENT Fanny, examinatrice, Maîtresse de conférences, Université de St Etienne (Triangle).
  • BUTON François, directeur de thèse, Directeur de Recherche au CNRS (Triangle – ENS Lyon).

/ Présentations

Irem Nihan Balci soutient sa thèse de sociologie intitulée : « La dignité du sale boulot. Ethnicisation, relations de travail et quotidien des récupérateurs informels de déchets à Istanbul »

Présentation

Irem Nihan Balci est doctorante en sociologie à l’ENS de Lyon, sous la direction d’Hélène Buisson-Fenet et la co-direction de Nathalie Ortar.

Composition du jury :

  • Denis Blot, Maître de conférences, Université de Picardie Jules Vernes, examinateur
  • Hélène Buisson-Fenet, Directrice de recherche, ENS de Lyon, directrice
  • Bénédicte Florin, Maîtresse de conférences, Université de Tours, examinatrice
  • Stéphane Le Lay, Chercheur – HDR, Institut de psychodynamique du travail, rapporteur
  • Delphine Mercier, Directrice de recherche, Aix-Marseille Université, rapporteur
  • Nathalie Ortar, Directrice de recherche, ENTPE, co-directrice
  • Cem Özatalay, Professeur des universités, Université Galatasaray, examinateur

Résumé de la thèse :
Au croisement d’une sociologie du travail subalterne et d’une sociologie des relations interethniques, cette thèse étudie les conditions de travail et de vie des récupérateurs de déchets à Istanbul. Elle s’appuie sur une enquête ethnographique réalisée auprès de récupérateurs appartenant aux différents groupes ethniques placés en situation minoritaire dans la société turque. L’enquête met en évidence que le secteur de la récupération informelle abrite des travailleurs dont une même précarité ne suffit pas à masquer de notables différences dans les dispositions et les propriétés sociales, dans les trajectoires vers et hors de ce travail disqualifié. La thèse montre d’abord la pluralité des rapports au « sale boulot » et au « boulot sale » ainsi que les écarts des pratiques de travail. Située en bas de l’échelle de prestige social et professionnel, l’activité est mise en sens et exercée différemment par les communautés et par les hommes et les femmes. Les récupératrices sont confrontées toutefois à des difficultés supplémentaires par rapport à leurs collègues masculins. La thèse met ensuite en évidence que l’imputation ou la revendication d’appartenance ethnique devient un référent déterminant qui organise les relations de travail dans le secteur. Ce dernier constitue un espace social et professionnel protégé de l’expérience de la minorisation tout en produisant des hiérarchisations et des logiques d’inclusion et d’exclusion en son sein. Cette étude vise à approfondir la connaissance d’un groupe de travailleurs peu explorés au prisme des dynamiques de genre et d’ethnicité.

Mots clés : récupérateurs de déchets, travail subalterne, « sale boulot », économie informelle, ethnicisation, relations interethniques, Roms


/ Présentations

Pauline Vandenbossche soutient sa thèse de doctorat en science politique intitulée « S’engager et lutter au nom des droits des victimes. Une sociologie des mobilisations judiciaires à la Juridiction spéciale pour la paix de Colombie »

Présentation

Jury

Le jury sera composé de :

  • Sophie DAVIAUD, Maîtresse de conférences, Sciences Po Aix, HISOMA, Examinatrice
  • David GARIBAY, Professeur des Universités, Université Lumière Lyon 2, TRIANGLE, Directeur de thèse
  • Camille GOIRAND, Professeure des Universités, Université́ Sorbonne Nouvelle, CREDA, Rapportrice
  • Juan Carlos GUERRERO, Professeur associé, Facultad de Estudios Internacionales, políticos y urbanos, Universidad del Rosario, Examinateur
  • Milena JAKŠIĆ, Chargée de recherches, CNRS, ISP, Codirectrice de thèse
  • Sandrine LEFRANC, Chargée de recherches, CNRS, CEE, Rapportrice

Résumé de la thèse

Depuis le 1er décembre 2016, la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) s’est accordée avec le président de la Colombie d’alors, Juan Manuel Santos, pour déposer les armes. L’accord de paix qui résulte de la négociation entre ces deux parties prévoit la mise en place d’un tribunal, la Juridiction spéciale pour la paix (JEP), afin de lutter contre l’impunité des crimes commis pendant le conflit armé avec les Farc (1966-2016). À partir d’entretiens, d’une observation participante à la JEP et des observations d’audiences, la thèse s’intéresse aux dynamiques de domination et de résistance au sein de la JEP. Cette recherche analyse les usages militants de catégories juridiques et judiciaires pour traduire la souffrance en droits et fonder des revendications. Elle souligne les tensions entre expertises juridique et militante et le savoir expérientiel, sur la violence du conflit armé. Confrontant les différentes compréhensions et attentes des magistrats, avocats militants et victimes, au sujet du droit à la justice et au sujet de la JEP, l’étude considère l’espace judiciaire comme un espace pour y revendiquer des causes sociopolitiques et subjectiver l’expérience de violence. Mêlant sociologie des mobilisations et sociologie du droit et de la justice, la thèse éclaire sur la difficulté, pour la judiciarisation de la justice transitionnelle, à se détacher de la justice pénale. Elle explique également les enjeux sociaux et politiques relatifs au jugement des crimes commis en temps de crise politique.

Mots clefs

sortie de conflit, justice transitionnelle, tribunal, droits des victimes, mobilisations sociales, mobilisations judiciaires, Juridiction spéciale pour la paix, Colombie


/ Présentations

Lucas Winiarski soutient sa thèse de sociologie politique intitulée « À contresens dans la CGT ? Le déploiement entravé des comités CGT de privés d’emploi et précaires à l’échelle locale et confédérale »

Présentation

Lucas Winiarski est doctorant en sociologie politique à l’Université Lumière Lyon 2, sous la direction de Sophie Béroud.

Composition du jury :

  • Sophie Béroud, politiste, Professeure des Universités, Université Lumière – Lyon 2, directrice de thèse
  • Paul Bouffartigue, sociologue, Directeur de recherche CNRS, rapporteur
  • Valérie Cohen, sociologue, Maître de Conférences, Université de Tours
  • Işil Erdinç, politiste, Professeure associée, titulaire de la Chaire en politique sociale, Université Libre de Bruxelles, rapportrice
  • Jean Faniel, politiste, Directeur du CRISP
  • Guillaume Gourgues, politiste, Maître de Conférences, Université Lumière – Lyon 2

Résumé :

Cette thèse porte sur l’adaptation et les stratégies d’action d’une confédération syndicale française, la Confédération générale du travail (CGT) afin de rassembler et d’organiser les chômeurs et les salariés en situation de précarité. Depuis la création de la CGT, et lors de différences séquences historiques, la question de l’organisation des chômeurs s’est posée. La précarisation salariale (la transformation d’une économie basée sur le salariat) interroge les organisations syndicales sur leur fonctionnement. L’évolution du monde du travail vers un ordonnancement plus mobile et flexible pose de nombreuses questions aux structures syndicales (souvent centrées sur les travailleurs à statut et les syndicats d’entreprise dans des établissements de grande taille) quant à leur organisation et les ajustements qu’elles apportent pour répondre à ces changements. L’ambition de cette thèse est de mesurer les enjeux de structuration mais aussi d’élargissement des perspectives syndicales à travers l’organisation des chômeurs et des travailleurs précaires au niveau local et national dans la CGT. Le caractère transversal de la structure étudiée, le Comité National des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires (CNTPEP-CGT) reflète la dimension plurielle de la CGT. L’examen de la place des comités et des chômeurs dans les différentes instances permet de questionner les dynamiques d’intégration des privés d’emploi et précaires dans la CGT, la façon dont les comités locaux de chômeurs et leur comité national se sont structurés dans le temps, comment ils perdurent et quelle place ils trouvent dans la CGT. Leur existence et leurs interactions questionnent la construction du mouvement des précaires, leur insertion dans des organisations principalement animées par des salariés non précaires et la capacité d’adaptation des syndicats, en l’occurrence ici la CGT.

Mots-clés :

syndicalisme, CGT, travail, chômage, chômeurs, précaires, précariat, socialisations, engagements, mobilisations, mouvements sociaux, organisations.


/ Présentations

Bálint Demers soutient sa thèse de doctorat en science politique intitulée « Dire la nation hongroise à l’ère de Viktor Orban : le nationalisme du sens commun chez les habitants de Martfű »

Présentation

  • Balint Demers est doctorant en science politique à l’Université Lumière Lyon 2 en cotutelle avec l’Université du Québec à Montréal, sous la direction de Dorota Dakowska et Mouloud Boukala.

Composition du jury

  • M. BOUKALA Mouloud, Professeur d’université, Université du Québec à Montréal
  • Mme DAKOWSKA Dorota, Professeure des Universités, Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence
  • Mme STEWART Michelle, Professeure, Université du Québec à Montréal
  • Mme DEMBINSKA Magdalena, Professeure d’Université, Université de Montréal
  • Mme NEUMAYER Laure, Professeure des Universités, Université de Picardie Jules Verne

/ Présentations

Carole Kerduel soutient sa thèse de doctorat en science politique intitulée « Le naufrage de l’ouverture à la concurrence des services portuaires : quand des "perdants" de l’Europe réussissent à contester la libéralisation (2001-2017) »

Présentation

Composition du jury

  • M. BEAUVALLET Willy, Maître de conférence, Université Lumière Lyon 2
  • M. MORIVAL Yohann, Maître de conférence, Université de Lille
  • Mme CRESPY Amandine, Professeure associée, Université Libre de Bruxelles
  • Mme ROBERT Cécile, Professeure des Universités, Institut d’Études Politiques de Lyon
  • Mme DAKOWSKA Dorota, Professeure des Universités, Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence
  • Mme MICHEL Hélène, Professeure des Universités, Institut d’Études Politiques Strasbourg

/ Présentations

Kévin Del Vecchio soutient sa thèse en science politique intitulée « Des eaux souterraines sous pression : une analyse des recompositions sélectives de l’action publique et de l’Etat au Maroc »

Présentation

Kévin Del Vecchio est doctorant en science politique à Sciences Po Lyon sous la direction de Gilles Massardier.

Composition du jury :

  • Sylvain BARONE, Chargé de recherche, INRAE (Co-encadrant)
  • Assia BOUTALEB, Professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Rapporteure)
  • Myriam CATUSSE, Directrice de recherche, CNRS (Rapporteure)
  • Éric GOBE, Directeur de recherche, CNRS (Président du jury)
  • Gwenola LE NAOUR, Maîtresse de conférence, Sciences Po Lyon (Examinatrice)
  • Gilles MASSARDIER, Chercheur HDR, CIRAD (Directeur de thèse)
  • Pierre-Louis MAYAUX, Chercheur, CIRAD (Examinateur)

Résumé de la thèse :

Cette recherche interroge les changements de la politique de gestion des eaux souterraines à partir des nouveaux objectifs de préservation de ces eaux, qui s’opposent en partie à un paradigme aménagiste historique (contrats de nappe du Saïss et du Tadla principalement). L’analyse de leur mise en œuvre a pour ambition plus large de préciser les termes du débat sur les recompositions de l’interventionnisme étatique marocain. L’intérêt de ce travail est donc d’enrichir les travaux sur l’État au Maroc à partir de l’entrée, encore peu empruntée, de la sociologie de l’action publique. Elle insiste sur le rôle des permanences institutionnelles tout en prenant en compte la superposition de nouveaux éléments d’action publique (organisations, procédures, instruments). La thèse conclut à une transition paradigmatique différenciée selon les secteurs (Eau et Agriculture), ces divergences limitant la portée du changement des modes de fabrique de la politique de l’eau. Ce travail démontre également que les modes d’intervention de l’État, qui reste l’acteur central de la production de l’action publique, sont désormais moins directifs et plus sélectifs. La notion d’« interventionnisme sélectif » permet de mieux comprendre les recompositions de l’État au Maroc, en mettant en lumière les processus de sélection des producteurs, des cibles et des objectifs de l’action publique. Malgré ces recompositions, le développementalisme hydro-agricole perdure, bien que remanié, et s’inscrit dans un processus d’entretien, par les gouvernants, d’une base sociale rurale sur laquelle repose en partie la légitimité du régime politique.

Mots-clés :

politique, eau, agriculture, Maroc, action publique, État, administration


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Lucie Lerbet soutient sa thèse en science politique intitulée « Autonomie, conflit, complexité : les imaginaires de et par l’habiter : mise en politique de l’écologie, mise en écologie du politique »

Présentation

Lucie Lerbet est doctorante en science politique à l’Université Lumière Lyon 2 sous la direction de Guillaume Faburel et la co-direction de Gilles Pollet.

Cette thèse étudie les imaginaires qui (s’)instituent (par) les expériences d’habiter vécues au sein de la dite alternative écologique en milieux ruraux. Cette nébuleuse est éprouvée à travers deux cas, complémentaires parce que contrastés. Le premier cas, la Vallée Longue, située dans les Cévennes, lieu rural emblématique du retour à la terre, a vu naitre ces dernières années un collectif informel de réflexion autour des enjeux localisés de l’écologie et de la transmission de savoirs situés. Le deuxième cas, la communauté de l’Arche de Saint-Antoine, située en Isère, dans un village calme mais non loin de petits centres urbains, est depuis une trentaine d’années un lieu de vie et de formation orienté vers la spiritualité et la non-violence.
Une catégorisation des significations imaginaires de cet habiter émerge de l’analyse d’entretiens menés auprès d’habitant·e·s de la Vallée Longue, autour d’un triptyque : résister, prendre soin et instituer. L’intention de cohérence, la volonté d’harmonie et l’exemplarité envisagée sont traversées par des tensions, individuelles et collectives. Par une démarche de recherche subjective et incarnée d’élucidation des imaginaires enchevêtrés dans les expériences ordinaires, cette catégorisation est remaniée et épaissie sur la base d’une immersion au sein de l’Arche relatée dans un carnet de terrain.
Faisant dialoguer les entretiens des habitant·e·s des deux terrains, une mise en miroir finale met en évidence leurs résonances et leurs tensions qui laissent entrevoir la généricité d’un rapport au monde en émergence dans ces expériences géographiques et politiques d’habiter –autour du temps, des autres et du sol. Ce travail dessine ainsi les lignes imaginaires d’une autonomie en projet dans et par l’habiter, avec pour horizon des écologies dès lors revisitées, en réaction au tumulte des grandes densités.

Jury :

  • Guillaume FABUREL – Professeur des universités, Université Lyon 2, directeur de thèse
  • Gilles POLLET – Professeur des universités, Sciences Po Lyon, co-directeur de thèse
  • Sophie LALIGANT – Maitresse de conférences, Université de Tours, rapportrice
  • Pascal NICOLAS-LE STRAT – Professeur des universités, Université Paris 8, rapporteur
  • Isabelle HAJEK – Maitresse de conférences, Université de Strasbourg, examinatrice
  • Valérie JOUSSEAUME – Maitresse de conférences, Université de Nantes, examinatrice
  • Yves SINTOMER – Professeur des universités, Université Paris 8, examinateur

/ Présentations

Carolina Verlengia soutient sa thèse en philosophie intitulée « Le moment 1976-1979 chez Michel Foucault : penser l’actualité entre philosophie et histoire »

Présentation

Résumé de la thèse

Cette thèse d’histoire de la pensée politique, qui se concentre sur une des périodes les plus actives de la trajectoire de Michel Foucault, retrace les collaborations et les tensions avec les milieux intellectuels et politiques au sein desquels le philosophe a dialogué, l’identifiant comme un acteur des années « post-68 ». La contextualisation approfondie des travaux foucaldiens de 1976 à 1979 nous éclaire sur les enjeux liés à leur genèse et aide à comprendre de quelle manière ils forment un ensemble, traversé par un certain nombre de problématiques centrales liées aux questions du rôle de l’intellectuel et du rapport entre théorie et pratique. Nous montrons, dans un premier temps, en quoi le cours « Il faut défendre la société » (1976) marque un moment de rupture, introduisant, par là même, un renouvellement de l’approche éthico-critique du philosophe. Ainsi se trouvent définis les cadres politique, critique et théorique dans lesquels vient se déployer l’analyse de la gouvernementalité, que nous étudions à l’aide d’archives inédites (manuscrits, documents de travail, transcription de discussions). Interrogeant le rapport de Foucault aux historiens et historiennes de son époque, nous analysons l’évolution du débat qui s’est construit entre eux et faisons apparaître une série de remaniements théoriques et méthodologiques qui inaugurent une nouvelle phase de travail chez Foucault, marquée par un rapport particulier entre philosophie et histoire. L’étude de ces transformations nous permet de dégager, enfin, les étapes du développement d’une approche nominaliste, à travers laquelle le philosophe précise sa conception historique de la politique moderne et aborde les rationalités libérale et néolibérale de gouvernement.

Composition du jury :

  • Florence HULAK, professeure, Université Paris 8 (rapporteure)
  • Cesar CANDIOTTO, professeur, PUC-PR (rapporteur)
  • Frédéric GROS, professeur, Sciences Po Paris (examinateur)
  • Arnault SKORNICKI, maître de conférences, Université Paris-Nanterre (examinateur)
  • Michel SENELLART, professeur émérite, ENS de Lyon (directeur de thèse)

/ Présentations

Anaïs Bonanno soutient sa thèse : « Des guichets aux contrôles. L’inspection du travail et ses publics dans la mise en conformité au droit »

Présentation

Anaïs Bonanno est doctorante en sociologie à l’ENS de Lyon sous la direction de Sophie Béroud (Triangle) et la codirection de Jérôme Pélisse (CSO).

Résumé de thèse :

Dans un contexte de réorganisations incessantes et de transformations des relations professionnelles, comment l’inspection du travail s’assure-t-elle de la conformité des entreprises au droit du travail ? A-t-elle une influence sur les usages du droit dans les conflits au travail contemporains ? À la croisée de la sociologie du travail, du droit, de l’action publique, des groupes professionnels et des relations professionnelles, cette thèse analyse les formes et les facteurs de différenciation du travail des agents de cette institution en France métropolitaine, entre 2017 et 2020. Mêlant une approche interactionniste et une approche dispositionnelle, elle s’appuie sur l’observation du travail des agents chargé.es du renseignement et de ceux chargé.es du contrôle auprès d’un triple public de directions, de représentant.es du personnel et de salarié.es. Elle mobilise également des entretiens avec l’ensemble de ces acteur.es, et avec des représentant.es d’organisations patronales et syndicales à l’échelle locale. Cette thèse renouvelle l’étude de l’inspection du travail en saisissant, dans un même geste et sur une grande diversité d’infractions et de types d’établissements, les ressources et contraintes qui conditionnent l’activité professionnelle de ses agents, et la façon dont ces différents types de publics pratiquent et catégorisent cette institution. À partir du cadre théorique de la street-level bureaucracy, elle démontre le rôle des agents de l’inspection du travail dans la diffusion de normes de juridicisation des relations professionnelles et de gestion des conflits au travail. Elle analyse les ressources inégales dont disposent les usager.es pour avoir accès aux ressources de cet acteur pivot des relations professionnelles, et les rapports à la justice et au droit du travail qui sous-tendent leurs pratiques. D’une part, elle montre que les processus de conformation au droit du travail dans les entreprises françaises se différencient en fonction des ressources dont disposent les agents d’inspection, les salarié.es et directions d’entreprise, de la taille des établissements et des types d’infractions. D’autre part, elle éclaire les conditions auxquelles, de part et d’autre du contrat de travail, des individus et des collectifs se saisissent du droit, pour renseigner les transformations et le poids de ce répertoire d’action dans les relations professionnelles.

Mots-clés :

travail ; droit ; relations professionnelles ; street-level bureaucracy ; inspection ; conflictualités au travail

Composition du jury

  • Sophie Bernard, Professeure des universités, Université Paris-Dauphine (rapporteure)
  • Aude Lejeune, Chargée de recherche HDR, CNRS-Université de Lille (rapporteure)
  • Laure Bonnaud, Chargée de recherche, INRAE-Institut Agro Montpellier (examinatrice)
  • Jean-Noël Jouzel, Directeur de recherche, CNRS-IEP de Paris (examinateur)
  • Arnaud Mias, Professeur des universités, Université Paris-Dauphine (examinateur)
  • Sophie Béroud, Professeure des universités, Université Lumière-Lyon 2 (directrice de thèse)
  • Jérôme Pélisse, Professeur des universités, IEP de Paris (co-directeur de thèse)

/ Présentations

Mohammad Javad Shafiei soutient sa thèse de science politique : « L’évaluation des relations inter-ethniques dans la vie quotidienne en Iran : trois formes de la domination ethnique »

Présentation

Mohammad Javad Shafiei est doctorant en science politique à l’Université Lumière Lyon 2, sous la direction de Jean-Louis Marie et la co-direction de Nader Vahabi.

Composition du jury de soutenance :

  • M. MARIE Jean-Louis, Professeur des Universités, Institut d’Études Politiques de Lyon
  • M. BALME Richard, Professeur des Universités, Institut d’Études Politiques de Paris
  • Mme SADOUNI Samadia, Maîtresse de conférences HDR, Institut d’Études Politiques de Lyon
  • M. VAHABI Nader, Maître de Conférences HDR, Université de Toulouse
  • Mme NAHAVANDY Firouzeh, Professeure des Universités émérite, Université Libre de Bruxelles
  • Mme POUJOL Catherine, Professeur des Universités, Institut National des Langues et Civilisations Orientales

Résumé de la thèse :

À partir du cas des tensions et des mécontentements ethniques en Iran contemporain, cette thèse interroge l’évolution des relations interethniques à travers trois formes de domination. Depuis la mise en place d’un État centraliste en Iran en 1925, les cinq groupes ethniques considérés dans cette thèse subissent trois types de domination, soit : la domination légale-bureaucratique, la domination traditionnelle-charismatique et la domination symbolique. Ce travail éclaire les processus par lesquels les dominants imposent aux dominés (des groupes ethniques non-fars) des rapports inégalitaires constants ce qui conduit immanquablement à des protestations et des conflits.

Mots clés :

Domination, Domination ethnique, Ethnicité, Relations inter-ethniques, Minorité, Mouvement social


/ Présentations

Alexandre Mouthon soutient sa thèse en science politique : « À la recherche de la chaleur perdue. Le moteur solaire de la Société Française d’Études Thermiques et d’Energie Solaire (SOFRETES) et l’État français (années 1960-1980) »

Présentation

Alexandre Mouthon est doctorant en science politique à Sciences Po Lyon, sous la direction de Frédéric Caille.

Résumé de la thèse :

Cette thèse cherche à comprendre pourquoi et comment l’État français soutient puis abandonne le moteur sans combustible que la Société Française d’Énergie Thermique et d’Énergie Solaire (SOFRETES 1973-1983), dont il est le principal actionnaire, vend à des gouvernements étrangers dans les années 1970. La machine dont il est question récupère la chaleur du rayonnement solaire puis la convertit en force mécanique, et elle s’inscrit dans la continuité technique des convertisseurs thermodynamiques de récupération de « la chaleur perdue » imaginés depuis la fin du XIXe siècle. Pour comprendre les modalités de l’action publique qui gouvernent cette solution énergétique alternative, le système d’acteurs, d’intérêts et d’idées dans lequel elle existe est analysé en termes sociohistoriques et technopolitiques. Les résultats révèlent que la question du choix du moteur solaire à industrialiser est en grande partie dépolitisée grâce à la mise en œuvre de certaines formes d’expertise, alors que l’instrumentalisation technopolitique de ce même moteur solaire dans des opérations de politique étrangère « sur-politise », à certains égards, les installations de démonstration. L’entreprise est ainsi gênée dans la réalisation de ses objectifs propres en même temps que victime d’un faisceau d’actions contre-industrielles menées par ses concurrents, mais aussi certains de ses actionnaires, jusqu’au prononcé d’un arbitrage ministériel en sa défaveur. La machine et l’entreprise basculent par la suite dans un processus d’action publique au travers duquel la solution technique proposée, pourtant cohérente et disponible dans le temps court, devient inaccessible dans le temps long car décrédibilisée, écartée des possibles industriels, puis oubliée.

Mots clés :

État, SOFRETES, énergie solaire, sociohistoire de l’action publique, technopolitique, politique étrangère, expertise, savoir-pouvoir.

Composition du jury de soutenance :

  • Marie-Christine Zélem, Professeure des Universités, Université de Toulouse, Présidente
  • Bertrand Bocquet, Professeur des Universités, Université de Lille, Rapporteur
  • Sylvain Laurens, Professeur des Universités, EHESS, Rapporteur
  • Cécile Robert, Professeure des Université, Sciences Po Lyon, Examinatrice
  • Laure Dobigny, Maîtresse de conférences, Université Catholique de Lille, Examinatrice
  • Imre Szeman, Professeur, Université de Toronto Scarborough, Examinateur
  • Frédéric Caille, Maître de conférences HDR, Université de Savoie Mont Blanc, Triangle-ENS Lyon, Directeur de thèse

/ Présentations

Rémi Chanrion soutient sa thèse de sciences économiques intitulée « Contrôle des prix : approches théoriques et empiriques. Un contrôle des prix renouvelé peut-il concourir à la réalisation d’objectifs économiques contemporains, dont principalement la baisse des inégalités économiques et l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages les plus modestes ? »

Présentation

Rémi Chanrion est doctorant en sciences économiques à l’Université Lumière Lyon 2, sous la direction de Bernard Baudry.

Résumé :

Cette thèse montre que le contrôle des prix peut être reconceptualisé, comme outil de politique économique visant à réduire les inégalités économiques, par limitation des possibilités de constitution de fortunes très élevées et par augmentation symétrique des revenus réels des ménages modestes. Dans cette perspective, après avoir mobilisé les travaux contemporains qui attestent d’une augmentation des inégalités économiques, depuis les années 1980, et des effets significativement négatifs de celles-ci, la première partie montre que le contrôle des prix peut devenir un outil complémentaire au système de l’imposition, comme outil central de la politique de réduction des inégalités économiques (Chapitre 1). La deuxième partie s’attache à élaborer un cadre d’analyse et méthodologique visant à identifier les situations au sein desquelles ce contrôle des prix reconceptualisé pourrait être mobilisé afin de réduire les inégalités économiques. Ce travail montre que ce contrôle des prix reconceptualisé peut réduire les inégalités économiques, en étant appliqué aux entreprises qui répondent à trois conditions à savoir être des entreprises évoluant dans les secteurs pesant significativement sur le budget des ménages, en situation de concurrence imparfaite leur permettant d’etre price marker, et réalisant des taux de marge d’exploitation excessifs. Un triptyque de nature à engendrer un flux de sommes d’argent allant des ménages vers les actionnaires de ces entreprises, à l’origine d’une part significative des inégalités économiques. La question technique de la mise en œuvre de ce contrôle des prix reconceptualisé est ensuite abordée. Une mise en œuvre efficiente passe par le recours à un contrôle des taux de marge commerciale dont le niveau serait fixé par des commissions de parties prenantes. Par ailleurs, cette deuxième partie montre que le contrôle des prix reconceptualisé pourrait également tout à la fois concourir aux politiques de relance économique par la demande, servir d’outil de sanction aux autorités de la concurrence ainsi qu’être mobilisé de manière à mettre en œuvre une pratique de discrimination par les prix imposée par la puissance publique, afin d’améliorer différemment le revenu réel des ménages modestes. (Chapitre 2). La troisième partie cherche à appuyer cet apport conceptuel en montrant que la proscription du contrôle des prix par la théorie néoclassique n’a pas de fondements scientifiques (Chapitre 3). La quatrième partie tente d’appliquer de manière exploratoire la méthodologie et le cadre d’analyse développés dans la deuxième partie, au secteur du logement et au secteur des services bancaires (Chapitre 4). Enfin, la cinquième partie montre que ce contrôle des prix reconceptualisé doit être accompagné d’un contrôle complémentaire du prix du facteur travail et du facteur capital dans les entreprises visées par la mesure. En effet, il apparaît que ce contrôle complémentaire est nécessaire afin que les actionnaires ne cherchent pas à récupérer les sommes perdues en diminuant la rémunération du facteur travail, annihilant ainsi l’effet de la mesure pour les salariés travaillant dans ces structures. A cet effet, deux propositions de contrôle de la rémunération du capital sont principalement émises. La première réside dans l’amendement du shareholder limited authorized margin de Frédéric Lordon (2007) en le faisant passer d’une logique de fiscalité confiscatoire à une logique de contrôle des prix. La deuxième réside dans une proposition de mise en œuvre d’une dégressivité des dividendes perçus à mesure que la fortune d’un individu augmente. Des propositions alternatives sont également émises, afin d’aboutir aux mêmes effets. La principale résidant dans le gel plancher, en pourcentage, de la part allouée au facteur travail dans les entreprises considérées. La cinquième partie montre, par ailleurs, le caractère légitime de ces contrôles complémentaires eu égard aux mutations du capitalisme contemporain. (Chapitre 5)

Membres du jury :

  • BAUDRY Bernard (Directeur). Professeur Émérite à l’Université Lumière Lyon 2
  • CHASSAGNON Virgile (Rapporteur). Professeur à l’Université Grenoble Alpes
  • CHIRAT Alexandre. Maître de conférences à l’Université Paris Nanterre
  • HARNAY Sophie (Rapporteur). Professeure à l’Université Paris Nanterre
  • LEVRATTO Nadine. Directrice de recherche au CNRS/ Université Paris Nanterre.

/ Présentations

Marie Lucas soutient sa thèse en philosophie et études italiennes intitulée « Religion et hérésies dans la pensée d’Antonio Gramsci »

Présentation

Marie Lucas est doctorante en études italiennes et philosophie à l’ENS de Lyon, sous la direction de Romain Descendre.

Résumé de la thèse :

Cette thèse offre une étude historico-critique des sources et de la genèse de la réflexion gramscienne sur la religion et les hérésies, depuis son arrivée à Turin (1911) jusqu’à ses dernières notes de prison (1935). Elle restitue une conception du socialisme comme religion, née d’une élaboration collective et militante au sein des revues et du parti, jusqu’à son arrestation (1926). Les résolutions du Komintern en 1923 révèlent un écart entre la politique antireligieuse du groupe dirigeant soviétique et la direction gramscienne du Parti communiste d’Italie qui, elle, exclut l’athéisme militant. La collaboration des communistes italiens avec des catholiques antifascistes dans les années 1920 ouvre des débats sur la dissidence politique comme hérésie et incite à considérer à nouveaux frais l’histoire des rapports entre communistes et catholiques en Italie. En prison, Gramsci rend compte, au lendemain du Concordat de 1929, d’une « capitulation de l’État moderne » devant l’Église, dont les jésuites seraient les artisans, à travers l’actualisation de la doctrine du « pouvoir indirect » de Bellarmin, « marteau des hérétiques ». La confrontation de Gramsci avec les encycliques de Pie XI et les développements de la « pensée sociale » catholique stimule l’élaboration des catégories théorico-politiques des Cahiers de prison. En effet, les concepts gramsciens d’État et d’hégémonie font contre-point aux catégories politiques du magistère catholique du début des années 1930. Devant ce qu’il interprète comme une nouvelle Contre-Réforme favorisée par les accords du Latran, Gramsci développe une conception positive de la religion, sur le modèle de la Réforme protestante, en discussion avec Croce et Weber, et avec la politique économique en Union soviétique. La lecture gramscienne de Marx nourrit alors une conception originale de la croyance collective comme force de transformation historique et du marxisme comme religion immanente et anti-dogmatique. Ayant établi le modèle jacobin français de laïcité comme une hérésie libérale du christianisme, Gramsci cherche à inscrire sa philosophie de la praxis dans une histoire italienne des hérésies, depuis les ferments médiévaux jusqu’à la crise moderniste, aspirant cependant à devenir une « religion supérieure ». L’analogie critique entre christianisme et marxisme permet ainsi d’explorer la tension dialectique entre totalité accomplie et fraction contestataire.

Jury :

  • FROSINI Fabio, Professeur Università di Urbino : Rapporteur
  • PETTINAROLI Laura, Directrice des études HDR École française de Rome : Rapporteure
  • BÜTTGEN Philippe, Professeur des universités, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne : Examinateur
  • GIRARD Pierre, Professeur des universités Université Lyon 3 : Examinateur
  • IZZO Francesca, Personnalité scientifique (Professeure à la retraite) Università Napoli l’Orientale : Examinatrice
  • ZANCARINI Jean-Claude, Professeur émérite ENS de Lyon : Examinateur
  • DESCENDRE Romain, Professeur des universités ENS de Lyon : Directeur de thèse

/ Présentations

Quentin Schwanck soutient sa thèse en science politique : « La République comme technocratie religieuse au cours du premier XIXe siècle. Le savoir et le sacré des rangs du saint-simonisme au premier ministère de l’instruction publique et des cultes de la Deuxième République (Jean Reynaud, Hippolyte Carnot et Edouard Charton). »

Présentation

Quentin Schwanck est doctorant en science politique à l’ENS de Lyon, sous la direction de Ludovic Frobert et la codirection de Samuel Hayat.

Résumé de la thèse :

Il s’agit dans cette thèse de mettre en lumière la diffusion d’un ensemble de conceptions technocratiques issues du saint-simonisme dans le mouvement républicain français au cours du premier XIXe siècle. Dans cette optique, nous étudions l’itinéraire intellectuel et partisan du triumvirat constitué par Jean Reynaud, Hippolyte Carnot et Édouard Charton, dissidents saint-simoniens qui, en 1848, dirigent collégialement le premier Ministère de l’instruction publique et des cultes de la Deuxième République, et mettent en place la toute première « école d’administration » de l’histoire républicaine française.

Nous étudions dans un premier temps la pensée de Saint-Simon lui-même, pour préciser comment elle peut, dans une certaine lecture, faire émerger les conditions de possibilité idéologique d’une pensée politique technocratique, qui se déploie véritablement au sein du « premier saint-simonisme » où se rencontrent et se forment intellectuellement les membres du triumvirat. Ceux-ci réinvestissent ces thèmes technocratiques dans l’Encyclopédie nouvelle de Jean Reynaud (corpus qui aspire à constituer le manifeste idéologique du jeune parti républicain dès 1833) où les humains sont hiérarchisés, ontologiquement et politiquement, par rapport à leurs « capacités », et où science et religion sont appelés à converger au sommet de l’État.

Usant du registre discursif qui caractérise la « religiosité quarante-huitarde » pour théoriser une pensée républicaine singulière, le triumvirat envisage de réformer la société par l’action d’une caste administrative non soumise à l’élection et légitimée par sa « capacité scientifique ». C’est ce projet, tout à la fois progressiste et paternaliste, qui est initié par la mise en place de la toute première école d’administration, laquelle ne cherche pas seulement à former des techniciens, mais surtout des « esprits universels » capables d’administrer l’ensemble des activités humaines dans le cadre d’une nouvelle Weltanschauung.


/ Présentations

Pierre Jean soutient sa thèse en sciences économiques intitulée « L’économie de l’autorité. Étude des rapports entre vision et analyse dans la pensée économique de François Perroux (1903-1987) »

Présentation

Pierre Jean est doctorant en sciences économiques à l’Université Lumière Lyon 2 sous la direction de Ludovic Frobert et la codirection de Franck Bessis.

La thèse étudie les origines intellectuelles de la pensée économique de François Perroux (1903-1987). Les trois chapitres interrogent la réception dans l’œuvre perrouxienne aussi bien des écrits d’auteurs consacrés comme K.Marx et J.Schumpeter que de ceux émanant des milieux intellectuels lyonnais auxquels Perroux participe jusqu’en 1937. Ces études inédites sur les rapports qu’entretient Perroux avec les intellectuels catholiques sociaux et personnalistes lyonnais, avec les économistes de la Faculté de droit de Lyon et avec la pensée marxienne me permettent de formuler une vision propre à l’économiste Lyonnais. Cette vision de sociétés humaines dont le bon fonctionnement repose sur les hiérarchies infuse son économie politique. Elle permet également de faire le pont entre deux pans de littérature, respectivement consacrés à son œuvre pré-1945 et à son œuvre post-1945, et donnant des aperçus souvent contradictoires de François Perroux et de sa pensée.

Composition du jury :

  • M. CHASSAGNON Virgile, Professeur des Universités, Université Grenoble Alpes
  • M. BELLET Michel, Professeur émérite, Université Jean Monnet Saint-Étienne
  • M. FERRATON Cyrille, Maître de Conférences HDR, Université Paul Valéry Montpellier 3
  • M. BESSIS Franck, Maître de conférences, Université Lumière Lyon 2
  • Mme CALDARI Katia, Associate professor, Universita Degli Studi De Padova
  • M. FROBERT Ludovic, Directeur de recherches CNRS, École normale supérieure de Lyon
  • Mme DUTRAIVE Véronique, Professeure des Universités, Université Lumière Lyon 2

/ Présentations

Akram Kachee soutient sa thèse en science politique intitulée « La crise syrienne (2011-2021) : essai d’interprétation, Économie, Histoire et Société »

Présentation

Akram Kachee est doctorant en science politique à Sciences Po Lyon, sous la direction de Jérôme Maucourant.

Composition du jury :

  • Jérémy JAMMES, Professeur des Universités, Sciences Po Lyon, Président
  • Myriam CATUSSE, Directrice de recherche CNRS, Rapporteure
  • Barış ERDOĞAN, Professeur des Universités, Université d’Uskudar, Rapporteur
  • Bruno PAOLI, Professeur des Universités, Université Lumière Lyon 2, Examinateur
  • Jérôme MAUCOURANT, Maître de Conférence, Université Jean Monnet Saint-Etienne, Directeur de thèse

/ Présentations

Ivan Bruneau soutient son HDR

Présentation

Ivan Bruneau est maître de conférences en science politique à l’université Lyon-2, chercheur au laboratoire Triangle.

Son mémoire de synthèse est intitulé «  La politique et ses espaces sociaux. Classes, fractions de classe, lieux de résidence et rapports au politique  », et son mémoire original : «  Une enquête au pays de Bernie Sanders. La gauche et ses déclinaisons dans une petite ville du Vermont  ».

Composition du jury :

  • Eric Agrikoliansky (professeur de science politique, université Paris-Dauphine, président du jury)
  • Sophie Béroud (professeure de science politique, université Lyon 2)
  • Romain Huret (directeur d’études à l’EHESS, historien)
  • Julian Mischi (directeur de recherches en sociologie, INRAE)
  • Jennifer Sherman (professeure de sociologie, Washington State University)
  • Julien Talpin (directeur de recherches en science politique, CERAPS)
  • Johanna Siméant-Germanos (professeure de science politique, Ecole normale supérieure, directrice de l’HDR)

/ Présentations

Margot Giacinti soutient sa thèse de doctorat en science politique intitulée « "Quand il n’y a pas mort d’hommes". Socio-histoire du féminicide en France (1791-1976) »

Présentation

Margot Giacinti est doctorante en science politique à l’ENS de Lyon, sous la direction d’Anne Verjus.

Résumé de la thèse :

Cette thèse de science politique s’inscrit à la croisée de l’histoire sociale des idées politiques, de la socio-histoire des faits sociaux et des études de genre. Elle propose, d’une part, de retracer l’évolution des lectures politiques, juridiques et sociologiques faites du meurtre de femmes avant l’avènement du concept de féminicide en 1976, lorsqu’il est défini par D. H. Russell comme « meurtre d’une femme parce qu’elle est une femme ». D’autre part, elle étudie, à partir d’affaires judiciaires jugées en cours d’assises du Rhône entre 1791 et 1976, les caractéristiques des meurtres de femmes en discutant ce qui permettrait de les catégoriser ou non comme féminicides. Elle identifie deux paradigmes majoritaires, l’un hérité de la Révolution française, l’autre forgé au long du xixe siècle, lesquels produisent une identification du féminicide successivement comme crime du mariage (« meurtre d’un·e épou·x·se ») puis comme crime passionnel (« drame de l’amour »). Ces deux lectures, conjugaliste et passionnelle, font obstacle à l’appréhension d’un véritable fait social structurel, subsumable sous la catégorie unitaire de féminicide et saisissable à l’aune des rapports sociaux de sexe. L’analyse des affaires judiciaires permet pourtant de prouver la persistance de traits sociaux communs et la récurrence de scripts dans d’autres meurtres que les seuls crimes entre époux ou crimes de l’intime, les seuls ayant réellement fait l’objet d’un effort de théorisation (juridique, politique, médiatique ou scientifique). Ce faisant, des meurtres comme ceux qui accompagnent ou sont motivés par le vol, les viols meurtriers, les matricides ou l’assassinat de femmes résistant à l’ordre patriarcal sont autant de faits sociaux qualifiables de féminicide. Ils résultent en effet d’une volonté de ciblage genrée, procèdent de logiques de prédation masculine et de sanction de l’agentivité de certaines femmes et se traduisent par l’exercice d’une violence extrême visant à maintenir les femmes en position subalterne.

Mots-clés :

féminicide ; femicide ; violences de genre : histoire sociale des idées politiques ; sociohistoire ; études de genre ; archives judiciaires ; XIX – XXème siècles

Composition du jury :

  • ACHIN, Catherine, Professeure des universités, Université Paris Dauphine, Rapporteure
  • MATONTI, Frédérique, Professeure des universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Rapporteure
  • GABORIAUX, Chloé, Maîtresse de conférences HDR, IEP de Lyon, Examinatrice
  • GAUSSOT, Ludovic, Maître de conférences HDR, Université de Poitiers, Examinateur
  • JOUANNEAU, Solenne, Maîtresse de conférences HDR, IEP de Strasbourg, Examinatrice
  • RENNEVILLE, Marc, Directeur de recherche, CNRS, Examinateur
  • VERJUS, Anne, Directrice de recherche, CNRS, Directrice de thèse

/ Présentations

Théo Sabadel soutient sa thèse en science politique intitulée : « Une politique des conduites sexuelles ? La PrEP : construction, enjeux, appropriations de la médicalisation de la prévention du VIH à Paris, Lyon et Cayenne »

Présentation

Théo Sabadel est doctorant en science politique à Sciences Po Lyon sous la direction d’Emmanuel Taieb et la co-direction de Frédéric Le Marcis.

Composition du jury :

  • M. TAIEB Emmanuel - Professeur des Universités - Institut d’Études Politiques de Lyon
  • M. LE MARCIS Frédéric - Professeur des Universités - ENS de Lyon
  • M. BERGERON Henri - Chargé de recherche - CNRS
  • Mme CARDE Estelle - Professeure Agrégée - Université de Montréal
  • Mme BRIVES Charlotte - Chargée de recherche HDR - CNRS
  • Mme LÖWY Llana - Directrice de recherche émérite - CNRS
  • Mme LE NAOUR Gwenola - Maîtresse de conférence HDR - Institut d’Études Politiques de Lyon
  • M. GIRARD Gabriel - Chargé de recherche - Université Aix Marseille

/ Présentations

Nora Tazouti soutient sa thèse en philosophie intitulée : « La critique des Hadiths par les penseurs musulmans contemporains (XIX -XXIe siècle) »

Présentation

Résumé de la thèse :

En s’appuyant sur les réflexions de penseurs musulmans contemporains, la thèse analyse les critiques apportées à la légitimité du corpus des Hadiths comme source normative de l’islam. Tout en retraçant la genèse du concept de « tradition prophétique (sunnat al-nabī) » aux premiers siècles, le travail s’intéresse à sa résonnance au sein des courants de pensée concurrents de l’islam contemporain, principalement ceux du Salafisme et du Coranisme. La confrontation conceptuelle autour de la définition de la Sunna oppose, d’un côté, une approche textuelle du modèle prophétique, dans laquelle la littérature des Hadiths constitue la source exclusive de la foi authentique et de la piété rituelle idéale, et, de l’autre, une vision qui propose de distinguer la tradition vivante initiée à l’époque du Prophète de l’historicité des Hadiths rapportés de lui. L’étude examine ensuite la critique historique et épistémologique de la Science des Hadiths, en portant attention aux arguments sur lesquels se fondent la sacralisation de cette discipline dans le champ des savoirs religieux d’une part, et à ceux qui justifient son rejet au nom d’une exigence de rationalité de la croyance d’autre part. Enfin, les débats autour de l’autorité théologique des Hadiths mettent en lumière les tensions entre l’image d’un prophète législateur, dont l’exemple doit guider l’interprétation du texte coranique et la dérivation des règles juridiques à toute époque, et celle d’une prophétologie replacée dans sa dimension anthropologique, ouvrant l’intelligence des textes religieux aux apports des sciences contemporaines.

Composition du jury :

  • ABBES Makram, Professeur des universités à l’ENS de Lyon, Directeur
  • BENKHEIRA Hocine, Directeur d’études émérite à l’EPHE, Rapporteur
  • THIBON Jean-Jacques, Professeur des universités émérite à l’INALCO, Rapporteur
  • BOISLIVEAU, Anne-Sylvie, Maîtresse de conférences en Histoire des mondes musulmans médiévaux à l’Université de Strasbourg, Examinatrice
  • HELALI Asma, Maîtresse de conférences à l’Université de Lille, Examinatrice
  • ZOUGGAR Nadjet, Maîtresse de conférences à l’Université d’Aix-Marseille, Examinatrice

/ Présentations

Haoues Seniguer soutient son HDR

Présentation

Haoues Seniguer, maître de conférences en science politique à Sciences Po Lyon, chercheur à Triangle, présentera son dossier d’habilitation à diriger des recherches (HDR) comprenant 2 volumes :

  • Volume 1. Un parcours (2012-2022). L’islamisme est un intégralisme. Penser les liens entre islam et politique au carrefour de la philosophie, de la science politique et de l’islamologie.
  • Volume 2. D’une violence à l’autre. Islamisme et violence sacralisée entre l’étranger et la France.

Le jury sera composé de :

  • M. Philippe Corcuff, professeur, Sciences Po Lyon
  • M. Yves Deloye, professeur, Sciences Po Bordeaux
  • M. Franck Fregosi, directeur de recherche, CNRS
  • M. Nader Hammami, professeur, Université de Carthage, Tunis
  • Mme Brigitte Maréchal, professeure, Université de Louvain-La-Neuve
  • M. Michel Younes, professeur, Université Catholique de lyon
  • Mme Myriam Ait-Aoudia, professeure, Université de Picardie Jules Verne

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Chloé Gaboriaux soutient son HDR

Présentation

Chloé Gaboriaux soutient son HDR le 14 octobre 2020 à l’IEP de Paris (garante : Claire Lemercier)

Le dossier comprend trois volumes :

Jury composé de :

  • François Buton, Directeur de recherche, CNRS / Triangle,
  • Brigitte Gaïti, Professeure des universités, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne / CRPS,
  • Janet R. Horne, Associate Professor, University of Virginia,
  • Claire Lemercier (garante), Directrice de recherche, CNRS / CSO,
  • Hélène Michel, Professeure des universités, Université de Strasbourg / SAGE,
  • Pierre Rosanvallon, Professeur honoraire, Collège de France.

/ Présentations

Anna Schmutz soutient sa thèse en science politique intitulée « Gouverner (par) l’expertise dans un univers fragmenté : le double défi des Organisations Scientifiques Internationales. L’exemple du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) »

Présentation

Anna Schmutz est doctorante en science politique sous la direction de Gilles Pollet (directeur de thèse)

Composition du jury :

  • M. POLLET Gilles, Professeur des Universités, Institut d’Études Politiques de Lyon
  • M. HENRY Emmanuel, Professeur des Universités, Université Paris-Dauphine
  • M. AUST Jérôme, Chargé de recherche, Fondation Nationale des Sciences Politiques
  • Mme CHAJÈS Véronique, Program officer HDR, Centre international de recherche sur le cancer
  • Mme LE NAOUR Gwenola, Maîtresse de conférence HDR, Institut d’Études Politiques de Lyon
  • M. KELM Olaf, Chief operations officer, International Human Frontier Science Program Organization
  • Mme CRESPY Cécile, Professeure des Universités, Institut d’Études Politiques de Toulouse

/ Présentations

Dorna Javan soutient sa thèse en science politique intitulée « Écologie en eaux troubles. Les dynamiques d’invisibilisation, politisation et publicisation d’un désastre écologique en Iran : le cas de l’assèchement du lac d’Ourmia »

Présentation

Dorna Javan est doctorante en science politique à Sciences Po Lyon, sous la direction de Jean-Louis Marie.

Résumé de la thèse :
La thèse a pour objectif de d’analyser la crise écologique que traverse aujourd’hui l’Iran, en se penchant sur le rôle de l’État, mais aussi par la société à travers le mouvement écologiste. Elle s’articule autour de deux axes : elle examine d’abord, à un niveau macrosociologique les contraintes et les obstacles politiques et économiques entravant la « publicisation » de l’assèchement du lac d’Ourmia situé au nord-ouest de l’Iran. Elle étudie ensuite, par une analyse microsociologique et un matériau ethnographique, les conditions d’élaboration de l’action collective en réaction à l’inaction gouvernementale et à la situation écologique. S’inscrivant ainsi dans la tradition de pensée de l’écologie politique et de la sociologie de l’action publique, la thèse développe une analyse empirique qui correspond à une double exploration. Premièrement, elle examine la nature et l’impact d’un régime non-démocratique sur l’action publique. L’étude montre comment les caractéristiques de ce type de régime contribuent à reléguer les politiques publiques environnementales au second plan et comment l’organisation des rapports « centre-périphérie » accentue les inégalités socioéconomiques et environnementales. Ces particularités politico-institutionnelles éclairent la construction d’un « non-problème » écologique, particulièrement dans les périphéries marginalisées. Deuxièmement, à travers le cadre conceptuel de l’« écologisme des pauvres », elle explore le mécanisme de mise à l’ordre du jour d’un désastre écologique, grâce à l’interaction entre les mouvements ethniques et écologistes, entraînant l’« écologisation » du mouvement ethnique.

Mots-clés : Désastre écologique, Iran, Régime non-démocratique Publicisation, Inégalité environnementale, Politique environnementale, Mouvement écologiste, Mouvement ethnique, écologisation

Composition du jury :

  • M. VAHABI Mehrdad, professeur des Universités, Université Sorbonne Paris Nord
  • M. PERSICO Simon, professeur des Universités, IEP Grenoble
  • Mme SADOUNI Samadia, maîtresse de conférences HDR, Institut d’Études Politiques de Lyon
  • Mme COLLOMBON Maya, maîtresse de conférences, Institut d’Études Politiques de Lyon
  • Mme THIANN-BO MOREL Marie, maîtresse de conférences, Université de la Réunion
  • M. MARIE Jean-Louis, professeur d’ Université émérite, Institut d’Études Politiques de Lyon